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Liban - Hezbollah

Nasrallah minimise la portée des frappes occidentales en Syrie

Le secrétaire général du Hezb affiche son soutien à ses alliés de la liste « L’avenir meilleur » dans la circonscription Békaa-Ouest-Rachaya.

Hassan Nasrallah s'adressant hier à ses partisans à Machghara par écran interposé. Reuters/Aziz Taher

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a minimisé hier la portée des bombardements menés à l’aube de samedi par les États-Unis, la France et le Royaume-Uni contre le régime du président syrien Bachar el-Assad, qu’ils accusent d’être responsable de l’attaque chimique qui a eu lieu le 7 avril à Douma, dans la Ghouta orientale.
 « Les raids coïncident avec l’arrivée des experts de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) qui devaient se rendre à Damas et à Douma sur les lieux de l’attaque chimique présumée pour mener leur enquête », a déclaré Hassan Nasrallah lors d’un discours télévisé retransmis en direct à l’occasion d’un meeting électoral dans la localité de Machghara, dans la Békaa-Ouest.
« Israël, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, les pays du Golfe et les organisations takfiristes ont beaucoup espéré dans ces frappes », a affirmé le leader du parti chiite, « mais ces raids ont produit l’effet inverse », a-t-il ajouté, qualifiant l’attaque chimique de Douma de « pièce de théâtre dont Washington et Paris ont parfaitement connaissance ».
Selon Hassan Nasrallah, ces frappes étaient d’une ampleur limitée parce que les Occidentaux redoutent les représailles de Damas et de ses soutiens. Elles n’ont pas eu l’effet escompté puisqu’elles n’ont ni terrorisé l’armée, ni aidé les insurgés, ni servi les intérêts d’Israël, a-t-il dit.
 « Les frappes de samedi vont paralyser le processus de Genève, compliquer la mise en place d’une solution politique et aggraver les relations internationales », a-t-il jugé, ajoutant que ces raids n’ont pas atteint leurs objectifs d’affaiblir Damas et la détermination de ses soutiens.

« Amis de la Syrie »
Sur le plan politique, le numéro un du Hezbollah a affiché son soutien à la liste « L’avenir meilleur » dans la circonscription de la Békaa II (Békaa-Ouest-Rachaya), qui comprend Abdel Rahim Mrad (sunnite), Élie Ferzli (grec-orthodoxe, mouvance Courant patriotique libre), Fayçal Daoud (druze), Mohammad Nasrallah (chiite, Amal) et Nagi Ghanem (maronite, soutenu par Amal). « Cette liste ne comporte aucun candidat issu directement du Hezbollah, mais nous voulons exprimer notre fidélité à nos alliés et leur dire que nous souhaitons leur victoire », a déclaré le leader du parti chiite. Cette liste affrontera celle du Futur pour la Békaa-Ouest et Rachaya, soutenue par le courant du Futur et le Parti socialiste progressiste. « Leur entrée au Parlement constituera une victoire pour la Résistance, ses soutiens, et au triptyque peuple-armée-résistance », a affirmé Hassan Nasrallah, insistant sur le fait que « les candidats du mouvement Amal sont aussi les candidats du Hezbollah, et vice versa » et critiquant « les discours de certains, qui mènent une campagne de haine à l’encontre de la Résistance dans la Békaa-Ouest ».
« Il y a un camp dans la Békaa-Ouest et à Rachaya qui a pris position contre la Syrie. Si certains comptent sur le fait que la situation en Syrie va évoluer en faveur d’Israël et des États-Unis, ils se trompent, croyez-moi », a déclaré Hassan Nasrallah. « L’intérêt des habitants de la région est de coexister avec le voisin syrien », a-t-il ajouté. « Il n’y a aucun candidat nommé par la Syrie, mais des amis de la Syrie », a souligné le chef du Hezbollah, répondant aux propos du chef du courant du Futur, Saad Hariri, qui avait attaqué le parti chiite, le 31 mars dernier lors d’un grand rassemblement à Raouda, dans la Békaa-Ouest. « La décision dans la Békaa restera aux mains de ses habitants. Votre voix sera forte et atteindra le cœur de Damas et de la Ghouta », avait lancé le chef du gouvernement.
Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a minimisé hier la portée des bombardements menés à l’aube de samedi par les États-Unis, la France et le Royaume-Uni contre le régime du président syrien Bachar el-Assad, qu’ils accusent d’être responsable de l’attaque chimique qui a eu lieu le 7 avril à Douma, dans la Ghouta orientale.  « Les raids...

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