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Liban - Handicap

Le Bureau libanais pour la recherche en surdité fête ses 10 ans

Une chorégraphie burlesque des élèves de l'institut Père Roberts. Photo F.L.H.

Fondé il y a dix ans, le Bureau libanais pour la recherche en surdité (BLRS) a pour mission « la recherche, l’innovation et la réflexion sur les perspectives du traitement des déficiences auditives ». Réunissant médecins, chercheurs, infirmiers, enseignants, auxiliaires d’éducation, il met également en place des actions d’information, de prévention, d’accompagnement et d’orientation auprès des parents et des professeurs d’enfants sourds ou malentendants. Ses membres étaient réunis hier, à l’Université Saint-Joseph, pour un colloque.

Après un hymne national récité en langue des signes par des enfants scolarisés dans des établissements partenaires de l’association, sa présidente, la psychologue Viviane Matar Touma, a ouvert la journée. Rappelant que « la personne sourde a besoin de reconnaissance et de respect dans sa différence », elle insiste sur le fait « qu’elle a le droit à la liberté de penser, de s’exprimer et d’agir, c’est-à-dire à être un citoyen comme les autres ». Des propos appuyés par Thomas Wiesner, le vice-président du Bureau international d’audiophonologie (BIAP), auquel appartient le BRLS : « Tout doit être fait pour améliorer la vie des personnes souffrant d’un handicap, en particulier pour qu’elles puissent s’exprimer le plus aisément possible », explique-t-il.

Pour cela, deux combats doivent être menés de pair. D’abord, celui de la prévention et de la formation, notamment d’enseignants. Ainsi, le BLRS a noué des partenariats avec des écoles spécialisées. Deux d’entre elles étaient présentes hier. La première a présenté une chanson à l’auditorium mêlant violons, percussions, violon et langue des signes. Les élèves de la seconde ont quant à eux joué une chorégraphie burlesque, avec coiffes à plumes et chapeaux melons.

Le deuxième combat est celui pour la recherche. Si celle-ci se fait à l’échelle mondiale, le Liban n’est pas en reste. Ainsi, l’Université Saint-Joseph clame que « la cause du progrès face à la surdité a toute sa place au sein de l’université, elle l’interpelle ! »

C’est en ce sens qu’elle prend part aux travaux du BLRS. En tout cas, les progrès semblent assez significatifs. Les dernières avancées technologiques qui facilitent la vie des personnes sourdes et malentendantes ont été longuement évoquées : des prothèses et implants auditifs de plus en plus petits et performants, des logiciels adaptés, des outils de transcriptions vocales de plus en plus efficaces… Et, malgré l’évidence – il y a encore beaucoup de travail à mener pour faciliter la vie des personnes sourdes et malentendantes –, cela porte ses fruits et leur permet de s’émanciper davantage de leur handicap. Un beau témoignage de cela est celui d’Élie Hanna, sourd de naissance. Toujours soutenu par sa famille, ses amis et ses enseignants, il vient de réaliser son rêve : ouvrir sa maison de couture au Liban.


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