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Sport - Football – La grande et belle histoire de la Coupe du monde

La grande et belle histoire de la Coupe du monde III – Les spécialistes allemands

Des pionniers de 1930 au spectacle total en mondovision du Mondial en Russie, en passant par les arabesques du roi Pelé, la Coupe du monde de football regorge de grandes et petites histoires.

L’ère « samba » brésilienne laisse place à l’allemande, qui applique une certaine « realpolitik » au football.
En 1974, la République fédérale d’Allemagne (RFA) de Franz Beckenbauer terrasse en finale les Pays-Bas de Johan Cruyff (2-1) et leur révolutionnaire football total. Les Oranje ont pourtant ouvert le score dès la deuxième minute, sur un penalty de Johan Neeskens obtenu par le génie aux jambes et aux cheveux longs. Les Néerlandais avaient survolé les poules demi-finales en assommant tous leurs adversaires, l’Argentine (4-0), la République démocratique d’Allemagne (RDA, 2-0) et le Brésil (2-0), mais ils calent donc en finale. Cette édition voit aussi apparaître sur l’échiquier la Pologne – emmenée par Grzegorz Lato –, troisième ; une médaille de bronze qu’elle obtiendra aussi en 1982.
En 1978, les Pays-Bas connaîtront le malheur de perdre une seconde finale de rang, sans Cruyff, qui boude. Ils sont à nouveau battus par le pays organisateur, l’Argentine (3-1), devant la statue de cire du dictateur Jorge Videla et à cause de Mario Kempes, auteur d’un doublé.
La domination germanique reprend avec les « eighties ». Les Allemands, champions d’Europe en 1980, vont disputer trois finales mondiales de rang, mais ils ne remportent que celle de 1990. En 1982, l’Italie de Paolo Rossi s’impose (3-1) au terme d’un parcours heurté, la Nazionale se réveillant en même temps que son buteur. Après trois nuls au 1er tour, l’Italie n’élimine le débutant Cameroun que par la grâce d’un but marqué de plus (2 contre 1)! Dans les poules quarts de finale, elle domine l’Argentine (2-1) puis le Brésil (3-2), avec un triplé de Rossi. Avec aussi un doublé en demies contre la Pologne (2-0) et encore un but en finale contre l’Allemagne (3-1), l’Italien termine meilleur buteur (6 buts) et finira Ballon d’or.
Le « Mundial » 1982 est aussi marqué par l’échec du pays hôte, l’Espagne. La Roja ne gagne qu’un seul match, contre la Yougoslavie (2-1), perd contre l’Irlande du Nord (0-1), cale contre le modeste Honduras (1-1) et disparaît au 2e tour. De son côté, l’Allemagne étale son réalisme en se qualifiant malgré une défaite surprise contre l’Algérie (1-2), par le biais d’un succès bien arrangeant contre l’Autriche (1-0), un « match de la honte » qui a beaucoup fait jaser. Les Allemands montrent aussi leurs nerfs d’acier en remontant en demi-finale la France de Michel Platini, qui menait 3-1 (3-3, 5 t.a.b. à 4), à Séville. Un match resté dans l’histoire pour son scénario et la charge impunie de Harald Schumacher sur Patrick Battiston, qui finit sur une civière.
En 1986, la RFA perd encore en finale, cette fois contre l’Argentine (2-3), portée par le joueur qui a le plus nettement survolé, tout seul, une Coupe du monde : Diego Maradona. Le « Pibe de oro » marque cinq buts, dont deux doublés contre l’Angleterre en quarts (2-1) et la Belgique en demies (2-0). Les deux buts face aux Anglais sont restés dans l’histoire : le premier, horrible, marqué de la main et non signalé par l’arbitre ; le second, magnifique, quatre minutes plus tard, en dribblant toute la défense et le milieu anglais. Cette année-là, c’est aussi la première qualification d’une équipe africaine pour le 2e tour. Le Maroc domine un groupe où figurent l’Angleterre, le Portugal et la Pologne. En finale, Maradona est surveillé de près par les Allemands, mais il s’échappe une fois pour donner le but de la victoire à Jorge Burruchaga (84e minute), alors que la RFA venait de revenir de 0-2 à 2-2.
En 1990, le génial n° 10 guide encore l’Argentine en finale, mais cette fois l’Allemagne prendra sa revanche (1-0), pour sa troisième finale de rang. C’est la première fois que le finaliste ne marque pas, le début d’une mauvaise habitude, car seule la France, battue en finale en 2006 (1-1, 5-3 t.a.b.) par l’Italie, y parviendra. Les autres héros de 1990 sont les Lions indomptables du Cameroun, portés par un buteur de 38 ans, Roger Milla (4 buts), premiers quarts de finalistes du continent africain, battus par l’Angleterre (3-2 a.p.).
Ce « Mondiale » italien annonce deux décennies d’un football plus austère et calculateur. En 1994, aux États-Unis, pour la première fois, aucun but n’est marqué en finale et le Brésil s’impose aux tirs au but contre l’Italie (0-0, 3-2 t.a.b.) quand la frappe de Roberto Baggio, le meilleur joueur italien, s’envole dans les nuages. La surprise de la compétition est bulgare, personnifiée par Hristo Stoitchkov, meilleur buteur du tournoi à égalité avec le Russe Oleg Salenko (6 buts), auteur du seul quintuplé mondial contre le Cameroun (6-1).

Source : AFP

L’ère « samba » brésilienne laisse place à l’allemande, qui applique une certaine « realpolitik » au football.En 1974, la République fédérale d’Allemagne (RFA) de Franz Beckenbauer terrasse en finale les Pays-Bas de Johan Cruyff (2-1) et leur révolutionnaire football total. Les Oranje ont pourtant ouvert le score dès la deuxième minute, sur un penalty de...
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