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À La Une - Syrie

Bachar el-Assad à Téhéran, une première depuis 2011

Le président syrien s'est entretenu avec le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, et son homologue iranien Hassan Rohani.

Le président syrien Bachar el-Assad qui s'est rendu lundi à Téhéran, s'est entretenu avec le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei. AFP / IRANIAN SUPREME LEADER'S WEBSITE/ SANA

Le président syrien Bachar el-Assad s'est rendu lundi à Téhéran, pour sa première visite en Iran depuis le début de la guerre en Syrie en 2011.

La République islamique est le principal soutien régional au gouvernement de Damas dans la guerre qui déchire la Syrie depuis près de huit ans. Téhéran soutient financièrement les autorités syriennes et a envoyé en Syrie des milliers de "volontaires" encadré par des membres de Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique iranienne, pour se battre contre les groupes jihadistes et la rébellion.

M. Assad s'est entretenu avec le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, et son homologue iranien Hassan Rohani, selon la présidence syrienne et des sources officielles iraniennes.

Lors de leur rencontre, M. Assad et le guide suprême ont "passé en revue les relations fraternelles et solides qui lient les deux peuples, et qui ont été le facteur principal dans le maintien de la Syrie et de l'Iran face aux complots des pays ennemis qui cherchent à affaiblir les deux pays et à ébranler leur stabilité et propager le chaos dans toute la région", a indiqué la présidence syrienne.

Pendant son entrevue avec M. Rohani, M. Assad a "remercié la République islamique d'Iran (...) pour tout ce qu'elle a apporté à la Syrie durant la guerre".

Selon une photo publiée par les services du guide suprême, le général de division Kassem Souleimani, commandant de la Force al-Qods, chargée des opérations extérieures des Gardiens de la révolution, a assisté à l'entretien entre MM. Khamenei et Assad.

"La République islamique d'Iran considère qu'aider le gouvernement et la nation de Syrie revient à aider le mouvement de la résistance [contre l'impérialisme] et elle est fière de cette aide", a déclaré l'ayatollah Ali Khamenei à M. Assad, selon le site officiel du numéro un iranien. "La création de la zone tampon que les Américains cherchent à créer [dans le nord de la] Syrie est un exemple des dangereux complots [américains] qu'il convient de dénoncer fermement et contre lesquels il faut résister", a ajouté M. Khamenei.

A couteaux tirés, les Etats-Unis et l'Iran s'accusent mutuellement de vouloir déstabiliser la région du Moyen-Orient. Allié à des forces antijihadistes dominées par les Kurdes, Washington veut établir une zone de sécurité dans le nord de la Syrie le long de la frontière avec la Turquie pour séparer les forces turques et la principale milice kurde de Syrie, qualifiée de "terroriste" par Ankara.


(Lire aussi : Le régime Assad accentue la pression sur Idleb)


"Héros arabe"

"La fermeté dont vous avez fait preuve a fait de vous un héros dans le monde arabe et, à travers vous, la résistance est plus forte et plus respectée", a affirmé le guide à son visiteur.

Selon le site internet de M. Khamenei, la rencontre entre les deux hommes a eu lieu dans la matinée, mais n'a été rendue publique que dans la soirée. On ignorait si M. Assad se trouvait encore à Téhéran lundi soir.

M. Assad a également rencontré son homologue iranien Hassan Rohani. "La République islamique d'Iran, comme par le passé se tiendra au côté du peuple et du gouvernement de Syrie", a déclaré M. Rohani à son invité, selon le site de la présidence iranienne. "Téhéran se tiendra au côté de Damas dans le processus de stabilisation, de retour des réfugiés et dans le processus de politique interne", a ajouté M. Rohani, en référence aux millions de personnes que la guerre a jetées sur les routes.

La dernière visite officielle de M. Assad à Téhéran remonte à octobre 2010. À l'époque, M. Assad avait rencontré son homologue Mahmoud Ahmadinejad et le guide suprême. Ces dernières années, le président syrien quitte très rarement son pays ravagé par une guerre civile meurtrière, si ce n'est des déplacements rendus publics chez son allié russe, le dernier en date en mai 2018.



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commentaires (1)

Un héros arabe, indeed. La fierté d'avoir résisté à l'odieux complot de l'Occident allié des wahabites manipulés par un pays usurpateur et revanchard.

FRIK-A-FRAK

22 h 30, le 25 février 2019

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Commentaires (1)

  • Un héros arabe, indeed. La fierté d'avoir résisté à l'odieux complot de l'Occident allié des wahabites manipulés par un pays usurpateur et revanchard.

    FRIK-A-FRAK

    22 h 30, le 25 février 2019

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