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Les gardiens de la révolution prêts à perturber le trafic pétrolier

"Je baise la main de (Rohani) pour ses propos sages et opportuns, et je suis à (son) service pour mettre en œuvre toute mesure bénéfique pour la République islamique", a déclaré le général Ghassem Souleimani, commandant de la force al-Qods.

Le général Ghassem Souleimani, commandant de la force al-Qods, unité des gardiens de la révolution chargée des opérations extérieures. Photo d'archives/AFP

Les gardiens de la révolution, l'armée d'élite du régime iranien, se sont dits prêts mercredi à s'opposer aux exportations pétrolières des pays du Golfe si les Etats-Unis imposent un boycott international des hydrocarbures iraniens. Le président Hassan Rohani avait menacé la veille d'ordonner le blocage du trafic pétrolier si Washington met ses projets à exécution.

"Je baise la main de (Rohani) pour ses propos sages et opportuns, et je suis à (son) service pour mettre en œuvre toute mesure bénéfique pour la République islamique", a déclaré le général  Ghassem Souleimani, commandant de la force al-Qods, unité des gardiens de la révolution chargée des opérations extérieures, cité par l'agence de presse Irna.

Hassan Rohani n'a pas précisé ses projets, mais les autorités iraniennes ont déjà menacé de bloquer le détroit d'Ormuz pour faire pression sur les Etats-Unis. Jusqu'à 30% des exportations mondiales de pétrole transitent chaque année par cette voie maritime.

Donald Trump a dénoncé début mai l'accord international de juillet 2015 sur le programme nucléaire iranien, qui a permis la levée progressive des sanctions commerciales en échange d'une limitation des activités sensibles de Téhéran. Washington a menacé depuis d'imposer des pénalités financières aux pays qui continueront à importer du pétrole iranien après le 4 novembre.


"C'est le consommateur américain qui paiera"
Les signataires européens de l'accord de Vienne ont promis de tout faire pour le sauver, notamment en compensant les sanctions américaines, mais reconnaissent que leur marge de manœuvre est étroite. Les ministres des Affaires étrangères des cinq pays qui restent parties prenantes de l'accord (Chine, France, Allemagne, Grande-Bretagne et Russie) se réunissent vendredi à Vienne.
"Si les signataires restants peuvent garantir les bénéfices de l'Iran, nous resterons dans l'accord nucléaire sans les Etats-Unis", a promis mercredi Hassan Rohani, qui se trouve déjà dans la capitale autrichienne.

Le président iranien a par ailleurs jugé la décision des Américains "contraire aux intérêts nationaux des Etats-Unis", un avis partagé par Hossein Kazempour Ardebili, représentant iranien auprès de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
"L'appel de Trump au boycott du pétrole iranien et ses pressions sur les entreprises européennes au moment où le Nigeria et la Libye sont en crise, où les exportations de pétrole du Venezuela sont en baisse en raison des sanctions américaines, où la consommation intérieure saoudienne augmente avec l'été n'est rien d'autre qu'une automutilation", a-t-il jugé. "Cela va faire monter les prix du pétrole sur les marchés mondiaux. En définitive, c'est le consommateur américain qui paiera le prix de la politique de M. Trump."

Mardi, le président iranien avait qualifié de "pure imagination" l'annonce par les Etats-Unis qu'ils allaient empêcher l'Iran d'exporter son pétrole et avait dénoncé les "sanctions aveugles" américaines comme la pire violation des droits de l'homme. "Un tel scénario signifierait de la part des Etats-Unis d'imposer une politique impérialiste en violation flagrante des lois et règlements internationaux", avait indiqué M. Rohani.

Le responsable du département d'Etat américain Brian Hook a confirmé lundi le rétablissement de sanctions américaines contre le secteur automobile, le commerce de l'or et autre métaux précieux avec l'Iran dès le 6 août. Il a également annoncé des sanctions contre les transactions liées au pétrole et avec la banque centrale iranienne à partir du 4 novembre. Washington a par ailleurs menacé de punir les entreprises étrangères qui feront affaire avec Téhéran. Le responsable du département d'Etat a ajouté que les Etats-Unis étaient "confiants qu'il existe une capacité mondiale suffisante pour la production supplémentaire de pétrole". L'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole et alliée de Washington, a confirmé mardi être prête à augmenter sa production de brut.


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Les gardiens de la révolution, l'armée d'élite du régime iranien, se sont dits prêts mercredi à s'opposer aux exportations pétrolières des pays du Golfe si les Etats-Unis imposent un boycott international des hydrocarbures iraniens. Le président Hassan Rohani avait menacé la veille d'ordonner le blocage du trafic pétrolier si Washington met ses projets à exécution. "Je baise...

commentaires (6)

S,ILS OSERONT CE SERA LE BLOCUS MILITAIRE TOTAL CONTRE L,IRAN !

LA LIBRE EXPRESSION

09 h 35, le 05 juillet 2018

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Commentaires (6)

  • S,ILS OSERONT CE SERA LE BLOCUS MILITAIRE TOTAL CONTRE L,IRAN !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 35, le 05 juillet 2018

  • chiche!! moi je dis chiche aux iraniens, bloquez le detroit. Comme ca d'ici noel votre regime aura disparu. Rien de cela ne se fera, il sont bcp plus intelligent que cela. Mais ca n'empechera que ce regime tombera, sooner or later

    George Khoury

    07 h 40, le 05 juillet 2018

  • On apprecie, ou on n'apprécie pas l'Iran actuel, là n'est pas la question! Il s'agit de savoir si les états unis d'Amérique, de "Trump", (il est important de le souligner) doit continuer ainsi à dicter à l'Europe et au reste du monde, sa "loi", ... Les exemples ne manquent pas.... Le statut du Jerusalem, le retrait des accords avec l'Iran et les interdictions américaines, la guerre commerciale avec l'Europe et le reste du monde (surtaxe douanière sur l'acier et de nombreux autres produits...) etc etc .... L'amitié, le partenariat et la coopération ne doivent pas signifier, "domination et conrraintes" le On aimerait une Amérique plus apaisée ...

    Sarkis Serge Tateossian

    00 h 13, le 05 juillet 2018

  • Hehe mais allez y .. faites

    Bery tus

    23 h 13, le 04 juillet 2018

  • Des menaces diplomatiques iraniennes pour faire pression à la politique des Etats-Unis qui veulent imposer un boycott international des hydrocarbures iraniens.

    Antoine Sabbagha

    20 h 31, le 04 juillet 2018

  • MENACES ET CONTRE MENACES MENERONT LA REGION VERS L,APOCALYPSE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 23, le 04 juillet 2018

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