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Attentat de la rue Copernic : des voix s’élèvent au Canada pour la libération de Hassan Diab

Amnesty International estime que le maintien en détention du Libano-canadien constitue « une violation des droits selon les normes internationales ».

Le Libano-canadien Hassan Diab. Photo AFP

C'est un appui de taille qu'a reçu la semaine dernière le Libano-canadien Hassan Diab, principal suspect de l'attentat de la rue Copernic en 1980 à Paris.

Extradé du Canada en novembre 2014, Hassan Diab, 62 ans, est mis en examen en France, soupçonné d'être l'auteur de cet attentat qui avait fait quatre morts et une quarantaine de blessés le 3 octobre 1980 devant une synagogue.

Le 27 juin, Amnesty international Canada a organisé une conférence de presse réclamant la libération sous caution du suspect, dont le maintien en détention depuis deux ans et demi constitue selon l'ONG une « violation des droits selon les normes internationales ». « Le Canada ne peut pas rester indifférent quand les droits d'un citoyen canadien sont violés de façon aussi flagrante et sur une durée qui s'éternise – violés par un allié dont on est en droit d'attendre et d'exiger beaucoup mieux », a dit Alex Neve, secrétaire général de l'organisation pour la défense des droits de la personnes. « Deux ans et demi, c'est beaucoup trop long quand les droits de quiconque sont violés de façon aussi cavalière. Dans le cas d'un citoyen canadien, le gouvernement du Canada doit agir, et agir maintenant », a-t-il ajouté.

Selon Don Bayne, l'avocat canadien de Hassan Diab, « des preuves abondantes démontrent qu'un homme innocent est arbitrairement maintenu en détention depuis trop longtemps. Hassan s'est toujours déclaré innocent. Les enquêteurs français reconnaissent désormais que les preuves confirment son innocence. En fait, il est devenu un prisonnier politique d'une France traumatisée par le terrorisme et qui ne veut pas paraître laxiste. »

Au nom de l'Association canadienne des professeures et professeurs d'université, Chantal Vallerand a déclaré : « L'ACPPU est la voix nationale de 70 000 membres du personnel enseignant et administratif de 120 universités et collèges répartis dans tout le Canada. Les violations des droits et libertés civiques de Hassan Diab nous inquiètent profondément. Aujourd'hui, nous prions instamment le gouvernement du Canada d'intervenir auprès des autorités françaises pour obtenir que Hassan Diab soit libéré sous caution. Le gouvernement du Canada a le devoir de protéger les droits de ses citoyens et de faire respecter les droits humains internationalement reconnus. »

De même, l'Association canadienne des libertés civiles (ACLC) et l'Association des libertés civiles de la Colombie-Britannique (ALCCB) ont demandé que le Canada obtienne le rapatriement de Hassan Diab.

Selon Amnesty International, de nouveaux éléments confirment sans ambiguïté l'innocence de M. Diab. Six témoins indépendants attestent qu'en septembre et octobre 1980, celui-ci étudiait à Beyrouth. À l'époque, il préparait des examens qu'il a ensuite passés et réussis, ce que garantissent les documents officiels de l'université où il était inscrit.

Début avril, un tribunal de Paris a refusé la remise en liberté du Libano-canadien, évoquant un risque de "trouble à l'ordre public".
A deux reprises, en mai et octobre, des juges d'instruction avaient déjà ordonné sa remise en liberté. Le parquet de Paris avait fait immédiatement appel et la cour d'appel avait décidé de prolonger sa détention.

 

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commentaires (1)

BIZARRE QUE CES ONGS SONT PROMPTS A RECLAMER LES DROITS DES DETENUS POUR CRIMES, CRIMINELS FUSSENT-ILS OU NON, ET OUBLIENT LES DROITS DES VICTIMES...

LA LIBRE EXPRESSION

17 h 26, le 02 juillet 2017

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Commentaires (1)

  • BIZARRE QUE CES ONGS SONT PROMPTS A RECLAMER LES DROITS DES DETENUS POUR CRIMES, CRIMINELS FUSSENT-ILS OU NON, ET OUBLIENT LES DROITS DES VICTIMES...

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 26, le 02 juillet 2017

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