Donald Trump. AFP / SAUL LOEB
Un accord entre la Serbie et le Kosovo pour mettre fin à leurs hostilités est "à portée de main", a assuré Donald Trump, se déclarant prêt dans un tel cas de figure à inviter les deux protagonistes à Washington pour un "accord historique".
"Un accord entre la Serbie et le Kosovo est à portée de main. Les Etats-Unis sont prêts à contribuer" à un tel objectif, écrit le président américain dans une lettre adressée au président serbe, Aleksandar Vucic, et rendue publique jeudi par la présidence à Belgrade.
Le président kosovar, Hashim Thaci, a publié un message similaire la semaine dernière sur sa page Facebook.
La proposition de Donald Trump intervient à un moment où les pourparlers entre Belgrade et Pristina sous l'égide de l'Union européenne s'éternisent sans résultats tangibles, des tensions bilatérales ayant surgi de surcroît ces dernières semaines.
A la racine du différend, le refus de Belgrade de reconnaître l'indépendance de son ancienne province après la guerre de 1998-99.
La Serbie et le Kosovo se sont encore affrontés récemment devant le Conseil de sécurité des Nations unies après la décision de Pristina de créer sa propre armée, suscitant la colère de Belgrade.
La réunion du Conseil de sécurité s'est tenue à la demande de Belgrade, qui bénéficie du soutien de la Russie et de la Chine. Ces deux derniers pays ne reconnaissent pas l'indépendance du Kosovo, qui peut compter par contre sur le soutien des Etats-Unis.
La Serbie et les Etats-Unis entretiennent des relations diplomatiques mais l'amertume reste vive chez les Serbes depuis les bombardements de l'Otan menés par les Etats-Unis qui ont mis fin à la guerre au Kosovo entre les forces serbes et les maquisards kosovars indépendantistes et qui allait conduire à l'indépendance du Kosovo en 2008.
La cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a appelé mardi Belgrade et Pristina au calme, rappelant que leur espoir de rejoindre un jour l'UE dépendait de progrès dans leurs relations bilatérales, faute de quoi une voie "très dangereuse" pourrait s'ouvrir.
Aleksandar Vucic a assuré qu'il ne reprendrait pas les dicussions avec Pristina tant que le Kosovo ne lèverait pas la barrière douanière imposée par le Kosovo aux produits importés de Serbie.
Pristina réagissait de la sorte aux efforts de Belgrade pour contrecarrer la reconnaissance internationale du Kosovo.
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