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À La Une - Etats-Unis

Trump en campagne: la peur des migrants et l'économie florissante

Le président US assure que l'armée américaine pourrait être amenée à tirer sur les migrants tentant d'entrer illégalement aux Etats-Unis.

Des migrants salvadoriens franchissent une barrière à la frontière entre le Guatemala et le Mexique, le 2 novembre 2018. Photo AFP / MARVIN RECINOS

A quatre jours d'élections qui s'annoncent difficiles pour les républicains au Congrès, Donald Trump accentue encore sa rhétorique enflammée sur l'immigration, allant jusqu'à dépeindre le parti démocrate comme celui du chaos et de la criminalité.

Dans un flot de sombres messages et de mises en garde contre une "invasion" qui menacerait les Etats-Unis à la frontière avec le Mexique, le président américain a envoyé vendredi matin un tweet à la tonalité plus positive, portant sur l'économie.

De fait, les derniers indicateurs publiés avant les élections de mardi sont bons: l'économie américaine a créé 250.000 emplois au mois d'octobre, tandis que le taux de chômage reste à 3,7%. Autre tendance encourageante: l'accélération de la hausse des salaires à 3,1%, soit un rythme bien supérieur à celui de l'inflation.

"Ouah ! Ce sont des chiffres incroyables. Continuez comme ça. Votez républicain !", a tweeté le président américain.



Reste que, quelle que soit l'étape du jour avec Air Force One, le cœur de son message est centré sur l'immigration, sujet susceptible à ses yeux de galvaniser l'électorat républicain lors de scrutins de mi-mandat habituellement marqués par une forme d'apathie électorale.

Mercredi, il a annoncé que jusqu'à 15.000 soldats pourraient être déployés à la frontière. Jeudi, il a assuré que l'armée américaine pourrait être amenée à tirer sur les migrants tentant d'entrer illégalement aux Etats-Unis. "S'ils lancent des pierres comme ils l'ont fait envers la police et l'armée mexicaine, je dis, considérez cela comme un fusil", a-t-il lancé.

Le président a par ailleurs tweeté une vidéo de près d'une minute montrant Luis Bracamontes, immigré en situation irrégulière condamné pour le meurtre de deux policier en Californie en 2014 et vantant ses crimes lors de son procès. "Les démocrates l'ont laissé entrer dans notre pays (...) Les démocrates l'ont laissé rester", souligne le texte qui défile en lettres capitales dans une mise en scène qui établit un parallèle entre le meurtrier et la "caravane" de migrants originaires d'Amérique centrale qui se dirigent actuellement vers les Etats-Unis.




(Pour mémoire : Face à la caravane de migrants, Trump envoie 5.000 soldats à la frontière)


"Publicité répugnante"

Cette vidéo, vivement dénoncée par les démocrates, a aussi suscité un malaise dans une partie du camp républicain. "C'est une publicité répugnante. Tous les républicains devraient la dénoncer", a tweeté le sénateur de l'Arizona Jeff Flake, l'un des rares élus au sein du "Grand Old Party" à critiquer ouvertement le magnat de l'immobilier.

Sur le ton, comme sur la forme, Donald Trump reprend nombre des recettes qui ont fait mouche lors de sa campagne victorieuse de la présidentielle de 2016.

Vendredi soir, lors de son étape dans l'Indiana, il sera accompagné sur scène, comme deux ans plus tôt, du légendaire entraîneur de basket Bobby Knight, âgé de 78 ans. "Il est, depuis le début, un soutien du plus grand mouvement politique de l'histoire américaine!", a-t-il tweeté, évoquant son élection à la Maison Blanche.

Si la course s'annonce serrée, les derniers sondages pointent vers une victoire des démocrates à la Chambre des représentants, qui pourrait être synonyme d'une avalanche d'enquêtes parlementaires contre l'homme d'affaire devenu président.

Les républicains détiennent une très courte majorité au Sénat (51-49) mais les démocrates font face à une équation extrêmement difficile: seul un tiers des sièges est renouvelé tous les deux ans. Or cette fois, les démocrates doivent défendre 26 des 35 sièges en jeu, dont plusieurs dans des Etats qui ont largement voté pour le républicain Trump en 2016.


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