Embouteillages monstres, vendredi 16 novembre 2018, sur l'ensemble du Grand Beyrouth. REUTERS/Mohamed Azakir
L'armée libanaise s'est excusée vendredi pour les désagréments causés par la fermeture des routes du centre-ville de Beyrouth, en prévision du défilé militaire organisé chaque année à l'occasion de la fête de l'Indépendance, le 22 novembre prochain, qui a entraîné des embouteillages monstres sur l'ensemble du Grand Beyrouth. Ce défilé sera organisé en contrebas du centre-ville, sur l'avenue du Port, décorée de drapeaux libanais et où un chapiteau devant accueillir les responsables politiques, diplomatiques et militaires a été installé.
Dans un communiqué publié peu après midi, le commandement de la troupe s'est excusé pour "les bouchons causés par les mesures prises dans le cadre de la préparation de la fête de l'Indépendance sur l'avenue Chafic Wazzan, dans le centre-ville de la capitale", sollicitant la "compréhension" des automobilistes.
Durant toute la matinée, des embouteillages monstres avaient bloqué les entrées et les sorties de Beyrouth. Certains automobilistes ont été bloqués pendant des heures sur les routes, et les conducteurs n'ont pas caché leur colère. Les photos d'automobilistes piégés dans les embouteillages ont inondé les réseaux sociaux. Les inondations de plusieurs routes en raison du temps pluvieux a envenimé la situation.
Selon plusieurs témoignages, les bouchons se sont étendus vers le nord de Beyrouth jusqu'à Jbeil. Un automobiliste a indiqué à L'Orient-Le Jour avoir quitté Ajaltoun, dans le Kesrouan, à sept heures du matin, puis être arrivé aux alentours de 10h30 à l'entrée de Beyrouth.
Une autre automobiliste a raconté à la radio qu'une ambulance, appelée à Dora pour porter secours à une passagère qui était en train d'accoucher, a été obligée de rebrousser chemin en raison du blocage des routes.
De plus, dans la matinée, un camion est tombé du pont d'Antelias, dans le Metn, sur une route périphérique, arrêtant quasiment le trafic sur cette portion d'autoroute.
Devant le siège d'Electricité du Liban, à l'entrée de la capitale, une échauffourée a en outre éclaté entre deux hommes qui se sont frappés et affrontés au couteau. L'un des protagonistes a été gravement blessé lors de cette bagarre. Des automobilistes, bloqués dans ce secteur et témoins de la scène, se sont étonnés de l'absence de réaction des soldats postés à l'entrée du siège d'EDL.
Vers 11h30, le Centre de gestion du trafic a annoncé que l'avenue Charles Hélou, qui mène vers l'entrée nord de Beyrouth, avait été ouverte à hauteur de la Statue de l'étranger. Et en début d'après-midi l'état des routes commençait à revenir à la normale.
Face au tollé provoqué par ces embouteillages, l'armée a annoncé dans l'après-midi avoir modifié les horaires de ses répétitions. Celles-ci auront désormais lieu les samedi 17 et mardi 20 novembre entre 6h et 14h. Initialement, ces répétitions étaient prévues vendredi, samedi, lundi et mercredi, selon un communiqué des publié mercredi par les Forces de sécurité intérieure.
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Le Lobby de l'essence adore. Un rêve de laisser des dizaines de milliers de moteurs en marche alors que les voitures sont à l'arrêt. Dans n'importe quelle ville européenne si le transport public n'existait pas les embouteillages seraient encore pire. Ce ne sont pas les routes qui manquent mais les bus et les trains. La modernité quoi !
Shou fi
19 h 01, le 16 novembre 2018