Les grands dirigeants ont rendu hommage à l’ancien secrétaire général de l’ONU et Prix Nobel de la paix Kofi Annan, décédé en Suisse à l’âge de 80 ans, après avoir été au centre de la diplomatie mondiale pendant une décennie troublée.
Kofi Annan est « décédé paisiblement samedi 18 août après une courte maladie », a annoncé « avec une immense tristesse » sa fondation dans un communiqué de Genève, indiquant que son épouse et ses enfants étaient à ses côtés pour ses derniers jours en Suisse où il vivait.
Les hommages ont afflué, du Ghana, son pays natal, à l’actuel secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui a souligné « une force qui guidait vers le bien », en passant par l’ex-président américain Barack Obama et les grands dirigeants européens. L’ancien président américain Bill Clinton, à la Maison-Blanche lors de l’entrée en fonctions de Kofi Annan à la tête de l’ONU à la fin des années 90, a loué un homme fidèle « à ses racines ghanéennes », qui a « toujours traité les autres avec respect et dignité ». Barack Obama a, lui, salué « l’intégrité, la détermination, l’optimisme » d’Annan. « Nous n’oublierons jamais son regard calme et résolu, ni la force de ses combats » , a tweeté le président français Emmanuel Macron, alors que son homologue russe Vladimir Poutine a déclaré avoir « sincèrement admiré la sagesse et le courage » du diplomate.
Kofi Annan fut le premier secrétaire général issu de l’Afrique subsaharienne, et le Ghana, où il était né, a décrété une semaine de deuil à partir de lundi. Diplomate de carrière, Kofi Annan a contribué à rendre l’ONU plus présente sur la scène internationale pendant ses deux mandats, de 1997 à 2007. Il a dirigé l’organisation pendant la période troublée de la guerre en Irak, avant de voir son bilan terni par des accusations de corruption dans l’affaire « pétrole contre nourriture ». Il avait irrité Washington en estimant « illégale » l’invasion de l’Irak en 2003, qui n’avait pas été entérinée par le Conseil de sécurité.
À son départ, il était un des dirigeants de l’ONU les plus populaires. Conjointement avec l’organisation, il a reçu en 2001 le prix Nobel de la paix pour ses « efforts en faveur d’un monde mieux organisé et plus pacifique ». « J’ai essayé de placer l’être humain au centre de tout ce que nous entreprenons : de la prévention des conflits au développement et aux droits de l’homme », avait-il déclaré en acceptant le Nobel.
Moyen Orient et Monde
Les hommages affluent après la mort de Kofi Annan
OLJ / le 20 août 2018 à 00h00
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