Rechercher
Rechercher

Lifestyle - Salon du livre

Roula Azar Douglas n’a pas peur des sujets difficiles

La signature du deuxième roman de notre collègue et écrivaine, « Le jour où le soleil ne s’est pas levé », publié aux éditions Noir Blanc Etc, aura lieu le 11 novembre à partir de 18h30 au Salon du livre de Beyrouth au BIEL.

Roula Azar Douglas.

Roula Azar Douglas n’a pas peur des sujets difficiles. Infatigable, cette intellectuelle libanaise, fervente militante des droits des femmes, œuvre sur plusieurs fronts : elle est professeure à l’Université libanaise et à l’Université Saint-Joseph, membre du groupe consultatif de la société civile auprès d’ONU-femmes pour les États arabes et journaliste à L’Orient-Le Jour où elle est responsable de rédaction de la page L’Orient des Campus. En plus de ces multiples activités (elle prépare actuellement une thèse de doctorat en sciences humaines), elle a trouvé le temps d’écrire Le jour où le soleil ne s’est pas levé, un court roman de 131 pages qui ne devrait laisser aucun lecteur indifférent.

Le livre démarre in media res dans la salle d’audience de la Cour supérieure du tribunal de Montréal. Le ton est donné dès les premiers mots : nous parlerons de la mort. La mort dans ce qu’elle peut avoir de plus tragique, dans toute sa gratuité, dans toute sa complexité. Noura Khoury et son mari Danny Denunzio vivent une vie à la fois tumultueuse et paisible au Canada. Un amour parfait unit cette jeune artiste peintre prometteuse, à la fois pleine de vie et mystérieuse, à Danny, journaliste de guerre salué pour ses reportages. Mais le destin, un jour de janvier de l’an 2009, vient bouleverser l’existence du couple.

Sans jamais s’éloigner des questions épineuses et délicates qu’elle cherche à exposer à son lecteur, Roula Azar Douglas compose sur fond de prosopopée un roman polémique qui donne matière à réflexion et à discussion. L’omniprésence du thème de la mort, l’évocation ponctuelle de Dieu, la fonction des rêves ou encore la question du contrôle de l’homme sur sa destinée soulèvent en contrepoids celui de l’existence et de ses conditions, comme le fait dire à un de ses personnages Roula Douglas : « C’est la mort qui donne à la vie toute sa densité… parler de la mort, c’est parler de la vie. » Sorte de roman philosophique, ou fiction enracinée dans l’implacable réalité du pire, Le jour où le soleil ne s’est pas levé est aussi l’occasion pour Roula Azar Douglas d’explorer différents techniques et procédés narratifs, alternant entre prose romanesque, entretien journalistique et même poésie versifiée. Cette langue, qui évolue au fur et à mesure du livre, ne doit jamais s’élever vers une quelconque recherche poétique, et restera toujours sobre et claire, directe et parlant à tous. Avec un objectif assumé : toucher le lecteur, le bousculer, le déranger pour l’emmener sur un terrain sensible et susciter en lui une prise de conscience à propos d’un problème sociétal actuel qui sclérose les opinions publiques.

Rendez-vous le 11 novembre pour la signature du livre, qui sera précédée à 17h30 par une discussion sur le thème Mourir dans la dignité, réflexions sur la fin de vie, organisée à la salle 1 Antoine Sfeir. La table ronde sera animée par Roula Azar Douglas elle-même. Elle réunira Leila Saadé, présidente de l’École doctorale de droit du Moyen-Orient, fondatrice et directrice pendant 15 ans de la filière francophone de droit de l’Université libanaise, Thalia Arawi, directrice fondatrice du programme Sélim Hoss en bioéthique et professionnalisme de l’Université américaine de Beyrouth, et Rana Yamout, médecin anesthésiste spécialiste du traitement de la douleur et des soins palliatifs, cofondatrice de l’unité des soins palliatifs à l’Hôtel-Dieu de France.


Lire aussi

Carla Henoud, ses yeux dans nos bleus




Roula Azar Douglas n’a pas peur des sujets difficiles. Infatigable, cette intellectuelle libanaise, fervente militante des droits des femmes, œuvre sur plusieurs fronts : elle est professeure à l’Université libanaise et à l’Université Saint-Joseph, membre du groupe consultatif de la société civile auprès d’ONU-femmes pour les États arabes et journaliste à...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut