La députée des Forces Libanaises Sethrida Geagea a reproché à mots couverts au Courant patriotique libre de vouloir marginaliser sa formation politique, alors que les exigences des deux formations qui revendiquent chacune une large part des portefeuilles réservés aux chrétiens au sein du futur gouvernement constituent le principal obstacle à la constitution du nouveau cabinet.
"Les FL n'étaient pas représentées à leur juste dimension dans le passé mais aujourd'hui, grâce à la nouvelle loi électorale, elles ont pris leur juste dimension. Il semble que cela ne plaise pas à certains qui tentent de réduire notre importance", a déclaré Mme Geagea à l'issue d'un entretien avec le président de la Chambre, Nabih Berry.
Chargé le 24 mai de former le gouvernement, M. Hariri se heurte à plusieurs obstacles, notamment les revendications du Courant patriotique libre et des Forces libanaises, qui réclament une part importante des portefeuilles réservés aux chrétiens. Les relations entre les deux formations politiques se sont détériorées ces dernières semaines dans la foulée des élections législatives, au point d'ébranler l'accord de Meerab scellé entre les deux camps en 2016 et qui a ouvert la voie à l'élection du fondateur du CPL, Michel Aoun, à la présidence de la République. Pour apaiser ces tensions, le ministre sortant de l'Information, Melhem Riachi, pour les FL, et le député Ibrahim Kanaan, pour le CPL, se sont réunis la semaine dernière sous l'égide du patriarche maronite, Mgr Béchara Raï.
"Les FL sont attachées à l'accord de Meerab et comptent sur la sagesse du chef de l'Etat pour régler cette situation", a ajouté Sethrida Geagea.
Les plus commentés
Crise migratoire : un faux dilemme pour le Liban
Le Liban... nouveau ministre des Affaires étrangères d’Assad ?
Mobilisation propalestinienne à la Sorbonne : des étudiantes racontent à « L’OLJ » leur arrestation