Joumblatt : L’incident est clos

Le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, a affirmé hier soir que « l’incident de Jahiliyé est terminé grâce à la sagesse des esprits mesurés », précisant que la réunion de mardi entre ses émissaires, Waël Bou Faour et Ghazi Aridi, et le conseiller politique du secrétaire général du Hezbollah, Hussein Khalil, avait été « très franche et positive ». « Paix à l’âme de Mohammad Abou Diab, le martyr de l’unité nationale et de la paix civile », a écrit M.

Joumblatt sur son compte Twitter, en mémoire du garde du corps du chef du parti al-Tawhid, Wi’am Wahhab, qui avait péri dans l’incident survenu samedi dernier à Jahiliyé (Chouf), lorsque les Forces de sécurité intérieures (FSI) avaient tenté d’exécuter un mandat d’amener à l’encontre de ce dernier. M. Joumblatt répondait à M. Wahhab, qui, dans une conférence de presse hier soir, était de nouveau monté au créneau pour s’en prendre au Premier ministre désigné Saad Hariri, en l’accusant d’avoir « du sang sur les mains ». « Je ne sais plus s’il est toujours digne d’occuper le poste de chef du gouvernement », avait-il ajouté.

De son côté, le directeur général des FSI, Imad Osman, a indiqué hier que les unités des FSI n’ont pas utilisé leur droit à utiliser des armes lors de l’incident de Jahiliyé. « Les éléments des FSI, titulaires d’un droit de tirer des coups de feu, ne l’ont pas exercé », a-t-il dit lors d’un congrès organisé à la caserne Wissam Eid, à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’homme. Un moyen d’indiquer que le garde du corps de M. Wahab n’était pas tombé sous les balles des FSI. Signalons enfin que l’ancien député Moustapha Allouche a pour sa part révélé hier, dans un entretien sur le site IMLebanon, que l’opération des FSI à Jahiliyé a été menée en coordination avec le chef de l’État, Michel Aoun. « Ceux qui font croire que la décision a été prise par M. Hariri savent très bien que, dans un gouvernement sortant, une telle opération ne peut être entreprise qu’en coordination avec le président de la République, commandant en chef des forces armées », a-t-il affirmé.

Mais des sources proches du palais présidentiel ont indiqué en soirée que M. Allouche devait « donner des preuves de ce qu’il avance » et que le chef de l’État Michel Aoun avait pris position sur l’affaire dans son allocution de mardi lors de la cérémonie d’ouverture de la Bibilothèque nationale.