Ziad Hawat. Photo d’archives
Passionné par la chose publique, Ziad Hawat a toujours rêvé de mener sa ville natale, Jbeil, au rang des plus grandes capitales touristiques du monde. Pour atteindre cet objectif, il ne manque pas de saisir l’opportunité des élections municipales de 2010 et de 2016. Après avoir réussi à faire de Jbeil un des plus importants sites touristiques du pays et du monde arabe, M. Hawat a voulu donner à son parcours une nouvelle dimension. Il se lance donc aujourd’hui dans la bataille des législatives de dimanche. Il est candidat à l’un des sièges maronites de la circonscription du Kesrouan-Jbeil. À quelques jours du scrutin, M. Hawat – qui assure être « un candidat indépendant appuyé par les Forces libanaises » – répond aux questions de « L’Orient-Le Jour ».
Quel est votre positionnement au sujet des grands dossiers politiques qui sont au centre du débat national dans le pays (armes du Hezbollah, ligne politique de conduite du parti chiite, position au sujet du régime syrien, attitude à l’égard des conflits régionaux, décentralisation) ?
Je crois en un État fort, capable d’exercer son autorité sur l’ensemble de son territoire, loin des armes illégales et des îlots sécuritaires. D’autant que l’existence d’un arsenal illégal est à même d’anéantir le prestige de l’État et de constituer un camouflet pour la dignité du citoyen libanais.
Il va sans dire que la question des armes du Hezbollah a désormais une dimension régionale, au vu notamment de l’intervention du Hezbollah dans la guerre syrienne. Mais cela ne dispense pas les Libanais de demander que la question soit réglée dans le cadre d’une stratégie nationale de défense. Celle-ci devrait être discutée à l’initiative du président de la République, Michel Aoun, après les législatives.
En ce qui concerne le régime syrien, je suis contre tout régime qui attaque son peuple. Et je suis favorable à la révolution du peuple syrien, tout comme je plaide pour la neutralité du Liban par rapport aux conflits des axes.
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Avec quel camp ou bloc parlementaire comptez-vous coopérer au Parlement ? Envisagez-vous une coopération avec un bloc ou un camp au cas par cas, en fonction des développements ou des dossiers examinés ?
Je suis un candidat libre et indépendant, appuyé par les Forces libanaises. Si je remporte le scrutin, je serai membre de leur groupe parlementaire pour contribuer à l’édification d’un État fort, indépendant et souverain, dépourvu de corruption et d’armes illégales. Mais tout en préservant ma présence au sein du groupe FL, je pourrai collaborer avec d’autres protagonistes.
En dehors du champ politique, quel est le domaine que vous envisagez privilégier dans votre action parlementaire ?
Je voudrais focaliser sur un projet de développement du pays, à même de redresser l’économie nationale. Il m’importe aussi de faire face au mini-État. Or, cela exige que l’État assure les conditions d’une vie digne. Et cela signifie qu’il faut soutenir et améliorer les secteurs de l’agriculture et de l’industrie, ainsi que celui des services. Il faut également assurer des opportunités d’emploi aux jeunes générations.
Question des lecteurs : Vous êtes issu d’une famille historiquement affiliée au Bloc national de Raymond Eddé. Comment justifiez-vous votre alliance avec les FL ?
J’ai été formé à l’école de Raymond Eddé qui prône les principes de l’honnêteté, de l’indépendance, de la souveraineté et de la transparence. Et je converge avec les FL sur ces principes et normes qui devraient guider tout parcours politique. C’est à la faveur de ces principes que je voudrais collaborer à l’édification d’un État fort, indépendant et souverain.
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Des reves en couleur. Celui qui croit pouvoir discuter avec le Hezb croit au Pere Noel....
15 h 51, le 01 mai 2018