Moscou propose à Washington de coopérer pour le retour des réfugiés

La Russie a proposé aux États-Unis de coopérer afin d’assurer le retour des réfugiés en Syrie, quelques jours après un sommet entre Vladimir Poutine et Donald Trump, a indiqué hier le ministère russe de la Défense. « Des propositions concrètes sur l’organisation du travail visant à assurer le retour chez eux des réfugiés ont été envoyées à la partie américaine », a déclaré un haut responsable du ministère, le général Mikhaïl Mizintsev, dans un communiqué. Ces propositions « tiennent compte des accords obtenus par les présidents russe et américain au cours de leur rencontre à Helsinki » lundi, a-t-il précisé. La Russie propose notamment de préparer un plan commun sur le retour des réfugiés syriens vers les lieux où ils habitaient avant le début du conflit, notamment ceux qui ont fui en Jordanie et au Liban, selon la même source. À ces fins, Moscou propose de créer un groupe de travail réunissant les Russes, les Américains et les Jordaniens sur la base du centre de coordination russo-jordanien à Amman, ainsi que la création d’un groupe similaire au Liban. Interrogé à ce sujet lors d’une visite à New York, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a confirmé que les présidents Poutine et Trump avaient discuté lors de leur récent sommet « d’un règlement du conflit en Syrie et de la manière d’avoir un retour des réfugiés », exilés notamment au Liban ou en Jordanie, dans leur pays d’origine. « Il est important pour le monde qu’au bon moment, via un mécanisme volontaire, ces réfugiés soient en mesure de retourner dans leur pays d’origine », a précisé le ministre américain. Par ailleurs, la France et la Russie vont livrer ensemble de l’aide humanitaire en Syrie, à destination de la Ghouta orientale, ex-enclave rebelle reconquise en avril par le régime de Bachar el-Assad, a annoncé la présidence française dans un communiqué conjoint avec la Russie.

« Coordination des armées »
Sur le terrain, les évacuations de rebelles et civils de la province de Quneitra, bordant la partie du Golan annexée par Israël, ont débuté hier au lendemain d’un accord conclu avec la Russie, a indiqué la télévision d’État. L’accord prévoit un arrêt des combats, l’abandon par les rebelles de leurs armes et un retour des institutions gouvernementales dans cette province du sud-ouest du pays. Les insurgés refusant l’accord – dont les membres du groupe jihadiste Hay’at tahrir al-Cham, ancienne branche syrienne d’el-Qaëda – pourront se rendre en territoire rebelle dans le nord de la Syrie. « Début de la sortie des bus transportant les terroristes ayant refusé l’accord vers Idleb », une province du nord-ouest du pays majoritairement contrôlée par des rebelles et des jihadistes, a rapporté la télévision d’État. Il n’est pas encore clair combien d’insurgés et de civils seront évacués.
Les insurgés contrôlaient depuis 2012 la majorité de la province de Quneitra, ainsi que la zone tampon séparant ce territoire de la partie du plateau du Golan occupée par Israël. Les forces de police se chargeront du contrôle du territoire situé dans la zone tampon.
Le ministre israélien de la Défense Avigdor Lieberman s’est entretenu hier par téléphone avec son homologue russe de la réalité complexe sur le plateau du Golan. Les deux ministres sont convenus « de la nécessité de poursuivre la coordination des armées des deux pays ». Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est également entretenu avec le président russe Vladimir Poutine sur les « développements en Syrie », selon un communiqué de son bureau.
Source : AFP

Après Helsinki, Trump invite Poutine à Washington