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À La Une - Liban

Nasrallah au Courant du Futur : Votre politique économique a échoué

La résistance "a les moyens de frapper n’importe quelle cible en territoire israélien", a affirmé le leader du Hezbollah.

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, le 21 avril 2018. Capture d'écran

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a critiqué samedi la politique économique conduite par le Courant du Futur ces dernières années, mettant en garde contre le confessionnalisme.

"Depuis 1992, on a laissé un camp, le nôtre, s'occuper de la résistance, et le Courant du Futur gérer les finances du pays. Si nous devions faire un bilan de notre action, nous pouvons dire que nous avons protégé le Liban et imposé un rapport de force avec l'ennemi. Et vous, Courant du Futur, quel bilan avez-vous à présenter ? Aucun, vous avez échoué", a-t-il affirmé dans un discours télévisé retransmis lors d'un meeting électoral à Tyr, au Liban-Sud, en soutien à la liste du tandem chiite dans la circonscription du Liban-Sud II (Tyr-Zahrani). Il s'est en outre déclaré prêt à discuter de la stratégie nationale de défense.

"Le Liban a de gros problèmes financiers. La dette est abyssale, les secteurs agricoles et industriels sont sinistrés. Nous demandons que le prochain gouvernement traite de manière totalement différente le dossier économique en mettant en œuvre une nouvelle vision", qu'il lutte contre la corruption, notamment en cessant de gaspiller l'argent public", a-t-il ajouté.

"Le 7 mai, l'ensemble des forces politiques se rendront compte qu'au Liban, tout le monde a besoin de tout le monde, qu'un gouvernement d'union nationale doit être formé et que personne ne peut être éliminé", a-t-il ajouté, réaffirmant son soutien au leader du mouvement Amal, Nabih Berry, au poste de président de la Chambre des députés.


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Espoir en l'avenir et fidélité à la résistance
Le numéro un du parti chiite a ensuite évoqué la résistance. "Notre projet a toujours été de protéger le Liban-Sud, et certains continuent à qualifier la résistance de criminelle. Notre crime a été de prendre les armes et de défendre le pays lorsque l’État n'a plus rempli sa mission. Sans la résistance, Israël aurait occupé le Liban de façon permanente. Notre résistance n'est pas à vendre. Elle protège notre présence et notre dignité, et elle a les moyens de frapper n’importe quelle cible en territoire israélien".

"J'appelle les électeurs de toutes les communautés au Liban-Sud à voter le 6 mai en faveur de l'espoir en l'avenir et la fidélité à la résistance et à envoyer le message que nous n'abandonnerons pas cette dernière", a lancé le chef du Hezbollah.

Hassan Nasrallah a ensuite évoqué la question du confessionnalisme. "Même l'eau est devenue confessionnelle. Même les blocs pétroliers vont bientôt le devenir", a-t-il déploré, en référence aux ressources d'hydrocarbures au large des côtes libanaises. Le Liban a récemment signé son premier contrat d'exploration d'hydrocarbures au large de ses côtes avec un consortium comprenant le groupe pétrolier français Total, l'italien ENI et le russe Novatek.

"Nous devons lutter contre les discours et les politiques communautaristes de responsables n'ayant aucun autre projet politique que celui-ci. Le confessionnalisme est un vrai problème que nous devons régler à travers le dialogue", a-t-il enfin affirmé sur le sujet.



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Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a critiqué samedi la politique économique conduite par le Courant du Futur ces dernières années, mettant en garde contre le confessionnalisme. "Depuis 1992, on a laissé un camp, le nôtre, s'occuper de la résistance, et le Courant du Futur gérer les finances du pays. Si nous devions faire un bilan de notre action, nous pouvons dire...

commentaires (9)

Debacle de 2006, paralysie de l'économie du pays à cause des tensions, donner l'excuse à l'ennemi israélien de détruire le Liban dans une guerre que la majorité des libanais n'en veulent pas, se donner corps et âme aux Iraniens et offrir tout le Liban à l'Iran malgré l'opinion des libanais... Merci pour toutes ces réussites et on se demande, avec ce genre d'exploits,quels types d'échecs on risque de souffrir ... Allah yisseiidna

