Une vingtaine de policiers israéliens ont été blessés jeudi lors d'affrontements avec des colons venus s'installer à Amona, le site en Cisjordanie occupée d'une ancienne colonie juive, établie sans l'accord des autorités israéliennes et qui avait été évacuée en 2017, a annoncé la police.
"Les forces de l'ordre ont terminé l'évacuation de l'avant-poste illégal à Amona", a annoncé la police dans un communiqué.
"Confrontée à environ 300 fauteurs de troubles, la police a utilisé des moyens de dispersion des manifestations", précise le communiqué, faisant état de 23 policiers évacués pour des soins vers un hôpital, après des jets de pierres massifs vers les forces de l'ordre et de sept arrestations.
Oren Amitaï, 43 ans, ancien habitant d'Amona, accuse le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d'être "responsable des destructions". "Nous aimons cet endroit, c'est notre maison", confie à l'AFP ce pharmacien qui vit aujourd'hui à Amihaï, la nouvelle colonie où se sont réinstallés les habitants d'Amona.
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Le gouvernement israélien avait autorisé en mars 2017 la construction d'une nouvelle colonie en Cisjordanie pour reloger les habitants juifs d'Amona, une colonie construite sans autorisation et évacuée en février 2017. Mais, des militants tentent encore de se réinstaller à Amona.
Selon une décision de justice, l'armée doit à présent retirer les deux préfabriqués qui y ont été installés sans autorisation.
Jeudi matin, des camions de l'armée étaient sur place pour évacuer les deux préfabriqués, a constaté l'AFP, tandis que des colons évacuaient quelques meubles sur le site.
La colonie "sauvage" --c'est à dire illégale au regard de la loi israélienne-- d'Amona a été créée en 1995 sur les hauteurs de la colonie juive d'Ofra, au nord de Ramallah, comme site archéologique. Elle a ensuite été habitée à partir de 1997 par des jeunes colons.
Une quarantaine de familles y résidaient dans des maisons préfabriquées. Malgré son caractère "illégal", car construite sur des terres privées appartenant à des Palestiniens disposant de titres de propriété validés par les autorités israéliennes, Amona s'était ensuite développée à l'aide de fonds publics.
Les colonies, c'est-à-dire les implantations civiles israéliennes dans les Territoires palestiniens occupés, sont illégales au regard du droit international. Une grande partie de la communauté internationale les considère comme un obstacle majeur à la paix entre Israéliens et Palestiniens.
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La résistance palestinienne ne se laissera pas endormir par ces heurts à la "mords moi le" , ce qui est dû aux palestiniens usurpés c'est plus que ces quelques lopins de terre desertiques et sans importance. La Palestine historique sera libérée de toute cette bande de prédateurs sans foi ni loi. Nathanmachintruc sera sacrifié par ses sponsors de tout bord , le prix à payer sera très élevé. Qui vivra le verra . Inshallah.
16 h 58, le 03 janvier 2019