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Liban - Litani

Bou Faour concède un délai maximal de six mois aux usines polluantes

Près de 350 entreprises sont soupçonnées de contaminer le fleuve.

Waël Bou Faour au cours de sa conférence de presse. Photo ANI

Les délais maximaux qu’accordera le ministère de l’Industrie aux usines riveraines du Litani pour se mettre en conformité avec les normes environnementales et régulariser leur situation en cas d’illégalité est de six mois non renouvelables sous quelque condition que ce soit et sous peine de fermeture. C’est ce qu’a déclaré hier le ministre de l’Industrie, Waël Bou Faour, lors d’une conférence de presse consacrée au sujet. « Il n’y aura ni extension des délais ni période de grâce », a-t-il prévenu.

M. Bou Faour a expliqué qu’une équipe du ministère et de l’Office du Litani a été chargée de recenser l’état de 350 grandes, moyennes et petites industries, soupçonnées de polluer le Litani. « Jusque-là, 151 industries ont été inspectées suivant trois critères : la quantité d’eaux usées qui s’en dégage et la pollution potentielle qui en résulterait ; la possession (ou non) d’un permis ; le traitement (ou non) des eaux usées après tests sur échantillons », a-t-il expliqué.

Et d’ajouter : « Un mois après le recensement, nous pouvons dire que le ministère a une vision claire de la situation des industries et des délais logiques qui peuvent leur être accordés en vue d’une régularisation de leur condition et/ou de la construction des infrastructures nécessaires telles qu’une station de traitement ou toute autre. Les délais imposés par le ministère sont définitifs et concernent autant les établissements légaux qu’illégaux. »

Selon le ministre, les délais seront de six mois pour les usines de première et deuxième catégorie, quatre mois pour les usines de troisième catégorie, et trois mois pour celles de quatrième et cinquième catégorie. Il a précisé avoir prolongé quelque peu le délai pour les établissements les plus grands, qui devait être initialement un peu plus court, à la demande de l’Association des industriels et de son président, en vue de ne pénaliser personne. « Le ministère de l’Industrie se doit de protéger les intérêts des industriels, il est vrai, mais aussi les intérêts des citoyens de tout danger qui pourrait les guetter, et les industries doivent se conformer aux normes environnementales et celles relatives à la sécurité alimentaire », a-t-il dit.

M. Bou Faour a expliqué la teneur du traitement central pour les petites usines, notamment celles qui produisent des produits laitiers, en coopération avec l’USaid. « S’il y a des atermoiements de la part d’autres institutions dans l’affaire de la lutte contre la pollution du Litani, nous tenons à donner le bon exemple, celui d’un travail sérieux et responsable dans le traitement de ce dossier vital, a insisté M. Bou Faour. En attendant d’atteindre un objectif de pollution industrielle zéro du Litani, nous poursuivrons le recensement de toutes les industries. Le secteur industriel est le plus à même d’assurer des opportunités nouvelles en cette période de crise. »

La pollution du Litani, le plus grand fleuve du Liban, et du lac artificiel qu’il traverse, à Qaraoun, est devenue légendaire, provenant des industries, des eaux usées municipales, des déchets, des établissements touristiques… Cette eau sert aussi à irriguer de nombreux champs agricoles, les dégâts sont donc considérables sur la population riveraine comme sur la population en général. D’où les enjeux des mesures prises pour le dépolluer.

Les délais maximaux qu’accordera le ministère de l’Industrie aux usines riveraines du Litani pour se mettre en conformité avec les normes environnementales et régulariser leur situation en cas d’illégalité est de six mois non renouvelables sous quelque condition que ce soit et sous peine de fermeture. C’est ce qu’a déclaré hier le ministre de l’Industrie, Waël Bou Faour, lors...
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