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Pence défend les frappes en Syrie face aux dirigeants du continent américain

Le vice-président US a fait savoir vendredi que Washington cherchait à établir "des sanctions supplémentaires, davantage d'isolement et de pression diplomatique" contre Caracas, afin de faire "reconnaître que le Venezuela est une dictature".

Le vice-président américain, Mike Pence (c), lors du Sommet des Amériques à Lima au Pérou, le 14 avril 2018. Photo REUTERS/Ivan Alvarado

Le vice-président Mike Pence défendait samedi les frappes américaines en Syrie face aux dirigeants d'une quinzaine de pays réunis au Sommet des Amériques à Lima, qui doit aussi permettre l'adoption d'une déclaration commune sur la crise politique au Venezuela.

Représentant Donald Trump, qui a renoncé à aller à Lima pour superviser la crise syrienne, Mike Pence doit s'exprimer vers 13H00 (18H00 GMT) au cours de la session plénière du Sommet.
Pendant un entretien bilatéral avec le Premier ministre canadien Justin Trudeau, il rappelé que "le président Trump a dit clairement que les Etats-Unis ne tolèreraient pas l'usage d'armes chimiques contre des hommes, des femmes et des enfants".
Il a assuré que les frappes des Etats-Unis, de la France et du Royaume-Uni contre le régime de Bachar el-Assad qu'ils accusent d'une attaque chimique le 7 avril dans la ville de Douma, avaient "dégradé et paralysé la capacité en armes chimiques de la Syrie".

Cette initiative est loin de faire l'unanimité en Amérique latine, où le président bolivien Evo Morales (présent à Lima) a dit "condamner énergiquement l'attaque irréfléchie de Trump contre le peuple frère de Syrie", tandis que Cuba a estimé que cette "attaque atroce" "constitue une violation d'un Etat souverain, qui aggrave le conflit dans le pays et la région".

La veille, Mike Pence avait pris position sur l'autre grande préoccupation à ce 8e Sommet des Amériques: le Venezuela, théâtre d'une violente crise politique, économique et sociale.
Le conclave régional, qui a déclaré le président Nicolas Maduro persona non grata, a l'ambition d'aboutir à une position commune ferme sur ce dossier.
Washington cherche à établir "des sanctions supplémentaires, davantage d'isolement et de pression diplomatique" contre Caracas, afin de faire "reconnaître que le Venezuela est une dictature", a déclaré M. Pence, qui a transmis le soutien de Donald Trump à un groupe d'opposants vénézuéliens à Lima.
M. Pence a aussi annoncé une aide humanitaire supplémentaire américaine de 16 millions de dollars, destinée aux Vénézuéliens - plusieurs centaines de milliers - qui ont fui vers d'autres pays d'Amérique latine.


(Lire aussi : Frappes en Syrie : "Mission accomplie!", se félicite Trump)


Difficile consensus
Signe de la difficulté d'accorder les différences sur le dossier du Venezuela, les négociations sur la déclaration finale du Sommet durent depuis sept mois.
Le groupe de Lima, alliance de 14 pays d'Amérique, qui fait pression depuis des mois sur Caracas, prône un rejet total, par avance, de l'issue du scrutin présidentiel prévu le 20 mai. 
Mais, selon des sources proches de ces discussions, un accord pourrait être trouvé sur une formule plus mesurée, telle que "les résultats des élections manquent de légitimité et de crédibilité".
De quoi faire oublier le thème officiel de ce Sommet: la corruption, qui vient justement de forcer le président péruvien Pedro Pablo Kuczynski à démissionner, remplacé par Martin Vizcarra.
"PPK" a été emporté par le scandale Odebrecht qui éclabousse plusieurs dirigeants de la région dont l'ex-président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva et l'ancien vice-président équatorien Jorge Glas, tous deux derrière les barreaux.
Samedi, les dirigeants réunis à Lima ont adopté un "engagement sur la gouvernance démocratique face à la corruption".
La région a "la ferme volonté" d'agir contre ce fléau, a assuré le président Vizcarra, même si le texte de 57 points n'a pas de caractère contraignant.
L'accord vise à "avancer dans la lutte contre la corruption, en particulier dans la prévention et le combat contre le versement de pots-de-vin aux fonctionnaires".

Le texte incite aussi à inclure "des clauses anticorruption dans tous les contrats de l'Etat" et appelle à plus de transparence dans les comptes des partis politiques, "principalement lors des campagnes électorales".
Chaque année, selon la Banque mondiale, 1,5 milliard de dollars est versé sous forme de pots-de-vin, soit 2% du PIB de la planète.
C'est 10 fois plus que ce que le monde investit en aide au développement, a rappelé le président Vizcarra en inaugurant ce Sommet, le premier depuis 1994 à se dérouler en l'absence du président américain.


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