Un universitaire libanais résidant de manière permanente au Canada et qui n'a pas correctement signalé un changement d'adresse, a été expulsé vendredi du pays en raison d'une lettre de notification qui lui a été postée à son ancienne adresse, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).
Marc Abou Abdallah, professeur spécialisé en histoire du Proche-Orient qui habitait avec sa famille à Cantley, tentait de se forger une carrière académique, notamment à l'Université de Saint-Paul, comme le précise Radio Canada. Selon l'Ani, ce Libanais qui résidait au Canada depuis six ans, a dû séjourner en France afin de poursuivre sa thèse de doctorat et effectuer sa soutenance de thèse là-bas. A son retour au Canada il y a un an, il découvre qu'il fait l'objet d'un avis de déportation pour n'avoir pas répondu présent aux audiences prévues pour défendre son dossier d'immigration. Les délais pour faire appel de la décision canadienne avaient entre-temps expiré.
Radio Canada explique que Marc Abou Abdallah a déménagé à plusieurs reprises depuis son arrivée au Canada. Ce dernier assure que le courrier de convocation est arrivé à la mauvaise adresse, ce qui fait qu'il n'était pas au courant d'une telle convocation. Radio Canada souligne que le Libanais avait effectué ces changements d'adresses directement sur le site Immigration Canada, à l'exception de son dernier changement d'adresse, qu'il a signalé auprès d'agences gouvernementales québécoises, en "pensant que ses informations seraient partagées entre les différentes branches du gouvernement provincial et fédéral".
Le Libanais reconnaît une erreur de sa part, mais refuse qu'une lettre du genre soit envoyée sans accusé de réception. "Une telle lettre, si importante, qui touche le sort et l'avenir d'une personne, on l'envoie de cette façon-là ?", se demande Marc Abou Abdallah sur les ondes de Radio Canada.
Son avocat, Joseph Doura, explique à l'Ani que "tous les recours possibles, notamment devant le tribunal de l'immigration, le tribunal fédéral, ou encore devant le ministre en charge de l'immigration ont été épuisés".
En 2014, le gouvernement canadien avait retiré à une famille libanaise la citoyenneté canadienne et lui a infligé une amende de 63.000 dollars pour fraude. La même année, les autorités canadiennes avaient décidé de durcir les lois en matière de citoyenneté et d'immigration.
Pour mémoire
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commentaires (5)
Les autorités Canadiennes et les lois Québécoises sont des plus favorables au émigrés et en particulier aux libanais avec une certaine maîtrise de la langue française C’est très bien dit: respecter le Pays ses règles et ses lois et vous serez traiter avec égard, et avec le respect dû à tout citoyen et à tout résident en voie d’etre Naturalisé
EDDE PAUL
18 h 47, le 20 février 2019