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Liban - Société

Proud Lebanon dénonce le vote négatif du Liban à Genève sur un débat sur les LGBTQ

Le président de la Chambre Nabih Berry aurait joué un rôle actif dans l’opposition du Liban à un débat sur la situation de la communauté LGBTQ. Photo ANI

Le Liban a voté jeudi contre un débat sur la situation des personnes LGBTQ (lesbiennes, gay, bisexuels, transgenres ou queer) dans le cadre de la 139e session de l’Union parlementaire internationale à Genève. Selon l’Agence nationale d’information (ANI, officielle), la délégation libanaise dirigée par le président du Parlement Nabih Berry a joué un rôle actif pour empêcher le remplacement d’un débat sur l’arrêt de financement de l’Unrwa par ce débat sur les droits de la communauté LGBTQ.

Le Liban s’est donc joint aux pays arabes, islamiques et africains, ainsi qu’à la Russie et la Chine qui ont voté contre un amendement du règlement de l’UPI qui devait paver la voie à des discussions sur la situation de la communauté LGBTQ.

« S’il y a eu vraiment une sorte de troc entre deux causes, celle des réfugiés et celle des personnes LGBTQ, je voudrais souligner dans ce cadre que les droits de l’homme sont indivisibles et que les deux causes sont toutes les deux d’une grande importance », affirme Bertho Makso, président de l’association Proud Lebanon pour les droits de la communauté LGBTQ, à L’Orient-Le Jour. « Les droits de la communauté LGBTQ ne doivent en aucun cas être traités comme secondaires ou de moindre importance », ajoute-t-il.

Pour M. Makso, il est temps pour le Liban de moderniser ses lois et de mettre un terme à toutes les formes de discrimination. « Les lois libanaises doivent être mises à jour, et cela en prenant compte de l’évolution de la médecine et de la psychiatrie qui ne reconnaît plus l’homosexualité comme une maladie mentale », explique M. Makso. Dans ce cadre, il a souligné que l’approche de son association, et des militants pour la même cause, ne s’oppose ni aux religions ni aux institutions religieuses. « Nous respectons tout le monde et notre lutte vise le système de loi qui régit la situation des LGBTQ au Liban », insiste-t-il.

Par ailleurs, M. Makso a rappelé qu’une table ronde a été organisée cette semaine pour discuter de la situation de la communauté LGBTQ, et notamment de l’article 534 du Code pénal qui stipule textuellement que « toute conjonction charnelle contre l’ordre de la nature sera punie d’emprisonnement jusqu’à une année ». La table ronde a eu lieu en présence de députés, d’un représentant du coordinateur spécial adjoint de l’ONU Philippe Lazzarini, de responsables politiques, de représentants de ministères et de diplomates.

« Dans le cadre de cet événement qui n’a pas été ouvert au public et aux médias, nous avons surtout insisté sur l’absence de tout engagement de l’État libanais vis-à-vis des traités internationaux dont il est signataire et qui garantissent les droits de ces personnes », a conclu M. Makso.

L’Orient-Le Jour a essayé en vain d’entrer en contact avec l’association Helem qui milite pour la même cause.


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