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Spécial Banques - Juillet 2018

BLOM Bank : Nous prônons avant tout une diversification des métiers de la banque

Malgré une économie locale morose, l’établissement a enregistré de bonnes performances en 2017 qui se poursuivent cette année, affirme son président-directeur général Saad Azhari.

Saad Azhari, président-directeur général de BLOM Bank.

Comment évaluez-vous les résultats financiers de votre banque en 2017 et au cours des six premiers mois de 2018 ?

Globalement, les performances de la BLOM Bank pour les derniers 18 mois étaient bons. Cela étant le résultat de la politique à la fois conservatrice et flexible que nous poursuivons, et qui nous a permis de maintenir la croissance et la profitabilité de l’établissement. En 2017, le profit net a atteint 484,7 millions de dollars et le total des actifs 32,5 milliards. Ces bonnes performances se sont poursuivies durant le premier trimestre de 2018; ainsi, le profit net a atteint 116,83 millions de dollars à fin mars 2018, en augmentation de 4,28% par rapport à la même période de 2017 ; les profits de la BLOM Bank étant les plus élevés parmi les banques cotées en Bourse, avec un taux de rendement des actifs (ROAA) de 1,42% et un taux de rendement des fonds propres (ROACE) de 15,21 %. Par ailleurs, le total des actifs a atteint 33,19 milliards de dollars, enregistrant une augmentation de 10,13 % ; quant aux avances à la clientèle, elles ont atteint 7,57 milliards de dollars, en augmentation de 6,53 %.

Parallèlement, la banque a maintenu de très bons ratios financiers, avec un ratio de solvabilité de 18,5 %, un ratio de créances douteuses de 3,2 % et un ratio de liquidité primaire sur dépôts clientèle de 82 %.

Comment projetez-vous les bénéfices et la croissance de l’établissement en 2018 ?

En adoptant une approche conservatrice pour l’année 2018, j’estime que le taux de croissance des actifs et des profits nets de la banque devra se situer autour de 4 à 5 %. Ce taux pourrait augmenter si le niveau de confiance générale dans notre économie s’améliore durant la seconde moitié de 2018, après la formation rapide d’un nouveau gouvernement et, surtout, la mise en place d’un vaste programme de réformes dans le pays.

Quels sont les principaux défis auxquels le secteur bancaire doit faire face dans le contexte actuel ?

Je crois que le secteur bancaire est confronté à quatre défis majeurs.

- Le premier défi provient de la poursuite de l’actuelle situation politique et économique instable et ses conséquences néfastes entraînant une baisse de la confiance et de la croissance dans le pays.

- Le deuxième est lié à une éventuelle détérioration de la situation fiscale du Liban qui pourrait entraîner une baisse de la notation du pays, et par conséquent une augmentation des taux d’intérêt liée à la hausse du risque pays.

- Le troisième défi est lié aux éventuelles nouvelles lois, règlementations et sanctions auxquelles le Liban est exposé et qui viendront ajouter des coûts supplémentaires à l’activité bancaire, liés à la conformité à ces nouvelles règles.

- Le quatrième défi et non le dernier est cette concurrence acharnée sur un marché saturé comme celui du Liban, qui exige des efforts supplémentaires pour garder une bonne place dans le secteur.

Quels sont les produits que

vous avez récemment lancés ?

La BLOM Bank ne cesse d’évoluer en offrant en permanence de nouveaux produits innovants. Parmi ceux-ci, nous avons lancé un nouveau service, en collaboration avec la Sûreté générale, qui permet aux citoyens de régler les frais des formalités liées à ce département par carte bancaire Visa ou Mastercard, émise par n’importe quelle banque. De même, et en collaboration avec la société des études économiques « Economena », nous avons mis en service un nouveau site baptisé « BRITE », accessible à tout utilisateur et qui fournit plus de 5 000 indices sur l’économie libanaise.

De même, nous avons récemment lancé le service « BLOMPay », une autre innovation, permettant aux détenteurs des cartes BLOM Visa, débit et crédit, d’effectuer leurs achats à travers leur téléphone portable Android. Nos clients n’ont pas à télécharger une nouvelle application pour pouvoir utiliser BLOMPay, ils peuvent y accéder à travers eBLOM pour une expérience satisfaisante. Ce projet est doublé de mesures de plus en plus avancées pour améliorer la sécurité et lutter contre la cybercriminalité.

Sur quels marchés régionaux opère votre banque ? Quels sont vos projets d’expansion sur les scènes locale et régionale ?

Nous sommes actuellement présents dans 12 pays arabes et européens : Liban, Égypte, Jordanie, Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Qatar et Irak, ainsi qu’en France, Suisse, Royaume-Uni, Chypre et Roumanie. Au Liban, notre réseau compte 79 agences ; régionalement nous développons nos opérations dans le Golfe, notamment aux Émirats arabes unis, et dans le Machrek, comme en Égypte où la BLOM Bank - Égypte compte plus de 40 agences et représente notre deuxième plus gros marché dans cette région.


Comment évaluez-vous les résultats financiers de votre banque en 2017 et au cours des six premiers mois de 2018 ?
Globalement, les performances de la BLOM Bank pour les derniers 18 mois étaient bons. Cela étant le résultat de la politique à la fois conservatrice et flexible que nous poursuivons, et qui nous a permis de maintenir la croissance et la profitabilité de l’établissement. En...

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