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Liban - Solidarité

Une collecte de sang pédagogique à l’Hôtel-Dieu

L’association Donner sang compter a organisé hier, dans le cadre de la Journée mondiale du don de sang, une collecte dans le hall de l’HDF. Un rendez-vous qui a permis à l’association de sensibiliser les personnes face au manque de donneurs réguliers.

Une ambiance bon enfant prévalait hier à l’Hôtel-Dieu de France où la collecte de sang a eu lieu.

Dans le hall de l’Hôtel-Dieu de France (HDF), l’ambiance était au beau fixe hier pour les membres de l’association Donner sang compter (DSC) présents, le temps d’une journée, pour collecter un maximum de sang. Les sourires débordent des lèvres et les rires fusent. « Un bon moyen d’évacuer le stress des donneurs », selon Lynn Tahtouh, volontaire depuis presque un an dans l’association. Face aux personnes hésitantes qui déambulent dans les couloirs de l’hôpital, le personnel s’affaire à rassurer ceux dont les doutes restent omniprésents. « Avant de donner son sang, il existe tout un protocole pour rassurer le volontaire et vérifier s’il peut réellement être donneur », explique Lynn Tahtouh. Après une rapide prise de pouls, le donneur peut enfin s’allonger pour être transfusé et donner 450 ml de son sang, comme Georges Youssef, donneur depuis près de 25 ans. Pour lui, le don de sang sonne comme une évidence : « Il faut participer et donner pour les autres puisque peu de gens pensent à le faire. » Ici, ce sont, comme lui, surtout des membres du personnel hospitalier qui viennent. Pour les autres, il a fallu passer le pas de la peur de la première transfusion, comme pour Sarah Challita. « J’avais envie depuis plusieurs années et je suis très contente de l’avoir fait sans le moindre stress. » Au-delà du don, les équipes de l’association DSC cherchent également à sensibiliser les donneurs potentiels. Pendant la transfusion, une vidéo est diffusée pour permettre de mieux comprendre l’importance de donner son sang et ainsi convaincre les donneurs d’un jour de revenir. Le Dr Pierre Ghorra, directeur du centre de transfusion sanguine, rappelle, lui, que les besoins en sang sont très importants pour les opérations allant de la chirurgie aux accidentés. Quatre cents dons par jour sont nécessaires au Liban, selon le ministère de la Santé.


(Lire aussi : Pour rendre plus fréquent le don de sang volontaire au Liban)



Un manque évident de donneurs
Hier, l’hôpital a donc récupéré une trentaine de poches de sang, soit seulement la quantité de sang utilisée en une journée par l’hôpital. Pour le directeur de l’Hôtel-Dieu, Joseph Nassar, le problème est culturel. « Les gens ne se sentent pas touchés par le don de sang, même si une culture est en train de se développer.  Les donneurs viennent plutôt quand un membre de leur famille en a besoin. » Les dons de remplacement, voici le réel problème du don de sang au Liban. Il consiste à donner de son sang pour un membre de sa famille. Ces dons de remplacement représentent encore près de 90 % des dons, même si la part de dons réguliers est en constante augmentation depuis 2004 et la mise en place de collectes. Augmenter le nombre de donneurs réguliers, voilà l’objectif de l’hôpital. Un objectif partagé par l’association DSC à l’origine de l’événement d’hier, mais également par l’OMS. L’institution onusienne vise à obtenir 100 % de dons de sang volontaires dans le monde entier. « Ici, il n’existe pas d’établissement du sang comme en France qui ne s’occupe que de collecter du sang. C’est donc grâce à l’entente entre les associations et les hôpitaux que les collectes fonctionnent. Nous marchons ensemble, main dans la main », conclut Joseph Nassar. Pour ceux qui n’ont pas réussi à se libérer aujourd’hui, une autre campagne est prévue dimanche 17 juin à Zghorta de 17h à 21h. De petites pochettes et de petits cadeaux attendaient les donneurs à la sortie, un moyen de les remercier pour ce don du sang.


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