Le ministre émirati des Affaires étrangères, Anwar Gargash, a accusé le Liban de ne pas se conformer à la politique de distanciation qu'il s'était engagé à respecter en novembre dernier.
Suite au discours prononcé mardi soir par le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et à ses tirades virulentes contre l'Arabie saoudite, le ministre émirati a déclaré : "Le discours de Hassan Nasrallah et ses attaques contre le royaume saoudien (pour le compte de l'Iran) est un nouvel exemple de l'échec de la mise en œuvre de la politique de distanciation du Liban, envers laquelle nous n'avons encore vu aucun engagement". "Espérons que les déclarations du Liban officiel ne seront pas emportées par le vent", a-t-il ajouté, dans un tweet publié peu après la fin du discours de Hassan Nasrallah.
Dans son discours de mardi soir, prononcé à l'occasion du douzième anniversaire de ce que le Hezbollah considère comme une "victoire" dans la guerre de juillet-août 2006 (12 juillet - 14 août) l'opposant à Israël, le leader chiite avait lancé une série d'attaques contre l'Arabie saoudite. Hassan Nasrallah a notamment accusé Riyad de massacres au Yémen, de terrorisme, de connivence avec Israël, etc.
En novembre 2017, le Premier ministre désigné, Saad Hariri, avait accepté de revenir sur sa décision de démissionner de son poste de président du Conseil, qu'il avait annoncée de la capitale saoudienne plusieurs jours auparavant, à condition que le Liban s'engage de manière irrévocable à se distancier des conflits régionaux et à ne pas s'ingérer dans les affaires internes des pays arabes.
commentaires (2)
Je pense qu'il n'a rien compris le ministre , le Hezbollah fait ce qu'il veut , malheureusement .
Eleni Caridopoulou
20 h 48, le 16 août 2018