Syrie : un diplomate américain salue le résultat du sommet d'Istanbul

Le sommet d'Istanbul sur la Syrie, qui a réuni les dirigeants de Turquie, Russie, France et Allemagne, a permis de "grands pas en avant" pour tenter de mettre fin au conflit, a estimé mardi le représentant spécial de Washington pour le conflit syrien James Jeffrey, de passage à Bruxelles.

"Nous sommes très contents des résultats du sommet d'Istanbul", a-t-il déclaré à la presse. Ce sommet a appelé à préserver la trêve dans la province rebelle d'Idleb, à oeuvrer pour une "solution politique" en Syrie et à accentuer les efforts pour mettre rapidement sur pied un comité constitutionnel sur lequel planche l'ONU, pour jeter les fondements d'une transition politique. "Ce sont de grands pas en avant... Cela ne se serait pas produit sans les Etats-Unis", absents du sommet, a-t-il affirmé, précisant que Washington avait été en contact avec les participants de la Turquie, de l'Allemagne et de la France à cette réunion.

Après le récent accord négocié par la Russie et la Turquie sur le sort d'Idleb, Moscou et Ankara restent mobilisés pour une solution durable en Syrie même si l'espoir d'un règlement politique reste lointain.

Cette initiative a illustré le rôle incontournable de Moscou, allié indéfectible de Damas, et d'Ankara, parrain traditionnel des rebelles, dans la guerre qui ravage la Syrie depuis 2011. Les deux puissances, devenues les maîtres du jeu, ont éclipsé de fait les négociations infructueuses que l'ONU parraine depuis plusieurs années entre le régime de Bachar el-Assad et l'opposition.

Le conflit en Syrie a fait plus de 360.000 morts et des millions de déplacés depuis 2011.