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Corruption : la justice doit avoir "le seul et dernier mot", affirment les députés sunnites du 8 Mars


Les députés de la Rencontre consultative, groupe de parlementaires sunnites prosyriens, mardi lors de leur réunion hebdomadaire. Photo Ani.

Les députés de la Rencontre consultative, groupe de parlementaires sunnites prosyriens (8 Mars), ont salué mardi "les premiers signes" dans le combat contre la corruption et affirmé qu'il fallait laisser la justice faire son travail. 

"L'engagement pris par tous les responsables, qui est de lutter contre la corruption, doit se faire à travers la justice uniquement (...) loin de la politisation et la médiatisation, ont indiqué les députés dans un communiqué saluant "les premiers signes de responsabilité et de reddition des comptes". Ils ont également affirmé qu'il fallait que la justice ait "le seul et dernier mot que ce soit celui de la condamnation ou de l'acquittement ".

La semaine dernière, un député du Hezbollah, Hassan Fadlallah, avait remis au procureur général financier, Ali Ibrahim, les documents liés au dossier des comptes publics afin qu’il ouvre une enquête sur des milliards de livres libanaises qui auraient disparu, selon lui, notamment durant la période 1993-2012. L'ancien Premier ministre et ministre des Finances, Fouad Siniora, un des faucons du Courant du Futur de M. Hariri, avait exposé vendredi son point de vue sur ce dossier, chiffres à l'appui, lançant une virulente attaque contre le Hezbollah. Samedi, M. Fadlallah, a estimé que "Fouad Siniora se désigne lui-même comme accusé, en se montrant tendu et colérique, ce qui pose de nombreuses questions, d'autant que son intervention télévisée était empreinte de violence politique et communautaire et d'accusations lancées pour détourner l'attention du dossier des comptes publics".

En outre, les députés de la "Rencontre consultative" ont indiqué que les embauches faites dans les administrations publiques avant les élections (législatives de mai 2018) étaient politiques et électorales par excellence". "Tout traitement de ce dossier ne peut se faire qu'en passant par le Conseil de la fonction publique et conformément à la loi surtout que le gouvernement est sur le point de procéder à des nominations. Nous refusons qu'elles soient faites sur la base des quotas partisans et communautaires", soulignent les députés. 

"Le gouvernement est confronté à un véritable examen : soit ce sera un gouvernement de réforme qui a adopté les principes de la transparence et de la compétence soit ce sera un gouvernement qui viendra uniquement en continuation du précédent", conclut le communiqué.

La commission des Finances est en train d’examiner les données fournies par l’Inspection centrale et le Conseil de la fonction publique et recensant les effectifs des différentes administrations, collectivités ou établissements publics, à l’exception des forces armées (militaires, Forces de sécurité intérieure, etc.) et d’environ 50 % des municipalités qui n’ont pas encore communiqué de chiffres. Selon la commission, ces données révèlent que près de 5 000 postes ont ainsi été créés depuis août 2017, soit après l’entrée en vigueur de la loi n° 46 officialisant la hausse de la grille des salaires de la fonction publique. Or l’article 21 de ce texte imposait un gel des recrutements pendant deux ans, sauf besoins exceptionnels devant être dûment explicités et motivés.

 



Les députés de la Rencontre consultative, groupe de parlementaires sunnites prosyriens (8 Mars), ont salué mardi "les premiers signes" dans le combat contre la corruption et affirmé qu'il fallait laisser la justice faire son travail. "L'engagement pris par tous les responsables, qui est de lutter contre la corruption, doit se faire à travers la justice uniquement (...) loin de la...