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Économie - Énergie

Hydrocarbures offshore : Nada Boustani livre des détails sur le 2e round

La ministre de l’Énergie et de l’Eau Nada Boustani, aux côtés du président de la LPA Walid Nasr, hier, au ministère. Photo P.H.B.

La ministre de l’Énergie et de l’Eau, Nada Boustani, a livré hier des détails supplémentaires sur le déroulement du deuxième round d’attribution des licences d’exploration et de production d’hydrocarbures offshore, ainsi que sur les conditions actualisées des modalités de présélection et d’évaluation pour les compagnies pétrolières intéressées. Elle s’exprimait lors d’une conférence de presse en présence des membres du conseil d’administration de l’Autorité de l’énergie (rattachée à son ministère) qui supervisent ce dossier. Le lancement de ce nouveau round avait été validé la veille en Conseil des ministres.

« J’annonce l’ouverture de cinq nouveaux blocs (des dix que compte au total la zone économique exclusive, ZEE) : le bloc n° 1 (Nord-Ouest), n° 2 (Nord-Est), n° 5 (centre-Ouest), n° 8 (Sud-Est) et n° 10 (Sud-Ouest). Le bloc n° 2 a été ajouté jeudi à la demande du Conseil des ministres », a indiqué Nada Boustani. La LPA avait recommandé en décembre dernier l’ouverture des quatre autres blocs. Le Liban avait signé en février 2018 ses deux premiers contrats d’exploration et de production d’hydrocarbures offshore avec le consortium Total-ENI-Novatek pour les blocs 4 (au centre-Ouest) et le bloc 9 (au Sud). « Les cinq nouveaux blocs ont été choisis car leurs caractéristiques géologiques sont différentes des deux déjà attribués à Total-ENI-Novatek, qu’ils disposent d’un potentiel prometteur en termes de découvertes commercialisables et qu’ils permettent au Liban de confirmer sa souveraineté territoriale sur l’ensemble de sa ZEE », a justifié le président par intérim de la LPA, Walid Nasr.

Critères de présélection modifiés

Les compagnies intéressées auront jusqu’au 31 janvier 2020 pour préparer et présenter leurs dossiers. L’une des nouveautés par rapport au premier round étant la fusion de l’étape de la présélection et de celle de l’évaluation des offres : « Les compagnies devront présenter une seule candidature pour ces deux étapes », a précisé Walid Nasr. C’est donc sur la base d’un même dossier que la LPA déterminera dans un premier temps si une compagnie répond aux critères de préqualification, avant de procéder par la suite à l’évaluation des offres techniques (20 % de la note) et financière (80 % de la note). La signature des contrats et l’octroi des nouvelles licences par le Conseil des ministres sont programmés pour avril 2020, à l’issue d’une phase de négociations avec les compagnies retenues.

« La présélection sera finalisée trois semaines après la clôture du délai pour le dépôt des candidatures. Nous communiquerons la liste des compagnies préqualifiées et nous divulguerons aussi le cas échéant les raisons pour lesquelles les autres compagnies n’ont pas été préqualifiées », s’est engagé Nada Boustani. Les critères de présélection ont été légèrement modifiés « pour renforcer la compétitivité ». Les compagnies doivent avoir un statut de société anonyme et opérer dans l’industrie des hydrocarbures. Celles candidatant en tant qu’opérateurs doivent avoir des actifs supérieurs à 10 milliards de dollars, doivent déjà opérer dans au moins un bloc maritime d’une profondeur minimum de 300 mètres (contre 500 mètres au premier round). Celles candidatant en tant que non-opérateurs doivent avoir des actifs supérieurs à 500 millions de dollars et disposer d’une unité de production pétrolière déjà établie (qu’elle soit onshore ou offshore). Chaque consortium doit obligatoirement être composé d’au moins un opérateur (qui détiendra au minimum 35 % du capital de ce consortium) et d’au moins trois compagnies au total. Les non-opérateurs doivent posséder chacune au moins 10 % du capital du consortium. Toutes les compagnies doivent en outre avoir les certifications nécessaires dans les domaines de la qualité, l’hygiène, la santé et la sécurité environnementale relatives au secteur des hydrocarbures – offshore plus spécifiquement pour les opérateurs.

La LPA aura ensuite un mois pour évaluer les offres. Pour le volet technique, l’évaluation prendra principalement en compte le nombre de puits que les consortiums candidats prévoient de creuser durant la première phase d’exploration (trois ans). Sachant qu’ils doivent s’engager à creuser au moins un puits durant cette période. Ils devront également présenter une étude sur la géologie du Liban et expliquer l’approche en termes de production et d’opportunités de marché. Pour le volet financier, l’évaluation se fait sur la base d’une équation progressive de partage des revenus, entre l’État et le consortium, mettant en relation quatre variables soumises aux enchères. Ces variables doivent être fixées par les consortiums candidats, en fonction du prix du gaz, de sa quantité et des charges.

La ministre de l’Énergie et de l’Eau, Nada Boustani, a livré hier des détails supplémentaires sur le déroulement du deuxième round d’attribution des licences d’exploration et de production d’hydrocarbures offshore, ainsi que sur les conditions actualisées des modalités de présélection et d’évaluation pour les compagnies pétrolières intéressées. Elle s’exprimait lors...

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