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À La Une - France

24 heures après l'attaque, le tireur de Strasbourg toujours introuvable

"Le terrorisme a une nouvelle fois frappé notre territoire", a lancé le chef du parquet antiterroriste, Rémy Heitz.

Un soldat devant la cathédrale de Strasbourg, le 12 décembre 2018. La capitale alsacienne a été le théâtre d’une attaque meurtrière, mardi soir. REUTERS/Christian Hartmann

Les forces de l'ordre françaises étaient toujours engagées mercredi soir dans la traque d'un jihadiste au lourd passé judiciaire, Cherif Chekatt, qui, criant "Allah Akbar", a tiré mardi soir dans la foule du marché de Noël de Strasbourg (est), faisant deux morts et un blessé en état de mort cérébrale.

Un appel à témoins accompagné d'une photo a été diffusé mercredi soir par la police française pour tenter de retrouver cet homme de 29 ans, né le 24 février 1989 à Strasbourg. "Individu dangereux, surtout n'intervenez pas vous-même", met en garde la police sur son compte Twitter, décrivant un individu de 1,80 m, de "corpulence normale". Fiché "S" ("sûreté de l'État") pour sa radicalisation islamiste, cet homme a un passé judiciaire très lourd avec déjà pas moins de 27 condamnations en France, mais aussi en Allemagne et en Suisse, et a été incarcéré plusieurs fois.

Il a ouvert le feu mardi peu avant 19H00 GMT dans des rues commerçantes du centre historique de Strasbourg, à quelques mètres du grand sapin du célèbre marché de Noël. Doté d'une arme de poing et d'un couteau, l'assaillant a ensuite échangé des tirs avec les forces de l'ordre, qui l'ont blessé au bras. Il est ensuite monté dans un taxi pour prendre la fuite.


(Portrait : Le tireur de Strasbourg, un radicalisé au lourd passé judiciaire)


Proches en garde à vue
"Le terrorisme a une nouvelle fois frappé notre territoire", a lancé le chef du parquet antiterroriste, Rémy Heitz. L'homme est "très connu" de la justice, pour des faits de droit commun, "principalement" des vols et violences.

En prison, il s'est radicalisé et a eu une "attitude prosélyte" en 2015, ce qui lui a valu d'être inscrit sur le Fichier des signalements pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT), a précisé le procureur lors d'une conférence de presse à Strasbourg.

"Au regard du lieu ciblé, du mode opératoire employé par l'assaillant, de son profil et des témoignages recueillis auprès de ceux qui l'ont entendu crier +Allah Akbar+ (Dieu est le plus grand, en arabe), la section antiterroriste du parquet de Paris s'est saisie des faits", a-t-il déclaré.

Mardi matin, il devait être interpellé par les gendarmes dans le cadre d'une enquête de droit commun mais a échappé à cette arrestation, selon une source proche du dossier.

Les parents et deux frères de l'assaillant ont été placés en garde à vue, a-t-on appris de source proche du dossier, tandis que "plusieurs perquisitions" ont été réalisées dans la nuit de mardi et mercredi dans des lieux que le suspect est "susceptible de fréquenter", a précisé le procureur Rémy Heitz, lors d'une conférence de presse à Strasbourg. Alors que la police était toujours mercredi à la recherche du suspect, quatre de ses "proches" étaient encore en garde à vue, mercredi en milieu de journée, a précisé le procureur Heitz.

Selon lui, deux personnes sont mortes et une autre est en état de mort cérébrale. Un précédent bilan faisait état de trois morts. Douze autres personnes ont été blessées, dont six sont toujours en état d'urgence absolue. Selon le maire de Strasbourg, un touriste d'origine thaïlandaise compte parmi les victimes.



Plus de militaires Sentinelle déployés
Dans ce contexte, le président français Emmanuel Macron a décidé "d'accroître la mobilisation des militaires" dans le cadre du dispositif de sécurité Sentinelle, a annoncé le Premier ministre Édouard Philippe mercredi soir. "Ce sont 500 militaires qui, dès aujourd'hui, sont venus compléter le dispositif" Sentinelle et "1.300 qui, dans les jours qui viennent, viendront s'ajouter à ceux déjà mobilisés" pour assurer "la sécurisation" des sites et "garantir la sécurité des Français", a déclaré M. Philippe lors d'une brève allocution au ministère de l'Intérieur.

