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À La Une - conflit

Damas doit rendre des comptes sur les détenus morts en prison, exige l'ONU

Il ne sera pas possible d'envisager une paix durable en Syrie sans que justice ne soit rendue, souligne la commission d'enquête onusienne dans un rapport remis au Conseil de sécurité.

Un centre de détention au nord-est de la Syrie, en juillet 2015. Youssef Karwashan / AFP

La commission d'enquête des Nations unies sur les crimes de guerre en Syrie a demandé mercredi au régime de Damas de dire aux familles des disparus ce qu'il est advenu de leurs proches et de restituer les corps de ceux qui ont été exécutés ou sont morts sous la torture en prison. Il ne sera pas possible d'envisager une paix durable en Syrie sans que justice ne soit rendue, souligne la commission dans un rapport remis au Conseil de sécurité de l'ONU.

Après des années de mutisme, les autorités syriennes ont rendu public cette année "des milliers ou dizaines de milliers" de noms de Syriens qui seraient morts de "causes naturelles" en détention, principalement entre 2011 et 2014. "La plupart des décès sont probablement intervenus dans des sites gérés par les services de renseignement ou des agences de l'armée. La commission n'a cependant répertorié aucun cas de restitution des corps ou des effets personnels des personnes décédées", dit le rapport. La plupart des certificats de décès finalement délivrés aux familles parlent de décès par "crise cardiaque" ou "infarctus", notent les experts indépendants présidés par le Brésilien Paulo Pinheiro. "Certaines personnes originaires de la même région ont la même date de décès, ce qui pourrait indiquer des exécutions de masse", poursuivent-ils. Ces certificats mentionnent en grande majorité l'hôpital militaire de Tichrine ou celui de Moujtahid, tous deux proches de Damas, comme lieu de décès, sans préciser où les victimes étaient auparavant détenues.
"Les forces pro-gouvernementales et en premier lieu l'Etat syrien devraient rendre public sans délai le sort des détenus et des disparus", soulignent les experts onusiens en insistant sur la responsabilité des forces du président syrien Bachar el-Assad, de la Russie et des milices étrangères qui leur sont affiliées.

Dans un précédent rapport, rendu en 2016, les enquêteurs des Nations unies avaient conclu que l'ampleur des décès en prison rendait le gouvernement syrien passible de poursuites pour "extermination constitutive de crime contre l'humanité".


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commentaires (9)

ET LES MILLIONS DE TUES, BLESSES, DISPARUS, REFUGIES ET TANT D,AUTRES EXACTIONS ? OUBLIES ?

LA LIBRE EXPRESSION

13 h 14, le 29 novembre 2018

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Commentaires (9)

  • ET LES MILLIONS DE TUES, BLESSES, DISPARUS, REFUGIES ET TANT D,AUTRES EXACTIONS ? OUBLIES ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 14, le 29 novembre 2018

  • ONU peut toujours rêver !!!!!! En 40 ans de regne sans partage des ASSAD, ce n'est un secret pour personne qu'on entre dans les prisons syriennes sans espoir d'en sortir On ne saura jamais ce qui se passe à l'intérieur!

    FAKHOURI

    23 h 14, le 28 novembre 2018

  • Et cette Commission d'enquête des Nations Unies s'attend vraiment à ce que le régime de Damas réponde à sa demande...? Ne sait-elle donc pas que ce régime, dirigé par un "Héros" selon ses admirateurs inconditionnels, ne conduit que des actions héroïques envers son peuple...? La preuve, plusieurs millions de ses citoyens ont fui ce paradis, il y en a même chez nous au Liban. Irène Saïd

    Irene Said

    21 h 19, le 28 novembre 2018

  • Étant donné que mon 1er commentaire sur le héros BASHAR EL ASSAD ait pu déranger, publiez moi quand je dis que les bensaouds tentent une réconciliation à pas forcé avec ce héros. Eh oui! il est de votre devoir de nous informer svp .

    FRIK-A-FRAK

    21 h 12, le 28 novembre 2018

  • Donc selon damas il y avait dans ses prisons énormément de cardiaques ....

    L’azuréen

    17 h 50, le 28 novembre 2018

  • Héros pour son camps, terroriste et bourreau pour l'adversaire. C'est là qui intervient le libre arbitre, la morale et d'autres valeurs pour dire ce qui est non ou mauvais

    Sarkis Serge Tateossian

    16 h 37, le 28 novembre 2018

  • Le héros de son peuple.... Combien de vrais terroristes dans tous ces morts? Non, ceux-la on les laisse dehors comme alibi...

    Bachir Karim

    15 h 32, le 28 novembre 2018

  • Merci de lire : Exposés sur des places comme un trophée ... Par des milices obscurantistes.

    Sarkis Serge Tateossian

    15 h 24, le 28 novembre 2018

  • C'est horrible une guerre. C'est horrible les disparitions et les assassinats... Lors des conflits armés. C'est aussi horribles les tortures et les assassinats par une armée dans des prisons que les tortures, les assasdinats, les engorgements de masses visant des minorités ou autres populations visées. C'est aussi horribles que les soldats et officiers militaires de l'armée officielle, torturés, démemrbés et exposés sur des places comme un trophée.... Toutes ces situations sont insuppirtables, inhumaines qui laissent des familles entières dans le désarroi et les détruisent. Une guerre est avant une honte pour l'humanité et il y a des régions où cela devient une machine de destruction de toute une société. Tristesse et beaucoup de respects à la mémoire de toutes les victimes innocentes de ces guerres atroces et parfois inutiles.

    Sarkis Serge Tateossian

    14 h 41, le 28 novembre 2018

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