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À La Une - Liban

Les combats reprennent violemment dans le camp de Miyé w Miyé

Échec de deux cessez-le-feu successifs.

Une ambulance dans le périmètre du camp de réfugiés palestiniens de Miyé w Miyé, au Liban-Sud, le 25 octobre 2018. Photo Ahmad Mantache

Les combats faisaient toujours rage vendredi dans le camp de réfugiés palestiniens de Miyé w Miyé, au Liban-Sud, après une très brève période d'accalmie, rapporte l'Agence nationale de l'information (ANI, officielle), et ce après l'échec de deux cessez-le-feu successifs, l'un conclu la veille entre factions palestiniennes rivales, et l'autre ayant duré à peine quelques minutes aujourd'hui.

Malgré les efforts déployés par le président du Parlement libanais, Nabih Berry,  pour faire appliquer un cessez-le-feu hier, les combattants du mouvement Fateh et du groupuscule Ansar Allah (proche du Hezbollah) ont continué à s'affronter sporadiquement durant la nuit, et des explosions ponctuaient dans la matinée matin le silence qui prévalait dans le camp et ses environs.

Vers midi, une réunion entre les dirigeants du Fateh et d'Ansar Allah s'est tenue dans la banlieue-Sud de Beyrouth, à l'issue de laquelle un nouveau cessez-le-feu a été décrété et qui prévoyait le retrait des combattants palestiniens des rues du camp. Mais moins d'une heure après l'annonce de cette trêve, la chaîne LBCI montrait en direct des images de combats violents entre miliciens du camp.

Il n'y a toujours pas de bilan officiel des combats d'aujourd'hui. Mais plusieurs projectiles sont tombés sur le village de Miyé w Miyé, voisin du camp.

Le quotidien libanais Daily Star rapporte dans ce contexte que le président libanais, Michel Aoun, s'est entretenu par téléphone avec le chef du bureau politique du Hamas palestinien, Ismaïl Haniyé. Les deux responsables ont insisté sur l'importance de maintenir la sécurité à l'intérieur des camps palestiniens au Liban.

Hier, deux soldats libanais avaient été blessés par une roquette qui s'est écrasée à proximité de leur poste, aux abords du camp de Miyé w Miyé.

Dans ce contexte, la majorité des écoles dans la ville voisine de Saïda ont annoncé la suspension des cours vendredi en raison de la situation sécuritaire dans le camp. Les violents affrontements de jeudi ont fait au moins deux blessés, malgré le déploiement de l'armée libanaise la veille dans ce camp.

Dans la soirée, le ministre sortant de l'Education, Marwan Hamadé, a annoncé que tous les établissements scolaires privés ou publics de Saïda qui sont normalement ouverts le samedi seraient exceptionnellement fermés en raison de la situation sécuritaire dans le camp palestinien.

Le déploiement des militaires libanais sur un axe principal situé à l'intérieur du camp palestinien et séparant les belligérants constitue une exception aux accords du Caire de 1969, en vertu desquels l'armée n'entre pas dans ces camps, et délègue la sécurité aux factions palestiniennes qui y sont présentes.

Les accrochages de la semaine dernière avaient fait deux morts et une vingtaine de blessés dans les rangs du Fateh. À la suite de ces combats, un accord de cessez-le-feu a été conclu, prévoyant également un retrait des éléments armés déployés dans les ruelles, afin d’assurer le retour des habitants qui avaient fui les combats.


Pour mémoire

L’armée libanaise déployée « en profondeur » dans le camp de Miyé Miyé

Les combats faisaient toujours rage vendredi dans le camp de réfugiés palestiniens de Miyé w Miyé, au Liban-Sud, après une très brève période d'accalmie, rapporte l'Agence nationale de l'information (ANI, officielle), et ce après l'échec de deux cessez-le-feu successifs, l'un conclu la veille entre factions palestiniennes rivales, et l'autre ayant duré à peine quelques minutes...

commentaires (3)

Nous ne devons pas oublier que tous ces miliciens appartenant à des groupuscules de toutes les couleurs...touchent un salaire, portent un arme, et donc se sentent "quelqu'un" ! Alors que sans cela...ils ne sont plus rien: pas de travail, de salaire, de reconnaissance, pas d'avenir... Irène Saïd

Irene Said

16 h 26, le 26 octobre 2018

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Commentaires (3)

  • Nous ne devons pas oublier que tous ces miliciens appartenant à des groupuscules de toutes les couleurs...touchent un salaire, portent un arme, et donc se sentent "quelqu'un" ! Alors que sans cela...ils ne sont plus rien: pas de travail, de salaire, de reconnaissance, pas d'avenir... Irène Saïd

    Irene Said

    16 h 26, le 26 octobre 2018

  • UNE IMAGE EN PETITE ECHELLE DE LA PALESTINE EN GRANDE ECHELLE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    16 h 10, le 26 octobre 2018

  • Je suis pratiquement sûr, miyi bel miyi, que même ceux qui s'entretuent ne connaissent pas la vraie raison pour laquelle ils se tirent dessus. Ahhhh les bizarreries de notre pays... Il y a des pays qui s'honorent de leurs exceptions culturelles ou autres ... Qui sont toutes heureuses et inspirent la fierté. Notre république à aussi quelques exceptions et passe-droits...(souvent concernent le port d'armes de telle ou telle faction)... Mais elles sont malheureuses, ces exceptions.... Elles nous minent la république... Hélas.

    Sarkis Serge Tateossian

    13 h 30, le 26 octobre 2018

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