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Campus - INITIATIVE

À l’USEK, la santé mentale des étudiants est une priorité

Les universitaires peuvent désormais bénéficier d’un suivi psychologique gratuit et confidentiel.

De gauche à droite : Émilia Chawa, psychologue assistante à l’UCC, Nadine Zalaket, chef du département de psychologie, et Rindala Merhi, directrice de l’UCC.

Les premiers mois à l’université sont synonymes de changement, voire de bouleversement pour certains. Tout est nouveau. L’emploi du temps, les cours, les évaluations, les exigences et les attentes des professeurs, les contraintes de la vie étudiante… « Ce tournant peut s’accompagner de moments difficiles, d’hésitation, d’inconfort et parfois aussi d’un niveau d’anxiété à l’origine de souffrances. Or, les étudiants ont souvent du mal à se confier et à partager leur ressenti, accentuant ainsi un sentiment de détresse », indique Nadine Zalaket, chef du département de psychologie à la faculté de philosophie et de sciences humaines de l’USEK et initiatrice de l’USEK Counseling Center (UCC). Ce nouveau centre d’écoute et de conseil psychologique, qui sera dirigé par Rindala Merhi, ouvrira ses portes le 8 octobre à tous les étudiants, qu’ils soient inscrits au campus de Kaslik ou dans les centres en régions. Sa mission : offrir aux jeunes universitaires un espace d’écoute, d’appui et d’orientation où ils peuvent aborder, gratuitement et en toute confidentialité, leurs difficultés personnelles, « qu’elles relèvent de la sphère privée ou sociale », précise Mme Zalaket.


Accompagnement psychologique
« L’intervention du psychologue est essentielle à ce niveau », rappelle l’initiatrice de l’UCC. Ce dernier se focalise sur « les besoins développementaux, relationnels et émotionnels des étudiants » et surtout sur « l’aide qu’il pourrait leur offrir en période de transition et d’ajustement, en lien avec la vie universitaire ». Il établit des rapports d’empathie avec les jeunes qui le consultent, identifie leurs problèmes psychologiques et leur offre une aide appropriée, ainsi que des informations et des conseils personnalisés. Il peut également les orienter vers d’autres structures d’aide à l’extérieur de l’université lorsque cela est nécessaire.

« L’UCC propose un accompagnement qui permettrait aux étudiants de comprendre et de gérer de nombreux besoins associés au stress, aux troubles alimentaires, aux troubles du sommeil, à la dépression et à l’anxiété, aux addictions, aux difficultés relationnelles et émotionnelles, aux troubles comportementaux, aux difficultés cognitives en lien avec les études et les exigences académiques, au sentiment de solitude et aux difficultés à communiquer, aux conflits avec les parents et les pairs, aux événements traumatiques anciens et actuels, aux difficultés au niveau de l’estime et de l’affirmation de soi, à la prévention du suicide, à une action préventive visant les comportements à risque et améliorant la santé psychique, ainsi que le bien-être des jeunes étudiants », précise encore Mme Zalaket.


Prévention et sensibilisation
Les heures d’ouverture de l’UCC sont fixées de 8h à 16h du lundi au vendredi. Outre le soutien proposé aux étudiants – accompagnement confidentiel à court terme et intervention en période de crise –, le nouveau centre de soutien psychologique se donne comme mission la promotion de la santé mentale à travers des campagnes de prévention, l’organisation de groupes et d’ateliers de travail, ainsi qu’un programme de psycho-éducation. Les thématiques qu’abordera l’UCC sont variées. Elles comprennent, entre autres, la prévention de la violence et de l’intimidation, la résolution des conflits, l’inclusion sociale et le sentiment d’appartenance, les saines habitudes de vie, la prévention des dépendances (alcoolisme, toxicomanie, tabagisme…).

« Consulter un psychologue est encore un tabou social au Liban. Et même si on consulte un spécialiste, c’est toujours en cachette, on n’en parle pas… Mais grâce à la médiatisation de ce sujet, les Libanais commencent à comprendre l’importance de la consultation. Pourtant, dans certains milieux, on continue à camoufler, à donner (aux personnes qui souffrent) des conseils de grand-mère : “Tu n’as rien”, “Tu joues la comédie”, “Va étudier” », estime Mme Zalaket, avant de conclure : « Les jeunes ont besoin d’encadrement… Ils ont besoin d’écoute, de balises, de conseillers sûrs pour vider le trop-plein enfoui que souvent ils n’osent pas exprimer de crainte d’être critiqués… »

L’inauguration de l’UCC est prévue le 8 octobre de 10h30 à 12h30, au campus de l’USEK à Kaslik, lors d’une cérémonie organisée sous le thème « Priorisez votre santé mentale », à l’espace vert face à la faculté de gestion, en présence d’Alissar Mady, représentant l’Organisation mondiale de la santé, et du père Talal Hachem, vice-président de la vie communautaire à l’USEK. De nombreux témoignages ponctueront cet événement. Pour en savoir plus : www.usek.edu.lb/students/ucc/mission



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