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Liban - Coopération

Athènes et Nicosie prêts à aider le Liban sur le dossier des déplacés

Bassil met en garde contre une infiltration des réfugiés en Europe.

Gebran Bassil serrant les mains de ses homologues grec, Georgios Katrougalos (à gauche), et chypriote, Nikos Christodoulidès. Photo Dalati et Nohra

Le chef de la diplomatie Gebran Bassil est revenu hier à la charge sur la question des réfugiés syriens, affirmant que « le Liban a subi les répercussions de cette crise et il est inadmissible qu’il subisse aussi celles relatives à sa solution ». « La communauté internationale doit assumer ses responsabilités, d’autant que nous estimons qu’il y a eu une forte négligence envers le Liban du fait qu’elle n’a pas respecté ses engagements, mais aussi au niveau de l’aide qu’elle doit lui apporter pour que les réfugiés rentrent chez eux », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse conjointe tenue avec ses homologues grec, Georgios Katrougalos, et chypriote, Nikos Christodoulidès, actuellement à Beyrouth pour lancer un processus d’accord tripartite visant à renforcer les relations dans les différents secteurs, notamment touristique et économique (voir page 5).

Le dossier des réfugiés syriens a d’ailleurs été en tête de liste des discussions politiques qu’a tenues M. Bassil avec ses interlocuteurs au palais Bustros. Soulignant que les deux ministres ont promis d’aider le Liban au niveau de ce dossier à l’échelle de l’Europe, il a affirmé qu’« on est en voie de convaincre l’UE et la communauté internationale de changer leur politique adoptée à l’égard des réfugiés au Liban ». « Le retour digne et sûr des réfugiés dans leur pays est inévitable, a-t-il martelé. Il ne faut plus retarder cette affaire ni la lier à une quelconque autre question. Nous sommes désormais dans une nouvelle phase à laquelle tout le monde doit s’adapter. » Et M. Bassil de souligner que Chypre et la Grèce « ressentent le danger que représente pour eux l’infiltration des déplacés en Europe » et que « le Liban n’est plus en mesure de bloquer les voies utilisées par les réfugiés pour s’infiltrer sur le Vieux Continent ».

Par ailleurs, M. Bassil a souligné l’engagement du Liban à respecter les dispositions de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies et assuré le rejet de son pays de la décision américaine de reconnaître la souveraineté israélienne sur le Golan syrien.

De son côté, M. Katrougalos a assuré que la Grèce et Chypre sont prêts à « déployer les efforts nécessaires à l’échelle de l’Union européenne pour une prise en charge efficace du dossier des réfugiés, conformément aux critères adoptés dans ce cadre et à la charte du droit international ».

Quant à M. Christodoulidès, il a souligné que Chypre a décidé d’établir un secrétariat permanent à Nicosie, ce qui permettra de mieux réaliser les objectifs communs aux trois pays.

Coopération sécuritaire libano-chypriote

Plus tôt en matinée, les deux ministres ont été reçus par le chef de l’État, Michel Aoun, qui a souligné que le Liban, Chypre et la Grèce « partagent des intérêts communs pour une coopération à plusieurs niveaux, notamment en ce qui concerne le soutien au Liban pour le rapatriement des déplacés syriens vers des zones sûres en Syrie et pour œuvrer à une solution rapide à la situation dans ce pays ». M. Aoun a ensuite insisté sur « la nécessité d’une coopération sécuritaire entre le Liban et Chypre, afin de contrôler les voies maritimes que les terroristes pourraient emprunter après leur défaite en Syrie ».

Par ailleurs, le chef de la diplomatie chypriote a transmis à M. Aoun une invitation à se rendre à Chypre pour assister à un sommet avec les chefs d’État grec et chypriote visant à concrétiser les accords qui résulteront de la réunion au palais Bustros.

Soulignons enfin que le chef d’État grec Prokopis Pavlopoulos et son épouse, Vlassia Pavlopoulou-Peltsemi, sont attendus aujourd’hui à Beyrouth pour une visite officielle de vingt-quatre heures. Dès son arrivée, M. Pavlopoulos se dirigera directement vers le palais de Baabda où il sera reçu par M. Aoun.

Dans l’après-midi, il sera reçu par le président du Parlement Nabih Berry, et le Premier ministre Saad Hariri.

Il déposera aussi une gerbe de fleurs devant la statue des martyrs au centre-ville. En soirée, il rencontrera le métropolite de Beyrouth Élias Audi. Demain, M. Pavlopoulos sera reçu par le patriarche grec-orthodoxe Youhanna X Yazigi à Balamand, avant de se rendre à l’aéroport. À la veille de son arrivée à Beyrouth, M. Pavlopoulos a assuré que « la Grèce est toujours prête à défendre le droit du Liban et de son peuple à y vivre, comme à garantir sa sécurité régionale et sa souveraineté nationale ».

À l’occasion de la visite de M. Pavlopoulos au Liban, des mesures routières seront prises, ont annoncé hier les Forces de sécurité intérieure.

Le chef de la diplomatie Gebran Bassil est revenu hier à la charge sur la question des réfugiés syriens, affirmant que « le Liban a subi les répercussions de cette crise et il est inadmissible qu’il subisse aussi celles relatives à sa solution ». « La communauté internationale doit assumer ses responsabilités, d’autant que nous estimons qu’il y a eu une forte...

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