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Liban

Bioéthique : le Comité international tient ses réunions pour la première fois à Beyrouth

Pour la première fois, le Comité international de bioéthique de l’Unesco (CIB) a tenu ses réunions à Beyrouth, au lieu de les organiser, comme à l’accoutumée, au siège de l’Unesco à Paris. Les travaux, qui se sont étalés sur quatre jours, se sont déroulés à la faculté de médecine de l’Université Saint-Joseph.
Le CIB encadre les progrès des recherches dans les sciences de la vie et leurs applications en veillant au respect des principes de dignité et de liberté de la personne humaine. Aussi, lors de ses réunions au Liban, le CIB s’est penché, notamment lors de la conférence inaugurale placée sous le patronage du ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Marwan Hamadé, sur les nouveaux enjeux éthiques. Des principes bioéthiques tels que le respect de la dignité humaine, l’intégrité physique et le libre consentement se sont imposés face aux questions liées à la responsabilité individuelle et la parentalité moderne, aux développements sociétaux et technologiques qui ont conduit à de nouveaux concepts dans les structures familiales, notamment avec l’utilisation post mortem de spermatozoïdes, d’ovocytes et d’embryons (élargissant le champ de naissance d’orphelins). D’autres thèmes épineux ont été également débattus, tels que les techniques de reproduction humaine assistée, les manipulations génétiques, les cellules souches embryonnaires et le clonage, ou encore l’autoconservation ovocytaire.
Dans une intervention, M. Hamadé a insisté sur la difficulté de donner des réponses concrètes dans le domaine de la bioéthique. « On ne sort jamais sans frustration suite à ce genre de débats, a-t-il ainsi déclaré. La bioéthique est d’abord une réflexion, un questionnement. Toutefois, il est de notre devoir de la favoriser. Elle doit intégrer les bases scientifiques et techniques nécessaires pour permettre de poser les questions fondamentales et de promouvoir une éthique de la liberté et de la responsabilité. Cela est encore plus difficile dans notre société, multiconfessionnelle et complexe, où il a été dur de jongler entre les différentes règles religieuses de dix-sept communautés et celles de l’éthique pour réussir à lancer le code de déontologie médicale. » Et le ministre Hamadé d’insister sur le rôle de la bioéthique qui pourrait concilier l’opposition de la « légalité », simple conformité aux lois, à la « légitimité » qui renvoie à l’idée d’équité, de justice, et fait appel à des valeurs jugées supérieures à celles du droit positif.

M. A. F.

Pour la première fois, le Comité international de bioéthique de l’Unesco (CIB) a tenu ses réunions à Beyrouth, au lieu de les organiser, comme à l’accoutumée, au siège de l’Unesco à Paris. Les travaux, qui se sont étalés sur quatre jours, se sont déroulés à la faculté de médecine de l’Université Saint-Joseph.Le CIB encadre les progrès des recherches dans les sciences de...

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