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Lifestyle - Mode

Entre robes et bijoux, les subtilités du mariage princier

Le voile de la mariée. Photo AFP

« J’ai tout essayé pour faire en sorte que les broderies de la traîne Givenchy se voient, je sais que c’est une ode au Commonwealth, mais hélas trop subtile pour mes yeux », ironisait l’analyste de mode Suzy Menkes sur son compte Instagram, en guise de commentaire sur une photo montrant Meghan Markle de dos, gravissant les marches de la chapelle du château de Windsor. « Trop subtile », la robe de mariée de Meghan Markle ? En réalité, tout un manifeste.
Quand la future duchesse du Sussex se décide enfin à réfléchir à la conception de cette robe qui, le jour venu, serait le point de mire d’une bonne partie du globe, il est déjà très tard. Le prince Harry a fait sa proposition en novembre. Meghan ne commence ses recherches, selon des sources proches de la jeune femme, qu’à la fin décembre. Sa liste finale comprend déjà, en plus de Givenchy, son premier choix, les deux maisons éminemment britanniques que sont Stella McCartney et Burberry, ainsi que Ralph&Russo, Erdem et Roland Mouret. À chaque sélection revenait le nom de Clare Waight Keller, la directrice artistique de Givenchy que la future mariée se décide enfin à rencontrer la veille de Noël. Meghan Markle sait ce qu’elle veut : il faut que la robe soit sobre, élégante, à la fois moderne et intemporelle, et ce mot mystérieux, « appropriée ». Elle fait le déplacement de Toronto et se réunit avec la créatrice à Kensington Palace. Le style de Clare Waight Keller associe l’héritage de Givenchy, entre rigueur et modernité, et l’esprit british si attaché à la transmission et aux symboles. Entre les deux femmes naît une amitié et une estime réciproque qui se développe au gré de leurs rencontres secrètes et de leurs diverses correspondances.

Valeurs, clins d’œil et transmissions
Depuis son enfance, Meghan Markle est attachée à l’idée de « faire une différence », apporter sa pierre à l’édifice d’un monde meilleur. Son futur mari vient d’être désigné par la reine ambassadeur du Commonwealth pour la jeunesse. L’idée de rendre hommage aux 53 pays de l’ancien Empire britannique, de les « porter » au sens propre et de les inviter un à un à ce mariage qui signifie bien plus que l’engagement d’un couple séduit la jeune femme. C’est ainsi qu’avec la créatrice, elle décide que la robe se ferait discrète pour laisser place à un flot (5m) de tulle de soie brodé à la main de 53 fleurs représentatives des pays cités, avec en « bonus » les gerberas des jardins de Kensington Palace, qui abrite les deux amoureux, et les pavots de Californie, clin d’œil à son Amérique natale.


(Lire aussi : Mariage royal : les photos officielles publiées)


Le jour du mariage, deux tonalités de vert se répondaient, celui, électrique, porté par Elizabeth II avec une harmonie contrastée de violet fluorescent, et celui, pastel, de Doria Ragland, la mère de la mariée, en robe et manteau Oscar de la Renta. Cette couleur porte-bonheur et symbole de prospérité n’avait pas été choisie au hasard. Pour ce qui est des bijoux, on sait que le voile de Meghan Markle était retenu par une tiare bandeau de 1932, prêtée par la reine Elizabeth et ayant appartenu à sa propre grand-mère, la reine Mary, épouse de George V. Ce diadème est construit autour d’une broche centrale offerte à la reine Mary en 1893 par le comté de Lincoln à l’occasion de son propre mariage. Elizabeth II, comme pour souligner transmission et continuité, portait elle-même sa broche Richmond, offerte par la ville de Richmond à sa grand-mère pour son mariage avec le roi George V. Les boucles d’oreilles de Meghan, toutes discrètes, sont en or gris 18k serties chacune d’un diamant central entouré de 72 brillants et font partie de la collection galanterie de Cartier, une collection haute joaillerie dont les entrelacs symbolisent, selon la maison de la rue de la Paix, « la séduction ». Comme un élément d’une parure dépareillée, Meghan portait aussi un bracelet de la collection haute joaillerie Reflection de Cartier. Lors de la soirée postcérémonie, la mariée avait porté une robe blanche à col haut et dos nu de Stella McCartney qui mettait en valeur la magnifique aigue marine montée en bague ayant appartenu à sa belle-mère lady Diana. Pendant la cérémonie, elle avait porté la bague de fiançailles que lui avait offerte le prince Harry. C’est le prince qui avait dessiné le modèle autour d’un important diamant blanc en provenance du Botswana où le jeune couple avait passé plusieurs semaines à l’abri des médias.

Tout cela est certes extrêmement subtil, peut-être un peu trop chargé en messages cryptés pour un événement aussi planétaire et populaire. Mais cela permet aussi de faire durer le plaisir en raclant les derniers fonds d’encrier pour en parler encore et encore au-delà des images. Cela permet aussi de préserver une marge d’intimité et de connivence, aussi exposé que l’on soit aux regards du monde.



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« J’ai tout essayé pour faire en sorte que les broderies de la traîne Givenchy se voient, je sais que c’est une ode au Commonwealth, mais hélas trop subtile pour mes yeux », ironisait l’analyste de mode Suzy Menkes sur son compte Instagram, en guise de commentaire sur une photo montrant Meghan Markle de dos, gravissant les marches de la chapelle du château de Windsor....

commentaires (1)

Grandiose !!!! mais la maman manquait Lady Diana ....

Soeur Yvette

11 h 16, le 31 mai 2018

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Commentaires (1)

  • Grandiose !!!! mais la maman manquait Lady Diana ....

    Soeur Yvette

    11 h 16, le 31 mai 2018

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