Son Heung-min. Lucy Nicholson/Reuters
Il ne s’agit ni de la Coupe du monde ni de la Ligue des champions, mais d’un tournoi régional qui ne suscitera l’intérêt que des populations asiatiques passionnées de football et des journalistes venus des quatre coins du monde pour couvrir cet événement, qui a débuté samedi aux Émirats arabes unis. Lionel Messi et Cristiano Ronaldo n’y participent pas, le premier étant argentin et le second portugais. C’est aussi le cas de plusieurs stars, qui se contenteront d’un « winter break » bien mérité après leurs exploits à la mi-saison. Par ailleurs, pour les entraîneurs des clubs, la Coupe d’Asie des nations pose problème du fait que les Ligues et championnats nationaux se poursuivent alors que les vedettes asiatiques cèdent leurs places pour aider leurs équipes nationales à conquérir le continent.
Petit aperçu des cinq joueurs attendus de la compétition.
Son Heung-min, Corée du Sud
Après une série de performances remarquables en 2018 dans les couleurs du Tottenham Hotspurs, Son cherche à ajouter une médaille à son cabinet. Après ses exploits aux Jeux asiatiques en septembre, l’ailier gauche du club londonien va tenter ses chances en Asie une fois de plus, dans une compétition qui s’avère dure cette année, avec l’entrée de huit nouvelles équipes au tournoi.
À la Coupe du monde, Son s’est distingué avec deux buts, le premier, époustouflant, marqué du pied gauche durant la phase de poules contre le Mexique, le second, décisif, durant le temps additionnel pour éliminer les Allemands, tenants du titre. En pleine forme pour Tottenham, Son a inscrit sept buts lors de ses sept derniers matches dans le championnat anglais, dont un marqué dans les filets du rival londonien Chelsea et un doublé contre Everton.
Cependant, la vedette de l’équipe nationale – et le joueur le plus attendu du tournoi – ne participera pas aux deux premiers matches de la Corée du Sud, dans le cadre d’un accord conclu avec les Spurs.
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Wu Lei, Chine
Si la Chine surpasse les attentes et atteint les huitièmes de finale, elle aura besoin des buts de Wu pour avancer davantage dans la compétition. L’attaquant en a inscrit 27 en 29 matches, le laissant en tête du classement des buteurs de la Ligue chinoise, la Chinese Super League (CSL), jouant un rôle majeur dans le premier titre remporté par le SIPG de Shanghai. Mais avec une qualité inférieure de joueurs dans l’équipe chinoise de Shangai, Wu a joué loin de son niveau pour son pays (13 buts en 59 matches). Élu joueur CSL de la saison, grâce à sa vitesse, sa course directe et ses buts sublimes, Wu pourrait devenir l’une des stars du tournoi.
Ali Mabkhout, Émirats arabes unis
Les cinq buts qu’il a marqués lors de la dernière édition de la Coupe d’Asie des nations ont classé Mabkhout comme premier buteur de la compétition. Ses performances étincelantes étaient une des raisons principales dans l’arrivée des Émirats en demi-finales. Il a marqué le but de la victoire lors du match des troisième et quatrième places et a ensuite été nommé Joueur asiatique de l’année 2015. Mabkhout a éclairé les phases de groupes en Coupe d’Asie (édition 2015) avec le but le plus rapide de l’histoire de la compétition, à seulement 14 secondes durant un match de phase de poules contre Bahreïn.
Le joueur d’al-Jazeera à Abou Dhabi, qui a déjà fêté ses 28 ans, sera un des joueurs les plus difficiles à défendre, lui qui a marqué 44 buts en 65 matches pour son pays. La vedette émiratie portera un double fardeau avec l’absence de l’autre star de l’équipe et meneur de jeu blessé, Omar « Amoory » Abdulrahman, le joueur asiatique de l’année 2016. Les espoirs des Émirats d’atteindre la seconde finale de leur histoire repose entièrement sur les performances de Mabkhout.
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Maya Yoshida, Japon
Dans le monde du football, le secret de la réussite d’une équipe est de mixer entre jeunesse et expérience. C’est la technique adoptée par l’entraîneur Hajime Moriyasu, qui a mis sa confiance dans les jeunes joueurs du Japon souhaitant le succès, tout en comptant sur l’expérience de son capitaine Maya Yoshida. Le défenseur central du club anglais Southampton, âgé de 30 ans, est un joueur omniprésent dans la sélection japonaise depuis son début en 2010. Ses exploits, surtout au niveau défensif, ont permis au « Blue Samurai » de remporter une quatrième Coupe d’Asie, un record, en 2011.
Yoshida est un défenseur avisé du Japon et jouera un rôle crucial dans les matches de son équipe aux Émirats. Le vétéran, qui a déjà joué 89 matches dans les couleurs de l’équipe nationale, a joué un rôle-clé alors que le Japon atteignait les 16es de finale lors de la Coupe du monde 2018, avant de s’incliner 3-2 face à la Belgique d’Eden Hazard. Yoshida n’aura pas à affronter les Belges lors de la Coupe d’Asie, mais l’Iran, la Corée du Sud et l’Australie seront de dures menaces. Le Japon aura besoin du sang-froid de son capitaine pour tenir le coup.
Mathew Ryan, Australie
Mat Ryan s’est rapidement imposé comme un excellent gardien de but dans le championnat d’Angleterre, la Premier League, et il est compté parmi les meilleurs joueurs de la Coupe d’Asie. Il est sans doute l’un des plus petits gardiens de but au monde à 1,84 mètre, mais a bel et bien défendu les couleurs de Brighton la saison précédente en les aidaint à éviter un retour à la deuxième division anglaise. Originaire de Sydney, Ryan s’est imposé comme gardien de haut niveau avec les Central Coast Mariners dans la A-League australienne, avant de passer à Valencia en Ligue espagnole, puis à Brighton en juillet 2017. Il a fait ses armes dans l’équipe nationale des Socceroos en 2012 après le départ à la retraite de son prédécesseur, Mark Schwarzer. Âgé de 26 ans, il a participé à deux Coupes du monde et a été un joueur-clé de l’équipe australienne gagnante de la Coupe d’Asie 2015.
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