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Lifestyle - Festival International du film de Marrakech

Robert de Niro, en pointillés

Dans la section « En conversation avec... », c’est la comédienne et réalisatrice française Maïwen qui devait faire parler le grand comédien Robert de Niro, connu pour être réfractaire à ce genre d’exercice. Un questionnaire atypique pour de Niro qui a reçu des mains de son ami « Marty » Scorsese l’Étoile d’or du Festival international du film de Marrakech, en hommage à sa carrière exceptionnelle d’acteur.

Robert de Niro honoré au 17e Festival international du film de Marrakech. Photo AFP/Fadel Senna

Que prenez-vous au petit déjeuner ?

Un café noir avec une barre énergétique. Peut-être un double, un triple ou un quadruple même (rires).


« Falling in love » est un film que j’aime beaucoup. Vous l’avez interprété avec Meryl Streep. À quoi pensez-vous quand vous jouez les hommes amoureux ?

Je n’y pense pas. Même quand il y a des rapports amoureux ou sexuels dans le film, il faut ne jamais oublier le nombre de personnes qui sont penchées sur vous pour filmer la scène.


Ce n’est pas injuste que les personnages les plus simples que vous avez incarnés ne ramassent pas de prix alors que les autres sont portés aux nues ?

Peut-être, mais je ne le vois pas de cet œil-là. J’aime explorer toutes les facettes de l’homme, sombres ou pas. Qu’il s’agisse de prix ou non.


Vous impliquez-vous dans les scénarios des films ?

En général, non, sauf quand on me le demande. Je fais confiance au réalisateur quand le scénario est bien écrit. Surtout s’il a un bon rythme. Je citerai à cette occasion David Mamet (The Intouchables).


« Le charisme c’est quand on n’a pas peur », dit Gérard Depardieu. Vous arrive-t-il d’avoir peur ?

Non, mais je suis anxieux. Ce n’est pas la même chose. J’aime oser et prendre des risques. Cela ne me fait pas peur du tout.


Dites-vous comme certains comédiens : « J’ai eu ou je n’ai pas eu de la chance ? »

Il faut être copain avec la chance, la provoquer. Il s’agit d’être là au bon moment car, souvent, elle surgit avec le travail.


Doit-on rester intègre à son travail ou tenter de nouveaux projets au risque d’être ridicule ?

Pour moi, il faut continuer à se présenter au travail comme un bon petit soldat. L’acteur a la possibilité de tourner le ridicule en vrai et crédible. Surtout si c’est fait avec sincérité. On ne ment pas au spectateur. Il le sentira.


Vous arrive-t-il de vous mettre en colère au travail ?

En général je laisse mes problèmes à la maison. Je n’aime pas les emporter avec moi au travail.


« The Bronx » est aussi une histoire de personnes simples. Est-ce inspiré de votre biographie ?

Non. Pas du tout. C’est celle de Chazz Palminteri qui joue le mafieux alors que moi, je joue le personnage du père de l’acteur. Quand il a écrit ce livre et a voulu le tourner, j’ai accepté avec plaisir de jouer ce rôle.


Vous parlez souvent de votre père, jamais de votre mère. Pourquoi donc ?

C’était une artiste qui a dû laisser sa carrière en veilleuse pour s’occuper de moi. Mais je vous arrête là. Ça ne devrait pas être un divan de psychanalyste.


Que pensez-vous des jeunes comédiens d’aujourd’hui et que leur diriez-vous ?

Dans notre milieu, il faut les protéger et les éloigner, surtout des producteurs et de leurs problèmes d’argent. Chacun doit savoir faire son travail.


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Que prenez-vous au petit déjeuner ? Un café noir avec une barre énergétique. Peut-être un double, un triple ou un quadruple même (rires). « Falling in love » est un film que j’aime beaucoup. Vous l’avez interprété avec Meryl Streep. À quoi pensez-vous quand vous jouez les hommes amoureux ?Je n’y pense pas. Même quand il y a des rapports amoureux ou sexuels dans le...

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