Les visiteurs « au rendez-vous » de la 11e édition de Vinifest

La 11e édition de Vinifest, rendez-vous annuel des producteurs de vin au Liban, s’achève ce soir, après quatre jours de dégustations et de spectacles dans l’enceinte de l’hippodrome de Beyrouth. Organisé avec le soutien notamment de l’Union viticole du Liban (UVL) et de l’Institut national de la vigne et du vin (INVV), le festival est parrainé par le ministère des Affaires étrangères et des émigrés, et par la Suisse, représentée par son ambassade, en tant qu’invitée d’honneur.

Selon les organisateurs, l’événement, qui accueillait cette année plus d’une cinquantaine de producteurs locaux et étrangers, devrait attirer autant de monde que l’année passée. « Nous attendons 30 000 personnes sur l’ensemble du festival », a déclaré à L’Orient-Le Jour Neda Farah, directrice générale de la société Eventions, qui a lancé l’événement en 2004.

Vin arménien

« Nous sommes agréablement surpris parce que les visiteurs sont au rendez-vous, malgré la crise économique », a-t-elle ajouté. Même son de cloche du côté de l’un des exposants, Émile Issa el-Khoury, associé gérant du domaine des Tourelles, qui fait partie des habitués du festival, au même titre que Kefraya, Ksara, Wardy ou encore Château Saint-Thomas. « Pour l’instant, nous sommes effectivement sur les mêmes bases que l’année passée, mais il faudra attendre les soirées (d’hier et d’aujourd’hui), qui seront décisives, pour dresser un premier bilan », explique-t-il. Le domaine, le deuxième plus ancien du Liban derrière Château Ksara – mais le premier à s’être enregistré en tant que société dans l’histoire du pays, selon Émile Issa el-Khoury –, a par ailleurs profité du Vinifest pour célébrer ses 150 ans.

« Côté producteurs, le festival accueille beaucoup de nouveaux visages cette année », fait-il encore remarquer. « Le nombre de participants est bien en hausse par rapport à la précédente édition. Nous avons, en tout, près d’une quarantaine de producteurs locaux, toutes catégories confondues, ainsi qu’une dizaine de domaines étrangers, notamment français, espagnols et italiens », enchaîne Neda Farah. Elle signale enfin la présence cette année d’un domaine arménien (Karas Wines).

Le Liban produit environ 8 à 9 millions de bouteilles de vin par an, selon les estimations qui circulent, pour près de 2 500 hectares de vignes.

P.H.B.