Pour le plus grand bonheur des gourmands, le Salon du chocolat de Beyrouth rouvrira ses portes aujourd’hui à midi, selon une recette qui a fait ses preuves depuis cinq ans.
L’hiver ne s’est pas encore installé que l’on a déjà envie de penser aux fêtes. C’est le pari des organisateurs du Salon du chocolat, qui se tiendra jusqu’à samedi au Seaside Arena de Beyrouth, en même temps que la huitième édition du Beirut Cooking Festival.
C’est le grand retour de la gourmandise : démonstrations, dégustations, compétitions de bûches, de gâteaux, ou de sculptures en chocolat, proposées par dix étudiants de l’Académie libanaise des beaux-arts (ALBA)… Avec un immanquable : l’ange en chocolat de plus de 200 kilos de Rami Boutros. Les soixante exposants spécialistes de la chocolaterie, de la confiserie et de la pâtisserie rivaliseront de créativité, en particulier les cinquante chocolatiers que les passionnés de cuisine et autres amateurs de délices sucrés pourront approcher.
Sous le haut patronage et en présence du ministre du Tourisme, Avédis Guidanian, les festivités seront lancées par le défilé très attendu de treize robes en chocolat. Il a fallu préparer les mannequins aux exigences particulières de telles robes : « C’est toute une technique pour qu’elles puissent tenir et surtout pour qu’elles ne fondent pas au toucher du corps. Il faut que ça dure trois jours ! » explique Joumana Salamé, directrice générale de Hospitality Services et organisatrice de l’événement. Entre deux parades sur le podium, les robes seront exposées tout au long du week-end. Cette année, les visiteurs qui arpenteront le salon seront plongés dans la thématique du « Carnaval », en admirant notamment le chef-d’œuvre réalisé par la designer Karoline Lang, une robe en chocolat, en collaboration avec le chef libanais Charles Azar.
Cette profusion d’activités illustre le dynamisme du secteur chocolatier libanais, qui s’exporte plutôt bien dans les pays du Golfe. Si le Salon du chocolat est présent dans onze pays du monde, la franchise libanaise s’adapte aux modes de consommation locale : « On utilise le chocolat pour toutes les occasions, pour une naissance, un mariage, pour toutes les occasions festives… Avec en plus, les cadeaux d’entreprises ! (…) Au Liban, il y a toute une mise en scène autour d’une naissance. Ce n’est pas qu’autour du chocolatier ; c’est le chocolat qui est mis en scène à toutes les occasions », assure Joumana Salamé.
C’est tout le monde du sucré et de la pâtisserie qui sera mis à l’honneur auprès des 15 000 curieux attendus. Petits et grands y trouveront leur compte, parmi les trente ateliers proposés ce week-end et avec un Salon du chocolat junior afin d’initier leurs jeunes papilles à ce mets raffiné.
Antidéprime, anti-oxydant, anti-âge… Le chocolat n’a pas la réputation d’être « la nourriture des dieux » pour rien. Il sera en tout cas celle des Libanais le temps d’un week-end.
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