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Liban - Recours en invalidation des élections

Le Conseil d’État sera-t-il « le dernier rempart de la vie politique et nationale » ?

Elles étaient trois candidates très en vue dans les listes de la société civile, et l’une d’entre elles a été élue à Beyrouth, alors que les deux autres ont présenté des dossiers de recours en invalidation des résultats dans leur circonscription respective auprès du Conseil d’État : la députée Paula Yacoubian et les anciennes candidates Joumana Haddad, écrivaine et journaliste, et Ghada Eid, journaliste, toutes du groupe LiBaladi, ont tenu hier une conférence de presse au Club de la presse en vue de commenter le retard dans les résultats des recours présentés par les candidats, et espérer des issues « équitables », à la veille de l’annonce des résultats de l’examen de ces recours par le Conseil d’État.

Mme Yacoubian a mis l’accent sur « l’importance de trancher ces recours présentés au Conseil d’État huit mois après les élections et sept mois après la présentation des dossiers ». Elle a lancé « un appel à cet organisme pour qu’il représente l’espoir de restituer les droits et les sièges parlementaires à ceux auxquels ils reviennent vraiment ». Elle a exprimé l’espoir que « le Conseil d’État sera la voix de la conscience et du droit », l’appelant « à ne pas faire cas des pressions politiques exercées sur lui ».

Pour sa part, Joumana Haddad, dont la victoire avait été annoncée dans la nuit du 6 au 7 mai avant que la nouvelle ne soit démentie le lendemain, a insisté sur « la fraude évidente qui a eu lieu ». Elle a exprimé la crainte que « l’obscurité qui domine actuellement le pays ne s’étende sur le dernier rempart de la vie politique et nationale, le Conseil d’État, afin d’étouffer toute velléité de rebâtir la confiance du citoyen dans ses institutions ». À la veille de l’annonce des résultats de l’examen des recours par le Conseil d’État, Mme Haddad a expliqué que « l’objectif de cette conférence de presse est d’assurer que le seul refuge des citoyens reste la justice honnête, ferme, courageuse et juste ».

Pour sa part, Ghada Eid n’a pas hésité à prendre le ministère de l’Intérieur à partie, ainsi que la Commission de supervision des élections, à laquelle on n’a pas donné de moyens pour mener sa tâche à bien. Elle a estimé que le Conseil d’État devrait prouver qu’il est « le dernier symbole de l’État ».

Elles étaient trois candidates très en vue dans les listes de la société civile, et l’une d’entre elles a été élue à Beyrouth, alors que les deux autres ont présenté des dossiers de recours en invalidation des résultats dans leur circonscription respective auprès du Conseil d’État : la députée Paula Yacoubian et les anciennes candidates Joumana Haddad,...

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