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Économie - Informatique

Le patron de Facebook présente ses excuses au Parlement européen

Devant le Parlement européen, Mark Zuckerberg a reconnu hier que Facebook avait été « trop lent à identifier l’ingérence russe » dans la présidentielle américaine de 2016. AFP/EBS

Le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, a présenté hier ses excuses devant le Parlement européen, comme il l’avait fait devant les parlementaires américains, pour les lacunes du réseau social dans la protection des données de ses utilisateurs, illustrées par le scandale Cambridge Analytica.
Costume sombre et cravate bordeaux, M. Zuckerberg est apparu souriant mais un peu raide, assis à côté du président du Parlement, Antonio Tajani, attentif aux questions des chefs de groupes politiques de l’Assemblée. L’audition à Bruxelles s’est tenue devant un public restreint mais a finalement été diffusée en direct sur internet, sous la pression de plusieurs formations politiques.
Fausses informations, interférences de l’étranger dans des élections ou développeurs utilisant de façon mal attentionnée les informations personnelles : Facebook n’a pas pris ses responsabilités. « C’était une erreur, et je suis désolé », a reconnu M. Zuckerberg dans son introduction. Comme déjà à Washington le mois dernier. « Il est devenu évident, au cours des deux dernières années, que nous n’avons pas fait assez pour empêcher que les outils que nous avons créés soient aussi utilisés à des fins préjudiciables », a admis le jeune patron milliardaire.
Les nouvelles excuses du fondateur de Facebook lui ont valu d’être tancé par Guy Verhofstadt, chef des libéraux (groupe ALDE). « Ça fait déjà trois fois depuis le début de l’année », lui a-t-il lancé, s’interrogeant sur le degré de contrôle qu’il exerce sur son entreprise. « Il y a un gros problème qui ne se résout pas en disant qu’on va le résoudre soi-même », a insisté M. Verhofstadt.

Contrôle et responsabilité
La venue de Mark Zuckerberg intervient à trois jours de l’entrée en vigueur vendredi d’une législation européenne visant à mieux protéger les données personnelles des Européens, une des plus avancées dans ce domaine. Il a assuré que le réseau social partageait entièrement les trois principes au cœur du nouveau règlement européen : « Contrôle, transparence et responsabilité. » « Nous allons nous soumettre à ces règles sévères encore plus », a-t-il promis : Facebook offrira le même degré de contrôle « à tous ses clients » dans le monde. Notamment la possibilité d’effacer son historique de la même façon qu’on peut effacer ses « cookies » sur internet. « Cela va prendre du temps pour faire face à tous les changements à effectuer. Mais je m’engage à le faire bien et à réaliser les investissements nécessaires pour garder les gens en sécurité », a affirmé M. Zuckerberg, ajoutant que cela était pour lui « toujours plus important que de maximiser nos profits ».
Antonio Tajani a remercié le jeune Américain de sa présence, à un an des élections européennes de 2019. « Nous aimerions que chaque voix s’exprime en toute liberté », a-t-il plaidé. « Nous devons protéger les données personnelles des citoyens (qui sont) devenues une ressource d’une valeur inestimable », a observé l’Italien.
Source : AFP

Le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, a présenté hier ses excuses devant le Parlement européen, comme il l’avait fait devant les parlementaires américains, pour les lacunes du réseau social dans la protection des données de ses utilisateurs, illustrées par le scandale Cambridge Analytica.Costume sombre et cravate bordeaux, M. Zuckerberg est apparu souriant mais un peu raide, assis à...
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