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Liban - Législatives 2018 - Chouf-Aley

Chouf-Aley : Wahhab constate-t-il (déjà) son échec ?

Une première : le président du parti Tawhid plaide pour l’expulsion de l’ambassadeur de Syrie.

Wi’am Wahhab. Photo d’archives

À trois jours des législatives prévues dimanche, la compétition électorale dans la circonscription de Chouf-Aley devient de plus en plus fiévreuse.
Il va sans dire que la bataille dans cette circonscription (treize sièges à pourvoir : cinq maronites, quatre druzes, deux sunnites, un grec-catholique et un grec-orthodoxe) est doublement importante. Et pour cause : elle opposera les principales formations chrétiennes (en l’occurrence les Forces libanaises, les Kataëb le Courant patriotique libre et le Parti national libéral de Dory Chamoun). Mieux encore : cette compétition se déroulera entre les trois pôles du leadership druze : Teymour Joumblatt, le ministre des Déplacés Talal Arslane et le président du parti Tawhid, Wi’am Wahhab.
Quelques semaines après l’alliance entre Talal Arslane et le chef du CPL, Gebran Bassil, une nouvelle donne s’est invitée dans la compétition : dans un entretien accordé mardi à la chaîne al-Jadeed, Wi’am Wahhab (un allié de longue date de Damas et que L’Orient-Le Jour n’a pu joindre hier) a ouvertement plaidé pour l’expulsion de l’ambassadeur de Syrie au Liban, Ali Abdel Karim Ali. Selon M. Wahhab, M. Ali aurait contribué à la formation de la liste appuyée par le ministre Arslane dans la circonscription de Chouf-Aley.
Ces propos de M. Wahhab ont suscité des interrogations dans les milieux politiques, dans la mesure où l’ancien ministre est connu pour ses prises de position en faveur de l’axe syro-iranien.


(Lire aussi : Beyrouth II : bataille entre pôles du pouvoir et profusion de listes)


La compétition Joumblatt-Arslane
Sauf qu’un proche de Talal Arslane, contacté par L’Orient-Le Jour, a démenti toute coordination entre son parti et l’ambassadeur de Syrie. « Wi’am Wahhab tente d’utiliser tous les moyens possibles et imaginables pour remporter la bataille contre nous, et oublie la liste du Parti socialiste progressiste (de Walid Joumblatt) », déplore-t-il avant de se poser la question de savoir si ces déclarations refléteraient un « constat d’échec avant le jour du scrutin ». Selon ce proche de M. Arslane, « la seule bataille dans cette circonscription est celle opposant notre liste à celle du PSP et ses alliés ». Mais il ne manque pas toutefois de souligner que les législatives du 6 mai permettront de définir le poids politique et populaire de chacune des composantes de Chouf-Aley.
Conscient de la complexité de la bataille contre le leader de Moukhtara, Talal Arslane a profité d’une rencontre électorale tenue à Barja (Iqlim el-Kharroub) pour critiquer implicitement Walid Joumblatt. « L’Iqlim el-Kharroub et la Montagne ont besoin de la diversité qui constitue une richesse pour la société, contrairement au monopole (dans son aspect politique) qui impose aux gens une hégémonie et un pouvoir », a-t-il lancé, dans ce qui sonne comme une allusion à peine voilée à la présence massive du PSP dans le Chouf et à Aley.


(Lire aussi : A Beyrouth I, des échanges acerbes entre candidats adverses)


Un observateur politique estime, lui aussi, que la compétition électorale dans la circonscription du Mont-Liban IV est celle qui se déroulera entre les joumblattistes et le Parti démocrate libanais de Talal Arslane. Mais il s’empresse de noter qu’il ne s’agit aucunement d’une compétition articulée autour du leadership druze.
Dans certains milieux politiques, on va encore plus loin. On estime que certains résultats sont déjà presque connus.
Notons enfin que des rumeurs ont circulé hier sur les réseaux sociaux selon lesquelles des échanges de tirs auraient opposé des partisans du PSP à d’autres du parti Tawhid dans la région de Bleybel (Aley). Des informations rapidement démenties par le commandement en chef de l’armée. Selon le site web Lebanonfiles, il s’agissait du tournage de quelques scènes du feuilleton al-Hayba qui devrait être diffusé durant le ramadan.


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À trois jours des législatives prévues dimanche, la compétition électorale dans la circonscription de Chouf-Aley devient de plus en plus fiévreuse. Il va sans dire que la bataille dans cette circonscription (treize sièges à pourvoir : cinq maronites, quatre druzes, deux sunnites, un grec-catholique et un grec-orthodoxe) est doublement importante. Et pour cause : elle opposera...

commentaires (2)

Le Chouf sans un député du PNL, fondé par Camille Chamoun en septembre 1958, est une démonstration d'ingratitude envers le patriotisme intégral du Président Camille Nemr Chamoun. Le Pays de Jbeil, sans un député du BN, Jean ou Ziad Hawat, est une insulte à la mémoire patriotique et à l'intégrité du Amid Raymond Emile Eddé.

Un Libanais

17 h 36, le 03 mai 2018

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Commentaires (2)

  • Le Chouf sans un député du PNL, fondé par Camille Chamoun en septembre 1958, est une démonstration d'ingratitude envers le patriotisme intégral du Président Camille Nemr Chamoun. Le Pays de Jbeil, sans un député du BN, Jean ou Ziad Hawat, est une insulte à la mémoire patriotique et à l'intégrité du Amid Raymond Emile Eddé.

    Un Libanais

    17 h 36, le 03 mai 2018

  • Ça n'enlève rien à son intelligence et à sa perception héroïque.

    FRIK-A-FRAK

    14 h 16, le 03 mai 2018

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