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À La Une - Liban

Scandale de l’hôpital al-Fanar : poursuites contre la propriétaire et la directrice de l'établissement

Mardi, 53 patients avaient été transférés dans deux hôpitaux du Liban-Sud.


La saleté repoussante à l’hôpital, montrée par l’association Tyeb el-Eid. Photo tirée de la page Facebook de l’association

Le procureur général financier Ali Ibrahim a engagé mercredi des poursuites contre la propriétaire de l’hôpital al-Fanar situé à Msayleh, au Liban-Sud, fermé par le ministère de la Santé après un scandale concernant les conditions inhumaines de l'établissement, sa fille qui occupait les fonction de directrice, ainsi que le directeur des soins médicaux au ministère de la Santé, arrêtés mardi après avoir été interrogés dans le cadre de l'enquête lancée par le juge Ibrahim. La propriétaire de l'hôpital, âgée de 86 ans, a été relâchée après sa garde à vue en raison de son âge avancé.

Après avoir recueilli la déposition de cinq autres employés de l'hôpital, le procureur général financier a clos son enquête. Il a transmis le dossier au premier juge d'instruction du Liban-Sud, Marcel Haddad.

Mardi, 37 patients, des femmes dans leur majorité, avaient été transférés par des équipes du Comité islamique pour la santé au centre Imam al-Kazem relevant de l’Association al-Imdad pour la prise en charge des personnes âgées, à Hoch, au nord de Tyr. Les 16 autres patients ont été transférés à l’hôpital de Jouaya, qui relève du Comité islamique pour la santé.

Le scandale avait éclaté la semaine dernière après qu'une travailleuse bénévole, Hayat Jaber, qui apportait des couvertures et des provisions aux malades de l’hôpital, a lancé une alerte sur les conditions précaires et inhumaines dans lesquelles ils vivent. Les patients étaient privés de bains, de médicaments, de soins convenables, d’hygiène et de nourriture décente. Selon des sources du ministère de la Santé, "plusieurs avertissements ont déjà été adressés à la direction de l’hôpital pour régulariser sa situation, mais elle ne s’est jamais exécutée".

Le ministre de la Santé, Jamil Jabak, s’était rendu dimanche sur les lieux afin de signifier la fermeture de l’hôpital, et avait appelé à désigner les responsables qui, selon lui, détournent les fonds alloués par le ministère et ses donateurs internationaux à la gestion de l’établissement.



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commentaires (2)

Bravo Monsieur le Ministre, une initiative louable, il est grand temps que quelque chose se passe. Dans cet etablissement n'y a t'il pas aussi du personel,des infirmieres: ne voient t'ils pas tout cela? Et la directrice est trop agee, vous avec pitie d'elle, elle qui n'avait pas pitie des persones dont elle etait responsabilite. Ou sont les parents de ces pauvres personnes, honte a eux de laisser pourrir dans des telles conditions et de ne pas s'enquerir d'eux. Merci pour les pays donateurs mais le manque de suivi se fait dramatiquement ressentir. Nous esperons qu'un vent nouveau soufflera dans notre ci beau pays, et que d'autres ministeres commenceront aussi a faire le menage. Nous en avons grand besoin.

Heidi Kanafani

14 h 52, le 20 février 2019

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Commentaires (2)

  • Bravo Monsieur le Ministre, une initiative louable, il est grand temps que quelque chose se passe. Dans cet etablissement n'y a t'il pas aussi du personel,des infirmieres: ne voient t'ils pas tout cela? Et la directrice est trop agee, vous avec pitie d'elle, elle qui n'avait pas pitie des persones dont elle etait responsabilite. Ou sont les parents de ces pauvres personnes, honte a eux de laisser pourrir dans des telles conditions et de ne pas s'enquerir d'eux. Merci pour les pays donateurs mais le manque de suivi se fait dramatiquement ressentir. Nous esperons qu'un vent nouveau soufflera dans notre ci beau pays, et que d'autres ministeres commenceront aussi a faire le menage. Nous en avons grand besoin.

    Heidi Kanafani

    14 h 52, le 20 février 2019

  • ah mais c bien ca. mr le ministre pourrait il nous faire connaitre le nom du denonciateur a l'origine de sa visite et decouverte de ce scandale ? NB. pour sur il pourrait, non il devrait- au cas ou ce serait une partie etatique / fonctionnaire et autre !

    Gaby SIOUFI

    13 h 16, le 20 février 2019

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