Dans le centre-ville de Strasbourg sous le choc, le grand glas de la cathédrale de Strasbourg a sonné durant 10 minutes à midi "pour s'unir à la souffrance des victimes et de tous les Strasbourgeois", selon l'évêché. Place Kléber, centre névralgique de la ville, des passants ont commencé à rendre hommage aux victimes par quelques bougies et pétales de roses et des inscriptions "je suis Strasbourg", à l'image du slogan "Je suis Charlie" qui avait été repris par des centaines de milliers de personnes après l'attentat jihadiste de janvier 2015 contre l'hebdomadaire Charlie-Hebdo. Le marché de Noël de Strasbourg restera fermé jeudi, selon la municipalité.

Après cette attaque, le gouvernement a rehaussé à "urgence attentat", soit son niveau maximal, le plan national de lutte contre le terrorisme Vigipirate.

Le traditionnel marché de Noël de Strasbourg avait fait l'objet d'un projet d'attentat en décembre 2000.

La France vit sous une menace terroriste élevée depuis la vague d'attentats jihadistes sans précédent qui a fait 246 tués depuis 2015, sans compter la fusillade de Strasbourg.



Les forces de l'ordre françaises étaient toujours engagées mercredi soir dans la traque d'un jihadiste au lourd passé judiciaire, Cherif Chekatt, qui, criant "Allah Akbar", a tiré mardi soir dans la foule du marché de Noël de Strasbourg (est), faisant deux morts et un blessé en état de mort cérébrale. Un appel à témoins accompagné d'une photo a été diffusé mercredi soir par...

commentaires (8)

Certains gilets jaunes ont émis des doutes sur la véracité de l’événement en l'attribuant au service de renseignements français. Ceux qui pensent ainsi doivent se soigner afin de remettre leur intelligence en état de fonctionnement. L'Etat français n'est pas parfait mais il n'est certainement pas criminel contre sa propre population.

Shou fi

23 h 26, le 12 décembre 2018

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Commentaires (8)

  • Certains gilets jaunes ont émis des doutes sur la véracité de l’événement en l'attribuant au service de renseignements français. Ceux qui pensent ainsi doivent se soigner afin de remettre leur intelligence en état de fonctionnement. L'Etat français n'est pas parfait mais il n'est certainement pas criminel contre sa propre population.

    Shou fi

    23 h 26, le 12 décembre 2018

  • il y a un problème de communications sur les morts : 2 morts, puis 4 morts ensuite 2 morts et maintenant 3 morts

    Talaat Dominique

    12 h 37, le 12 décembre 2018

  • Triste réalité de certains condamnés de droit commun issus de certaines banlieues en France ( braqueurs, dealeurs, voleurs....) convertis en 5 minutes dans les prisons à la pire des choses : le fanatisme religieux qui leur font faire n’importe quoi à n’importe qui , pourvu que ça saigne ....

    L’azuréen

    09 h 18, le 12 décembre 2018

  • Est ce vraiment vrai ? Ou bien un détournement d'attention ?

    FRIK-A-FRAK

    06 h 48, le 12 décembre 2018

  • DONNEZ SON NOM ET SON ORIGINE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    06 h 35, le 12 décembre 2018

  • WHO MADE THIS TERRORIST SHOOTING ? IS THE SECRET SERVICES OF THE TERRORIST REGIMES OF IRAN, SYRIA AND THEIR MILITIAS GANGSTER BANDITS

    LAWSON KASSHANNA

    05 h 53, le 12 décembre 2018

  • Après les revendications légitimes des gilets jeunes retour aux réalités ... Ces mêmes gilets jeunes devraient réfléchir un peu avant de continuer leur "combat" qui ne mènera qu'au désastre. Un rappel au dures réalités de la France et de l'Europe ... Le monde est ingrat, certains, quand on leur tend la main, ils essaient de l'arracher.

    Sarkis Serge Tateossian

    00 h 21, le 12 décembre 2018

  • Encore un fiché S...... que faire d'eux ?

    Talaat Dominique

    23 h 39, le 11 décembre 2018

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