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Attentat de la rue Copernic : le Canada a aidé Paris dans l'extradition de Hassan Diab vers la France

C'est ce que rapporte Radio Canada qui a obtenu une note confidentielle.

Le Libano-Canadien Hassan Diab. Photo AFP / Lars Hagberg

Le gouvernement fédéral canadien "a fourni en coulisses des conseils aux autorités françaises afin qu'elles aient les preuves suffisantes" pour obtenir l'extradition du Libano-Canadien Hassan Diab, unique suspect de l'attentat de la rue Copernic le 3 octobre 1980 à Paris, et qui a été libéré en début d'année après un non-lieu de la justice française.

C'est ce que rapporte mardi Radio Canada qui a obtenu une note confidentielle, dans un article signé Raphaël Bouvier-Auclair.

Près de 40 ans après l'attentat à la bombe devant une synagogue, le premier à frapper mortellement la communauté juive en France depuis la fin de la Seconde guerre mondiale et qui avait fait 4 morts et des dizaines de blessés, les magistrats avaient estimé que les charges n'étaient "pas suffisamment probantes" et "se heurtaient à trop d'éléments à décharge".

Remis en liberté, Hassan Diab est rentré au Canada en dépit de l'appel déposé par les magistrats de l'accusation. Il avait été arrêté à Ottawa en 2008 à la demande de Paris.

L'enquête avait attribué l'attentat, non revendiqué, au Front populaire de libération de la Palestine -Opérations spéciales (FPLP-OS), groupe né d'une scission du FPLP et dirigé par Wadih Haddad. Les renseignements français avaient identifié Hassan Diab en 1999.


(Pour mémoire : Attentat de la rue Copernic: non-lieu en faveur du Libano-Canadien Hassan Diab qui va être libéré)


"Le 29 novembre 2009, un avocat-conseil du ministère fédéral de la Justice (canadienne) a envoyé une note à ses homologues français. On peut y lire que « la fiabilité de l'un des seuls éléments de preuve directe résumés dans le dossier d'extradition » pourrait être en jeu", écrit Radio Canada.

"Dans sa note, l'avocat-conseil du gouvernement fédéral a par ailleurs proposé aux autorités françaises d'envoyer au Canada les empreintes digitales du suspect de l'attentat de 1980, afin de pouvoir les comparer de ce côté-ci de l'Atlantique avec celles d'Hassan Diab", poursuit Radio Canada.

Concrètement, "il s'agissait d'une manière de pallier une « difficulté », puisque l'action contraire, c'est à dire envoyer les empreintes de M. Diab du Canada vers la France, aurait pu être bloquée par les tribunaux canadiens. Ce représentant du gouvernement canadien a aussi obtenu une série de délais judiciaires. Cela offrait ainsi plus de temps à la France pour trouver des preuves."


(Pour mémoire : Attentat rue Copernic à Paris: justice a "été rendue", affirme le Libano-Canadien Hassan Diab)


Les résultats d'empreintes digitales effectuées par la gendarmerie canadienne et obtenus en 2010 n'avaient pas permis d'établir un lien entre Hassan Diab et celles prélevées sur le véhicule du suspect de l'attentat, explique Radio Canada.

Elle souligne que cette preuve n'a jamais été présentée à la défense de Hassan Diab et au juge canadien qui devait statuer sur la demande d'extradition du Libano-Canadien.

Ancien professeur de sociologie à l'université d'Ottawa, Hassan Diab, 64 ans, a passé plus de trois  ans en détention provisoire en France depuis son extradition du Canada en novembre 2014. Le parquet de Paris a fait appel de la décision de remise en liberté de Hassan Diab. Un verdict doit être rendu le 6 juillet, à Paris.


Lire l'intégralité de l'article de Radio Canada ici


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