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Turquie: rassemblement en mémoire de Jamal Khashoggi à Istanbul

Environ 200 personnes se sont réunies dimanche à Istanbul pour honorer la mémoire du journaliste Jamal Khashoggi, plus d'un mois après son meurtre dans le consulat saoudien. Soutiens et proches se sont retrouvés, certains portant des masques à l'effigie de l'éditorialiste saoudien, enchaînant discours et projections de vidéos lui rendant hommage au cours d'une veillée mortuaire organisée quarante jours après sa mort, selon une tradition musulmane.

L'éditorialiste, critique du pouvoir de Riyad, a été tué par un commando saoudien le 2 octobre au consulat de son pays à Istanbul, où il s'était rendu pour des démarches administratives.

Après avoir d'abord fermement nié son meurtre, Riyad a fini par affirmer que le journaliste, un collaborateur du Washington Post exilé aux Etats-Unis depuis 2017, avait été tué au cours d'une opération "non autorisée". Mais le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé, dans une tribune publiée le 2 novembre par le Washington Post, que le meurtre avait été commandité au "plus hauts niveaux du gouvernement saoudien". Il a toutefois exclu le roi Salmane.

Interrogé sur place par l'AFP, Turan Kislakci, chef de l'association turco-arabe des médias (TAM) dont le journaliste tué faisait partie, a notamment appelé à ce que justice soit faite, "pour que ces tyrans, ces barbares, ne puissent pas refaire une telle chose (...), pour que ceci ne se reproduise pas".

Pour la militante yéménite des droits de l'homme Tawakkol Karman, prix Nobel de la paix en 2011, l'implication de Riyad ne fait aucun doute. "Tous les organismes de l'Etat saoudien sont impliqués dans ce crime qui rappelle à tous égards ceux commis par (l'organisation Etat islamique)", a-t-elle lancé, s'exprimant sur scène.

Fin octobre, le parquet d'Istanbul a affirmé que le journaliste avait été tué par strangulation dès son entrée dans le consulat et que son corps avait été démembré.

Un conseiller de M. Erdogan, Yasin Aktay, a affirmé la semaine dernière que le corps avait été découpé pour être ensuite dissous dans de l'acide.

Le président turc a affirmé samedi avoir transmis à Washington, Riyad, Berlin, Londres et Paris des "enregistrements" portant sur le meurtre du journaliste, sans toutefois préciser en quoi ils consistaient. "Nous savons exactement ce qu'ils ont fait, même s'ils ne l'ont pas reconnu", a déclaré sur scène dimanche M. Aktay, également un ami de Khashoggi, qu'il a qualifié de "symbole". "Tout a été révélé, tout a été rendu public."

Environ 200 personnes se sont réunies dimanche à Istanbul pour honorer la mémoire du journaliste Jamal Khashoggi, plus d'un mois après son meurtre dans le consulat saoudien. Soutiens et proches se sont retrouvés, certains portant des masques à l'effigie de l'éditorialiste saoudien, enchaînant discours et projections de vidéos lui rendant hommage au cours d'une veillée mortuaire...