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À La Une - Conférence internationale

A la WPC, Fabius prône un Pacte international de l’Environnement sous l’égide de l’Onu

La conférence sur la gouvernance mondiale organisée par l’IFRI poursuit ses travaux dans la capitale marocaine.

Laurent Fabius au cours de sa causerie axée sur l'environnemen. A l'arrière-plan, Thierry de Montbrial, fondateur de l'IFRI

C’est par un brillant exposé de Laurent Fabius sur l’état des lieux de l’environnement dans le monde et les perspectives d’avenir sur ce plan que s’est achevée tard vendredi soir la première journée de la conférence internationale sur la gouvernance mondiale (World Policy Conference, WPC) qui se tient à Rabat à l’initiative de l’Institut français des Relations internationales (IFRI), en présence de plus de 200 personnalités de haut rang venant d’une quarantaine de pays.

L’ancien ministre français des Affaires étrangères et actuel président du Conseil constitutionnel avait été chargé par l’ex-président François Hollande de plancher sur la préparation du sommet international COOP21 qui s’était tenu dans la capitale française en 2015 et qui avait débouché sur l’Accord de Paris définissant le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique. C’est donc en sa qualité de principal artisan de cette COOP21 et de l’Accord de Paris que M. Fabius a abordé le dossier de l’environnement, notamment au plan du réchauffement climatique.

D’emblée, l’ancien chef du Quai d’Orsay évoque la teneur d’un rapport publié récemment aux Etats-Unis qui expose les dix plus grands risques qui menacent le monde au cours des prochaines années. Les risques se rapportant à l’environnement figurent dans ce classement parmi les cinq premiers. Pour bien illustrer son propos au plan des graves retombées de la détérioration sans cesse grandissante de l’environnement, M. Fabius cite un autre rapport qui relève que près de 66 millions d’espèces ont disparu dans le monde, tandis qu’un document de l’Agence internationale de l’Energie indique qu’en 2015 et 2016 les émissions de gaz carbonique s’étaient stabilisées, mais en 2017 et 2018 elles sont reparties à la hausse.


(Lire aussi : Aoun à la WPC : Le Liban est porteur d’un espoir, celui de partager un idéal humaniste)


Partant de ce constat qui suscite les inquiétudes un peu partout dans le monde, M. Fabius fait état de démarches qui ont été entreprises au niveau des Nations-Unies en vue d’élaborer et de faire approuver un Pacte international de l’environnement sous l’égide de l’Onu. Mettant l’accent sur l’importante d’un tel Pacte, l’ancien chef du Quai d’Orsay précise que ce document aura pour but de définir le cadre général de l’action qui devrait être entreprise à différents niveaux de l’activité socio-économique à l’échelle internationale afin d’endiguer les effets de la dégradation de l’environnement.

Un tel Pacte, souligne M. Fabius, est d’autant plus urgent que le plafond tolérable pour l’augmentation de la température de la terre, soit 1,5 degré, semble devoir être atteint plus tôt que prévu, en l’occurrence en 2030. Pour apprécier l’ampleur du danger qui plane à cet égard sur la planète, l’ancien ministre français indique qu’une augmentation de 2 degrés de la température entrainerait une hausse du niveau des mers de … 10 mètres, avec toutes les conséquences que l’on peut imaginer. Une augmentation incontrôlée de la température de la terre aura un effet dévastateur sur la biodiversité, a affirmé M. Fabius à ce propos.

Face à de tels dangers, une action radicale au niveau de tous les acteurs de l’activité socio-économique est devenue impérative et urgente car tout accroissement des émissions du gaz carbonique a, en termes climatiques, des effets irréversibles. Et M. Fabius de souligner que le premier des acteurs qui doit assumer ses responsabilités dans ce domaine est le citoyen dans sa vie quotidienne. Le deuxième acteur concerné est sans conteste le secteur économique, les entreprises devant prendre les mesures qui s’imposent afin d’endiguer la détérioration climatique. Idem pour les villes qui sont responsables entre 70 et 80 pour cent des émissions de gaz carbonique. Quant aux gouvernements, M. Fabius déplore le fait que certains Etats font marche arrière ou du moins ne déploient pas les efforts requis en la matière.

Soulignant la nécessité de stimuler encore davantage la recherche et le développement technologique dans ce secteur, l’ancien chef du Quai d’Orsay conclut en tirant la sonnette d’alarme : si le dérèglement climatique se poursuit au rythme actuel, les conséquences qui en résulteront auront pour effet de provoquer des mouvements de migration d’une très grande ampleur.


C’est par un brillant exposé de Laurent Fabius sur l’état des lieux de l’environnement dans le monde et les perspectives d’avenir sur ce plan que s’est achevée tard vendredi soir la première journée de la conférence internationale sur la gouvernance mondiale (World Policy Conference, WPC) qui se tient à Rabat à l’initiative de l’Institut français des Relations...

commentaires (2)

LA OU EN EST ARRIVE LA POLLUTION MONDIALE ET L,EFFET DE SERRE IL FAUT UNE REVOLUTION DANS LE PROPRE SENS DU MOT POUR CHANGER LES CHOSES.

LA LIBRE EXPRESSION

10 h 17, le 29 octobre 2018

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Commentaires (2)

  • LA OU EN EST ARRIVE LA POLLUTION MONDIALE ET L,EFFET DE SERRE IL FAUT UNE REVOLUTION DANS LE PROPRE SENS DU MOT POUR CHANGER LES CHOSES.

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 17, le 29 octobre 2018

  • L'Occident a choisi de délocaliser 70% de son industrie en Asie qui produit son électricité essentiellement du charbon. Leurs usines crachent le CO2 sans se préoccuper des normes suivies par les européens. La France se plaint la première pour ne pas être accuser d'immobilisme face à l'énergie nucléaire qu'elle ne songe pas à remplacer bientôt. Et l'Allemagne qui remplace le nucléaire par le charbon est à blâmer aussi ben qu'elle fait beaucoup pour l'énergie renouvelable.

    Shou fi

    15 h 14, le 28 octobre 2018

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