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Liban - Aéroport international de Beyrouth

Chaos à l’AIB : La SITA présente ses excuses et se dit prête à dédommager les parties lésées

« C’est un incident malencontreux. En 20 ans de présence à l’AIB, nous n’avons pas eu un seul problème », assure Hani el-Assaad, responsable régional de la compagnie.

Hani el-Assaad, président de la SITA pour le Moyen-Orient, l’Inde et l’Afrique, lors d’une conférence de presse hier au Phoenicia. Photo ZA

La Société internationale de télécommunication aéronautique (SITA), qui gère l’ensemble du système de télécommunications de l’Aéroport international de Beyrouth (AIB), a présenté hier ses excuses après le chaos provoqué à l’AIB dans la nuit du 6 au 7 septembre par une panne du système informatique. Pointée du doigt dans la paralysie temporaire de l’aéroport, la société a assuré qu’elle était prête à assumer ses responsabilités et à dédommager les parties lésées, « dans le cadre de ses obligations légales ».

C’est lors d’une conférence de presse tenue hier à l’hôtel Phoenicia, à Beyrouth, que Hani el-Assaad, président de la SITA pour le Moyen-Orient, l’Inde et l’Afrique, a présenté à plus d’une reprise ses plus plates excuses avant d’expliquer la nature technique de la panne survenue. « Nous présentons nos excuses à l’aéroport, aux compagnies d’aviation et aux voyageurs. Il s’agit d’une erreur technique qui peut avoir lieu et nous en sommes désolés. Ce qui s’est passé est un incident malencontreux », a lancé M. Assaad avant d’ajouter : « En 20 ans à l’AIB, nous n’avons pas eu un seul problème. »

Dans la nuit de jeudi à vendredi derniers, l’AIB a connu un encombrement monstre lorsque le système informatique s’est soudainement arrêté, rendant l’enregistrement des passagers impossible et retardant de ce fait plusieurs vols. Des vidéos qui ont circulé sur le net montraient une foule compacte de voyageurs massés dans les salles de l’aéroport en attendant de pouvoir enregistrer leurs bagages. Certains voyageurs affirment même avoir perdu leurs valises après coup.

« Nous assumerons nos responsabilités dans le cadre des contrats que nous avons avec l’AIB et les compagnies d’aviation. Nous dédommagerons ces parties-là dans le cadre de nos obligations légales », a déclaré Hani el-Assaad qui assuré que la SITA n’était pas en contact direct avec les voyageurs et que le dédommagement de ces derniers devra se faire à travers l’AIB ou les compagnies aériennes.


(Lire aussi : Aéroport Rafic Hariri : la justice en marche... tout comme les polémiques)


« Maintenance préventive »
La SITA, qui gère l’ensemble des opérations de l’AIB et de 70 % des aéroports dans le monde, est accusée d’avoir procédé à un changement de système informatique en pleine période d’affluence. Des informations que M. Assaad a démenties, expliquant que la compagnie avait procédé dans la nuit du 6 au 7 septembre à une « maintenance préventive planifiée à un moment où il y a moins de monde que d’habitude ».

« Quelques jours avant les faits, notre équipe à Beyrouth a été notifiée qu’il y avait une panne sur une des composantes-clés du système de télécoms de l’AIB. Cette pièce nécessitait d’être remplacée au plus vite. Elle était dotée d’un système qui garantit que tout continue de fonctionner même pendant les travaux de maintenance », a-t-il expliqué.

La procédure est alors lancée, mais « lors du processus de synchronisation, une erreur exceptionnelle a résulté en un arrêt du système à 22h57. La télécommunication a été complètement arrêtée à l’AIB ». « Nous avons immédiatement réagi à l’incident. Notre équipe d’ingénieurs a essayé de régler la situation en utilisant des pièces de rechange disponibles. Après plusieurs tentatives, les ingénieurs ont décidé de migrer le réseau de l’AIB en urgence vers une autre plateforme de connexion », a souligné M. Assaad.

« La SITA avait déjà décidé de migrer le système vers cette nouvelle plateforme après les vacances et avait déjà fait les tests nécessaires. Tout en sachant que ce processus est complexe, nous étions certains, vu nos préparations antérieures, que ce serait la meilleure option. Une fois la migration complétée, le service est revenu à la normale à 5 heures du matin le 7 septembre », a ajouté le président de la SITA qui s’est félicité du fait que cette opération délicate « a pu être effectuée en 3 heures et demie ».


(Lire aussi : L’affreuse attente des voyageurs à l’aéroport de Beyrouth)


Dans l’attente des résultats de l’enquête
Hani el-Assaad a par ailleurs dit attendre les résultats de l’enquête avant de se prononcer de manière définitive. Le procureur général près la Cour de cassation, Samir Hammoud, avait chargé samedi dernier le service de renseignements des FSI de procéder aux investigations en vue de connaître les raisons de la panne. Vendredi dernier, le directeur de l’Inspection centrale, Georges Attiyé, avait convoqué le directeur de l’AIB et le directeur général de l’Aviation civile, leur demandant de préparer les documents susceptibles de définir les responsabilités.

Le ministre sortant de la Justice, Salim Jreissati, avait pour sa part annoncé il y a quelques jours que le parquet avait été mobilisé afin de savoir si un acte criminel était à l’origine de la panne en question. Une thèse écartée par M. Assaad. « Je ne pense pas qu’il y ait eu sabotage. Il y a tout le temps de petites pannes que nous réglons sans que les passagers se doutent de quoi que ce soit (…). Le système n’était pas supposé s’arrêter, on a joué de malchance. Cet incident ne risque pas de se répéter, nous travaillons selon des standards internationaux », a-t-il assuré.


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commentaires (4)

C'est pas grave ce n'est pas le pont de Gène qui a fait plus de 45 morts

Eleni Caridopoulou

17 h 49, le 26 septembre 2018

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Commentaires (4)

  • C'est pas grave ce n'est pas le pont de Gène qui a fait plus de 45 morts

    Eleni Caridopoulou

    17 h 49, le 26 septembre 2018

  • Ceci demontre que l'AIB en tant qu'institution n'est pas capable en cas de crise operationnelle qui lui serait inputable ou securitaire- SITA ou autre- d'assurer les conforts basics hotelier, ni un service de restauration ni une assistance medicale aux personnes prises au piege dans son sein par sa faute ou en cas d'incident securitaire. De meme que le perimetre de l'aeroport lui meme n'offre aucune instrastructure hoteliere capable d'accueillir des passagers en attente au milieu de la nuit, aux frais des transporteurs. Ceci explique la passivite des compagnies de transport aeriennes a l'egard des voyageurs. SITA veut dedomager qui? les compagnies qui ont subi un retard ou les passagers qui ont souffert?

    Bibette

    15 h 22, le 15 septembre 2018

  • LE CHAOS A DES DEGRES VARIABLES REGNAIT TOUJOURS A L,AIB !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 56, le 15 septembre 2018

  • C'est vrai que ce type d'incident peut arriver n'importe où, le hic, c'est qu'il s'est produit après 2-3 semaines de cauchemar à l'AIB et dans un contexte de gestion désatreuse du pays, d'où l'exaspération justifiée des passagers...

    NAUFAL SORAYA

    07 h 11, le 15 septembre 2018

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