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Liban - Loisirs

Après Bruges, Paris, Prague, Mexico et Manhattan, le musée du chocolat ouvre ses portes à Beyrouth

Des fèves venues du Nouveau Monde aux chocolatières en faïence des maisons bourgeoises européennes, Choco Story raconte l’histoire du chocolat, un produit vieux de 6 000 ans.

Fèves et poudre de cacao, rangées précieusement.

Le musée du chocolat, baptisé Choco Story, vient d’ouvrir ses portes à Beyrouth, dans le quartier de Verdun. L’événement a eu lieu sous le patronage du Premier ministre sortant Saad Hariri et en présence de l’ambassadeur de Belgique, Hubert Cooremenan, et d’Eddy Van Belle, président du conseil d’administration du groupe Puratos, spécialisé dans la vente de produits nécessaires à la pâtisserie, boulangerie et confiserie, parmi lesquels figure le chocolat belge Belcolade.

Eddy Van Belle est aussi un grand collectionneur et un amateur de chocolat. C’est à Bruges qu’il a ouvert son premier musée en 2004.

Choco Story Beirut a pris forme grâce à la coopération entre le collectionneur belge et les représentants du chocolat Belcolade au Liban, Mohammad Hachwi et Walid Dana.

« Nous vendons du chocolat dans les pays arabes. Là-bas, on ne parle pas de chocolat belge ou français, mais de chocolat libanais, qui jouit d’une très bonne réputation dans les pays du Golfe. Ce musée est en place un peu pour rendre hommage aux chocolatiers libanais et pour présenter aussi bien aux Libanais qu’aux Arabes l’histoire du chocolat », souligne M. Hachwi.

Le musée Choco Story de Beyrouth vient s’ajouter à ceux de Bruges, Paris, Prague, Mexico et Manhattan. Il a été installé par le groupe Puratos sous la direction de M. Van Belle. Au rez-de-chaussée, des écritures incas, mayas et aztèques, des explications sur les fèves et les genres de chocolats, criollo, forastero et trinitario.

Des espaces ludiques sont notamment consacrés aux photos, comme ce trône aztèque et sa tiare virtuelle de plumes, ou encore ce boa géant plus haut qu’un homme devant une hutte aztèque.

Au sous-sol, l’odeur des arômes du chocolat accueille les visiteurs. Sur le mur menant aux lieux, la copie d’un codex maya, dont l’original est conservé dans un musée de Dresde en Allemagne, présente des cérémonies de préparation et de dégustation de chocolat. À gauche, une statue dont les traits changent selon la lumière. Elle se transforme, par intermittence, de Christophe Colomb en Henan Cortez.

En face, des tableaux montrent les ingrédients que les Mayas et les Aztèques ajoutaient au chocolat, une boisson obtenue après avoir broyé les fèves de cacao et ajouté de l’eau, comme la vanille, le poivre, le chili… Avec l’arrivée des conquistadors, le chocolat devient plus sucré, car les nouveaux venus délaissent les ingrédients corsés pour ajouter au breuvage du miel, de la cannelle…


(Pour mémoire : Salon du chocolat 2018 : ça va déguster et défiler !)


Van Houten et les moules à chocolat

Un peu plus tard, ils commencent à fabriquer des pains de sucre à partir de la canne à sucre, qui pousse dans cette terre nouvellement découverte, et ajoutent le produit au chocolat.

Au musée de Beyrouth, toutes ces étapes sont racontées et reproduites, à travers des statues qui reprennent l’histoire du précieux produit ou des ustensiles d’époque.

Divers outils pour casser ou pulvériser le chocolat utilisés, aussi bien en Europe qu’en Amérique latine il y a plus de cinq siècles, sont exposés. Les choses ont changé avec l’arrivée au XIXe siècle du chimiste néerlandais Coenraad Van Houten, qui a inventé un moyen d’extraire le beurre et la poudre de cacao à partir des fèves et de faciliter ainsi la fabrication du chocolat, notamment en utilisant des moules. C’est à lui donc qu’on doit aujourd’hui les pères Noël ou les lapins de Pâques en chocolat.

Au musée, on découvre également les chocolatières en faïence utilisées par la bourgeoisie européenne. Un coin est consacré aux chocolatiers libanais, avec leurs affiches, leurs emballages, leurs paquets. On peut ainsi découvrir des vieux packs de l’usine Ghandour et des publicités du chocolatier Président. Ces objets ont été trouvés auprès d’un collectionneur suisse. Le musée espère enrichir sa collection en faisant appel à tous les chocolatiers locaux ayant pignon sur rue depuis de longues années afin qu’ils envoient les produits qui les représentent.

Après une visite guidée ou non, on peut se reposer en choisissant des livres ou des ustensiles nécessaires à la fabrication du chocolat chez soi, déguster un chocolat chaud, ou encore confectionner son propre chocolat. Des ateliers pour les amateurs et les professionnels seront également prévus pour les mois à venir.


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Le musée du chocolat, baptisé Choco Story, vient d’ouvrir ses portes à Beyrouth, dans le quartier de Verdun. L’événement a eu lieu sous le patronage du Premier ministre sortant Saad Hariri et en présence de l’ambassadeur de Belgique, Hubert Cooremenan, et d’Eddy Van Belle, président du conseil d’administration du groupe Puratos, spécialisé dans la vente de produits nécessaires...

commentaires (1)

J'éspère que Beyrouth ouvre son 'Caroube Story' en réponse de ce 'Choco story'. Ce que je trouve dommage c'est que l'homme cherche des 'superfoods' des aliments miracles un peu partout dans le monde, pendant qu'il existe une très bonne alternative modeste et saine , locale au Liban et en Grèce et en Méditerannée (Espagne, Portugal etc.) en géneral : le caroube. Le caroubier c'est un arbre qui est local au Liban ... Certains en Europe l'appelle aussi 'figue égyptienne' donc en Egypte il y en a sûrement aussi. Le caroube est moins chèr que le chocolat, il est moins toxique et il a un meillieur goût. Ce que j'ai appris en lisant le OLJ c'est que historiquement il y avait des endroits au Liban ou on utilisait des presses de caroubier pour produire poudre de caroubier, qui me semble mieux que chocolat, le chocolat me semble avoir des désavantages comparé au caroube mais malheureusement le marketing et les modes font que l'homme consomme du chocolat ...

Stes David

12 h 29, le 29 décembre 2018

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Commentaires (1)

  • J'éspère que Beyrouth ouvre son 'Caroube Story' en réponse de ce 'Choco story'. Ce que je trouve dommage c'est que l'homme cherche des 'superfoods' des aliments miracles un peu partout dans le monde, pendant qu'il existe une très bonne alternative modeste et saine , locale au Liban et en Grèce et en Méditerannée (Espagne, Portugal etc.) en géneral : le caroube. Le caroubier c'est un arbre qui est local au Liban ... Certains en Europe l'appelle aussi 'figue égyptienne' donc en Egypte il y en a sûrement aussi. Le caroube est moins chèr que le chocolat, il est moins toxique et il a un meillieur goût. Ce que j'ai appris en lisant le OLJ c'est que historiquement il y avait des endroits au Liban ou on utilisait des presses de caroubier pour produire poudre de caroubier, qui me semble mieux que chocolat, le chocolat me semble avoir des désavantages comparé au caroube mais malheureusement le marketing et les modes font que l'homme consomme du chocolat ...

    Stes David

    12 h 29, le 29 décembre 2018

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