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Campus - ÉTUDE

Les chrétiens d’Orient au cœur d’un colloque à Paris

Dans le cadre des rencontres de l’Université Saint-Esprit de Kaslik (USEK) en France, une journée d’étude et de débat a été organisée dans la prestigieuse mairie du 16e arrondissement de Paris, le 25 mai. À l’ordre du jour : les chrétiens d’Orient.

La journée d’étude et de débat organisée dans la prestigieuse mairie du 16e arrondissement de Paris, le 25 mai, a vu différentes tables rondes se succéder face à une assistance de haut niveau regroupant des députés, des personnalités académiques, des présidents d’association, des représentants de partis et une forte présence des anciens de l’USEK en France.

L’on croirait que le thème des chrétiens d’Orient s’est émoussé à force de se prêter aux récupérations politiques frisant parfois le caractère confessionnel étriqué. Le débat en France est pourtant toujours ouvert et d’actualité surtout à l’Assemblée nationale où un groupe d’études des chrétiens d’Orient s’investit pour la cause de cette communauté martyrisée depuis longtemps dans une région en perpétuelle ébullition. C’est dans la volonté d’étudier les multiples facettes de cette question que l’USEK, représentée par son recteur, le père George Hobeika, et le prorecteur, M. Georges Yahchouchi, et en collaboration avec l’Assemblée nationale, a organisé un débat ayant pour thème thème « le Liban, la France et les chrétiens d’Orient » à la mairie du 16e arrondissement de Paris en présence de l’ambassadeur du Liban en France, M. Ramy Adwan.
Différentes tables rondes se sont succédé face à une assistance de haut niveau regroupant des députés, des personnalités académiques, des présidents d’associations, des représentants de partis et une forte présence des anciens de l’USEK en France, évoquant « les chrétiens d’Orient face aux enjeux géopolitiques du Proche-Orient », ou « les relations historiques, culturelles et économiques entre les chrétiens du Liban et la France ».

Cet événement franco-libanais a été organisé par l’USEK et le député de Lorient, Gwendal Rouillard, grand amoureux du Liban et fervent militant pour les chrétiens d’Orient à l’Assemblée nationale. Ce lien presque indéfectible entre la France et le Liban est une priorité pour l’USEK. « Depuis sa fondation en 1938 par l’ordre libanais maronite, l’USEK n’a cessé de consolider son identité catholique et de préserver ses liens étroits avec la France. C’est ainsi que l’USEK s’est mobilisée pour renforcer ses liens avec les institutions et les universités françaises, et cela pour être de plus en plus connue en France et en Europe comme une plateforme d’éducation au dialogue et au respect de la diversité », explique M. Yahchouchi. En effet, l’USEK qui occupe une place prestigieuse sur la scène académique multiplie ses partenariats avec des universités et des écoles de renom en France, notamment avec l’École militaire de Saint-Cyr, tout en s’impliquant dans des projets européens dont la France est le principal partenaire, comme le projet E-TALEB financé par le programme Erasmus+ de l’UE.Avis partagé par Gwendal Rouillard, lui-même ancien étudiant en cycle II à l’USEK : « L’USEK est aussi une université francophone qui incarne la profondeur des liens entre le Liban et la France. Pour ces raisons, l’USEK doit davantage se faire connaître en France, d’autant qu’elle a déjà une soixantaine de partenariats avec des universités françaises. »

Pourquoi les chrétiens d’Orient ?
Comment expliquer ce regain d’intérêt pour les chrétiens d’Orient ? À cette question, le recteur de l’USEK, P. Georges Hobeika, a répondu en termes philosophiques. Connu pour son verbe élégant et profond, il a effectué, dans son discours d’ouverture, une démonstration subtile et clairvoyante de l’importance de la présence des chrétiens d’Orient. Pour lui, chrétiens d’Orient et diversité vont de pair et l’enceinte universitaire en est le creuset : « L’université, une éducation au service de la diversité, embrasse un ensemble d’idées pluridisciplinaires qui pourraient servir de feuille de route, parmi une infinité de feuilles possibles, visant un seul objectif, en l’occurrence la manière dont on devrait éduquer nos jeunes à un modus vivendi pluriel, joyeusement harmonieux dans la différence assumée et assimilée. » Le député En Marche Rouillard, concerné directement par cette problématique, ajoute : « Depuis plusieurs décennies, avant même les révolutions arabes, les chrétiens ont été menacés en Orient par le sectarisme et le terrorisme de plusieurs organisations islamistes. Malgré cette situation, je considère que les chrétiens représentent un facteur de dialogue avec toutes les communautés. Le Liban est un exemple et un message de ce point de vue. À l’inverse de leur démographie, ils doivent jouer un rôle central pour bâtir de nouveaux équilibres en Orient. »


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