Le sénateur américain Lindsey Graham lors d'une visite sur le plateau du Golan occupé par Israël, le 11 mars 2019. AFP / POOL / RONEN ZVULUN
Le département d’Etat américain a modifié sa terminologie usuelle concernant le plateau du Golan de "occupé par Israël" à "contrôlé par Israël", dans son rapport annuel sur les droits de l’homme dans le monde pour 2018, publié mercredi. Israël a occupé une grande partie du Golan (1.200 km2) lors de la guerre des Six Jours en 1967 et l'a annexée en 1981. Cette décision n'a jamais été reconnue par la communauté internationale.
Les mots "occupé" ou "sous occupation" ne sont par ailleurs plus utilisés, dans une autre section du rapport, pour la Cisjordanie et la bande de Gaza, dont Israël s'est également emparé lors de la guerre des Six Jours, en 1967.
(Lire aussi : Le Hezbollah s'implante secrètement dans le Golan, accuse Israël)
Lundi, un sénateur américain influent et allié du président Donald Trump avait affirmé lors d'une visite dans la partie du Golan occupée et annexée par Israël qu'il œuvrerait pour que les Etats-Unis reconnaissent la souveraineté israélienne sur le plateau stratégique. Les propos prononcés par le sénateur américain Lindsey Graham au côté de Benjamin Netanyahu renforcent la position du Premier ministre israélien, actuellement en pleine campagne en vue des législatives du 9 avril. M. Netanyahu presse en effet avec insistance les Etats-Unis et d'autres pays de reconnaître la souveraineté israélienne sur le Golan.
"D'un point de vue stratégique, je me tiens sur l'un des plus importants morceaux de terre de l'Etat d'Israël, à qui voudriez-vous le rendre ?" a demandé le sénateur américain, au côté de M. Netanyahu et de l'ambassadeur des Etats-Unis en Israël, David Friedman, un autre proche de M. Trump. Faisant référence au président syrien Bachar al-Assad et à ses alliés iranien et russe, il a ajouté: "Vous allez le donner à Assad? Je ne crois pas. Vous feriez tout aussi bien de le donner à l'Iran". L'Iran est le grand ennemi régional d'Israël. "Vous allez le donner à la Russie? Je ne pense pas. Donc, il faut abandonner l'idée que ce territoire revienne à quelqu'un d'autre", a-t-il dit.
Sous Donald Trump, les Etats-Unis ont adopté une politique vigoureusement pro-israélienne, dans le conflit avec les Palestiniens ou dans les forums internationaux comme l'ONU.
Mi-novembre, les Etats-Unis ont pour la première fois voté contre une résolution de l'ONU considérant l'annexion israélienne du Golan "nulle et non avenue". C'est le seul pays à avoir voté contre aux côtés d'Israël.
M. Netanyahu se sert de sa relation privilégiée avec le président américain comme argument dans la campagne, présentant les gains israéliens comme des succès personnels dont ses concurrents seraient incapables.
Le département d’Etat américain a modifié sa terminologie usuelle concernant le plateau du Golan de "occupé par Israël" à "contrôlé par Israël", dans son rapport annuel sur les droits de l’homme dans le monde pour 2018, publié mercredi. Israël a occupé une grande partie du Golan (1.200 km2) lors de la guerre des Six Jours en 1967 et l'a annexée en 1981. Cette décision n'a...
commentaires (7)
Ne reste plus qu'a espérer que ces deux criminels, l'un idiot, l'autre qui profite de cette idiotie, payent un jour dans leur propres pays pour tant de malhonnêteté envers le peuple palestinien. Mais...une question: la Syrie "héroïque", qu'a-t-elle fait depuis "l'annexion du Golan" par Israël en 1981 ? Irène Saïd
Irene Said
08 h 36, le 14 mars 2019