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À La Une - Proche-Orient

Netanyahu veut bloquer des fonds palestiniens après le meurtre d'une Israélienne

Le Premier ministre israélien veut activer une loi qui permettrait à Israël de soustraire les sommes octroyées par l'Autorité palestinienne aux détenus palestiniens de l'argent qu'Israël lui reverse au titre des taxes prélevées sur les biens destinés aux territoires palestiniens.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, lors d'un Conseil des ministres, à Jérusalem, le 10 février 2019. Gali Tibbon/Pool via REUTERS

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé dimanche son intention de réduire des fonds reversés aux Palestiniens, trois jours après le meurtre d'une jeune Israélienne par un Palestinien à Jérusalem.

Le corps d'Ori Ansbacher, 19 ans, a été retrouvé jeudi soir aux abords de Jérusalem, à la limite de la Cisjordanie occupée. Les services de sécurité israéliens ont annoncé samedi l'arrestation de Arafat Irfaiya, un Palestinien originaire de Hébron en Cisjordanie, accusé du meurtre. Dans un communiqué, le Shin Beth a affirmé que le Palestinien avait reconnu dimanche avoir tué Ori Ansbacher pour des "motifs nationalistes". Le même jour, M. Netanyahu s'est rendu chez les parents de la jeune fille dans la colonie israélienne de Tekoa en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis plus de 50 ans. Il les a informés des avancées de l'enquête et du fait que le meurtrier avait avoué avoir tué la jeune fille pour des "motifs nationalistes", selon un communiqué de son bureau.

En réaction à ce meurtre qui a provoqué une très vive émotion en Israël, M. Netanyahu a annoncé son intention de réduire à partir de la semaine prochaine des fonds reversés aux Palestiniens, en application d'une loi votée par le Parlement en juillet 2018. Le texte permet à Israël de soustraire les sommes octroyées par l'Autorité palestinienne aux détenus palestiniens de l'argent qu'Israël lui reverse au titre des taxes prélevées sur les biens destinés aux territoires palestiniens. La loi n'avait pas été appliquée jusqu'à présent.


(Lire aussi : À Hébron, la fin d’une mission d’observateurs ne présage rien de bon)


"Semer le chaos"
Selon le député à l'origine de la loi, Avigdor Lieberman, l'Autorité palestinienne verserait 330 millions de dollars par an aux familles de Palestiniens détenus par Israël ou qui ont été tués par des soldats israéliens.

"Je vais réunir le cabinet dimanche prochain (17 février) et nous ferons passer la décision nécessaire pour réduire ces transferts. Que personne n'ait le moindre doute, cela sera fait la semaine prochaine", a prévenu M. Netanyahu à l'issue du Conseil des ministres.

Le ministre palestinien des Affaires civiles, Hussein al-Sheikh, un proche du président Mahmoud Abbas, a indiqué à l'AFP que "l'Autorité palestinienne refusera de recevoir l'ensemble des fonds reversés si Israël en prélève une partie". Il a dénoncé une "menace explicite pour semer le chaos".

Alors que la campagne pour les élections législatives du 9 avril bat son plein, le ministre de l'Education Naftali Bennett avait appelé M. Netanyahu à appliquer cette loi "immédiatement". M. Bennett dirige la "Nouvelle droite", un nouveau parti nationaliste qui se situe à la droite du Likoud, le parti de M. Netanyahu.

Le ministre de la Sécurité intérieure Gilad Erdan s'est déclaré lui favorable à la peine de mort "pour les terroristes". "S'il devient clair qu'il n'y a pas de possibilité de réhabilitation du meurtrier et qu'il a maltraité sa victime, dans ce cas, la peine capitale peut être appliquée". Les tribunaux militaires israéliens en Cisjordanie devant lesquels sont traduits les Palestiniens s'abstiennent d'avoir recours à la peine capitale.


(Lire aussi : Benny Gantz, le principal rival de Netanyahu, évoque un retrait territorial)


Peine de mort
Un projet de loi facilitant l'application de la peine de mort a été voté en 2018 en première lecture par le Parlement israélien. Il prévoit que les tribunaux militaires en Cisjordanie pourront prononcer la peine capitale, non plus à l'unanimité des trois juges comme c'est le cas actuellement, mais à la majorité, pour les crimes "terroristes". Le texte final n'a cependant toujours pas été adopté.

Dans les faits, cette disposition ne s'appliquerait qu'aux Palestiniens, les colons israéliens vivant en Cisjordanie étant jugés devant des cours civils.

Après l'arrestation du meurtrier de la jeune Israélienne, l'armée a mené dans la nuit de samedi à dimanche une opération à Hébron pour prendre les mesures de la maison du suspect palestinien en vue de son éventuelle démolition, selon un porte-parole militaire.

Plusieurs colons israéliens ont lancé des pierres vers des maisons palestiniennes situées à proximité, sans faire de victime, ont indiqué des témoins palestiniens.

Haut lieu de tensions, Hébron est la seule ville de Cisjordanie où vivent 600 colons israéliens protégés par des milliers de soldats, des blocs de béton et des miradors, au milieu de quelque 200.000 habitants palestiniens.


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commentaires (1)

Il peut tout se permettre, et pourtant il aura toujours des admirateurs parmi certaines personnes subjuguées par leur proppagande . DES complexées , victimes de l'apparence qui ne voient pas plus loin que le bout de leur cils .

FRIK-A-FRAK

17 h 53, le 10 février 2019

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Commentaires (1)

  • Il peut tout se permettre, et pourtant il aura toujours des admirateurs parmi certaines personnes subjuguées par leur proppagande . DES complexées , victimes de l'apparence qui ne voient pas plus loin que le bout de leur cils .

    FRIK-A-FRAK

    17 h 53, le 10 février 2019

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