Wlek Sanferlou

15 h 44, le 22 avril 2018

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Commentaires (9)

  • Debacle de 2006, paralysie de l'économie du pays à cause des tensions, donner l'excuse à l'ennemi israélien de détruire le Liban dans une guerre que la majorité des libanais n'en veulent pas, se donner corps et âme aux Iraniens et offrir tout le Liban à l'Iran malgré l'opinion des libanais... Merci pour toutes ces réussites et on se demande, avec ce genre d'exploits,quels types d'échecs on risque de souffrir ... Allah yisseiidna

    Wlek Sanferlou

    15 h 44, le 22 avril 2018

  • P.S. Monsieur Hassan Nasrallah, toutes les religions, y-compris la vôtre, enseignent la modestie et la tolérance, la miséricorde, le pardon et l'amour du prochain... qu'en faites-vous ? Irène Saïd

    Irene Said

    07 h 37, le 22 avril 2018

  • Monsieur Hassan Nasrallah, commencez par balayer devant votre propre porte, concerant tous les sujets de votre discours, et montrez-nous des résultats positifs dans les régions du Liban Sud et des quartiers de Beyrouth qui sont sous votre contrôle, et alors vous pourrez à nouveau fanfaronner ! Irène Saïd

    Irene Said

    07 h 27, le 22 avril 2018

  • Mais Mr Nasrallah veut vendre le pays a l'Iran, il n'a rien compris io n'a qu'à rester tranquille chez lui car Israel pourra détruire le Liban . Ils ont les avions très efficace d'ailleurs ils ont pris un goût en Syrie.

    Eleni Caridopoulou

    01 h 40, le 22 avril 2018

  • mais je comprend pas.. comme si lui meme ne faisait pas partie de ce meme gouvernement ... la c'est bien l'hôpital qui se fou de la charite

    Bery tus

    01 h 32, le 22 avril 2018

  • Encore, le même discours d’un démagogue, mais fin renard, il faut l’avouer... Il s’attaque maintenant à son allié, le CPL, à qui il reproche l'échec économique du pays alors que lui a réussi à protéger le Sud! Ce qu’il ne dit pas, c’est que c’est bien à cause de la présence de sa milice armée et illégale, étiquetée terroriste en plus, que le pays est mis au rancart, boycotté et que son économie est exsangue! Par contre, il s’attaque au confessionalisme rampant: c’est le comble de l’arrogance venant d’un leader religieux qui voulait transformer le Liban en république islamique sur fond de théocratie chiite! Sa seule vérité, c’est la présence de cette corruption rampante, et le gaspillage éhonté de l’argent public, en effet un mal endémique auquel personne n’ose s’attaquer: mais c’est du populisme bon marché lorsqu’on connaît bien ce problème à l’intérieur même de sa communauté. En tous cas, on espère que les puristes et nationalistes du CPL commencent à réaliser les dangers de leur association contre nature avec HN et son Hezbollah!

    Saliba Nouhad

    00 h 17, le 22 avril 2018

  • Parler de l'économie on est dans le domaine de la politique et c'est naturel ... Pour un leader politique. Mais parler de résistance et de frappe et de guerre contre un pays tiers, alors que l'état libanais et les institutions républicaines sont parfaitement vivants, et garants de nos libertés et sécurité... C'est très gênants.

    Sarkis Serge Tateossian

    22 h 33, le 21 avril 2018

  • EN CE QUI CONCERNE LA PRETENDUE RESISTANCE NATIONALE DES FANFARONNADES HABITUELLES ! EN CE QUI CONCERNE LES AUTRES SUJETS ECONOMIQUE ET DE CORRUPTION IL A PLEINEMENT RAISON !

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 17, le 21 avril 2018

  • Depuis 1948, les hommes politiques et les médias appelaient "Israél" par la formule sacrée "Israél-la-prétendue" (Isra'il al-mazooumat). Plusieurs années plus tard, il devient "l'ennemi israélien", cela veut dire que les mêmes ont reconnu qu'il est devenu de facto et de jure simplement Israél, un pays comme les autres. A quand la reconnaissance et les ambassades comme en Egypte et en Jordanie ?

    Un Libanais

    20 h 07, le 21 avril 2018

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